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dimanche 26 avril 2020

Space Probe Taurus de Leonard Katzman (1965) - ★★★★★★☆☆☆☆



Alors que depuis qu'il a été capable d'observer l'univers à travers d'immenses télescopes et qu'il est en mesure de s'extraire de la gravité terrestre pour voyager dans l'espace, l'homme rêve de découvrir d'autres planètes habitables que la sienne. En l'an 2000, la navette spatiale américaine Hope1 quitte la Terre de la base de Cap Kennedy avec à son bord, quatre membres d'équipage : Les docteurs John Andros, Paul Martin et Lisa Wayne ainsi que le colonel Hank Stevens. Leur destination : Taurus, une planète de classe Minshara (Classe M) à l'environnement proche de celle de la Terre. Leur mission : s'assurer qu'elle possède tous les critères permettant à l'homme de s'y replier un jour. En chemin, les quatre astronautes vont faire face à de nombreux problèmes. À commencer par un vaisseau non humain habité par une étrange créature humanoïde particulièrement agressive. Contraints de la tuer et de faire exploser le vaisseau, les membres de Hope1 reprennent ensuite leur voyage vers Taurus. Plus loin dans l'espace, la navette est confrontée à une pluie de météorites perturbant les outils de navigation obligeant le colonel Stevens a prendre une décision importante afin de réparer les dégâts causés par l'une d'entre elles. Alors que leur voyage n'est pas encore arrivé à son terme, Hope1 atterrit sur une planète inconnue en grande partie recouverte par des océans. Totalement immergée, la navette est rapidement encerclée par d'immense crustacés. Pendant que les autres membres mettent tout en œuvre pour la réparer, le docteur Andros fait le choix d'aller visiter la planète afin de vérifier si selon les calculs de Lisa Wayne, celle-ci est habitable...

Tourné en 1965 par le réalisateur américain Leonard Katzman, dont il s'agira de l'unique long-métrage cinéma, Space Probe Taurus tente avec plus ou moins de succès d'ancrer le récit et ses personnages dans un contexte de voyage intergalactique réaliste. Surtout connu chez nous pour avoir tourné plus de soixante épisodes de la célèbre série télévisée Dallas, c'est malheureusement avec très peu de moyens financiers que Leonard Katzman parvient cependant à réaliser une œuvre de science-fiction qui, si elle ne laissera pas de souvenirs impérissables, demeure tout à fait convenable. Bien que le passionnant sujet de cette aventure spatiale aux confins de l'univers à la recherche d'une planète habitable soit parfois traité avec un luxe de sérieux, de nombreux indices laissent entrevoir l'absence de budget de cette petite production financée par le réalisateur lui-même ainsi que par Leon Selknick et Burt Topper.

Alors que le film ouvre les hostilités en faisant passer un message qui laisse rêveur, entretenu par des images d'archives empruntées à la NASA, très rapidement, Space Probe Taurus montre ses limites. Et même si les quatre principaux interprètes que sont Francine York, James B. Brown, Bayne Barron et Russ Bender s'avèrent plutôt convaincants dans leur tenue d'astronautes, certains détails feront tiquer, voire sourire le spectateur : à commencer par la créature que les personnages croisent lors de leur voyage. Un Craignos Monster plus drôle que vraiment effrayant, incarné par Jimmy Bracon, et qui passe son temps à tirer la langue (une manière de s'exprimer?). Une grande majorité des scènes se déroulent dans le cockpit d'une navette on ne peut plus étroite. Alors que nous sommes à la toute fin du vingtième siècle, le spectateur éprouvera sans doute un irrépressible besoin de s'esclaffer devant la porte située à l'arrière de la salle et mettant une plombe pour s'ouvrir (ce qui s'avère rédhibitoire lorsque se présente un danger) et ce, dans un vacarme assourdissant. De même que l'apparition de crabes bien réels entourant une maquette de Hope1 s'avérera quant à elle des plus improbable, voire ridicule. Une visite plus approfondie de la planète inconnue aurait sans doute apporté de la matière à une œuvre de science-fiction qui attache en réalité davantage d'importance à l'étude du comportement des membres de l'expédition que de la découverte d'une vie ''ailleurs''. Il n'empêche qu'en dehors de ses défauts, Space Probe Taurus demeure un sympathique petit film de science-fiction, ironisant sur les rapports entre des membres d'équipage presque exclusivement masculins et proposant une vision archaïque de la vie extra terrestre... Kitsch mais attachant...

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