Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 27 avril 2020

Timeslip de Ken Hugues (1955) - ★★★★★★☆☆☆☆



Timeslip (connu aux États-Unis sous le titre The Atomic Man et atrocement traduit chez nous sous celui de Le Mort Frappe à la Porte) est un long-métrage réalisé par le cinéaste britannique Ken Hugues et met en scène une histoire apparemment très banale. Sorte de film policier mêlant l'enquête d'un ambitieux journaliste dont la désinvolture à tendance à agacer son entourage (à commencer par son patron et sa petite amie Jill Rabowski interprétée par l'actrice américaine Faith Domergue) à celle d'un détective, incarné par l'irlandais Joseph Tomelty. Nous sommes en 1955 et le long-métrage est en noir et blanc. Rien que de très classique donc pour l'époque, tout comme semble l'être le récit d'ailleurs. Sur fond d'expérience visant à créer du tungstène synthétique, le docteur Stephen Rayner (interprété par le malaisien Peter Arne) est un soir retrouvé sur une berge de la Tamise apparemment très gravement blessé. Selon les médecins, l'homme a peu de chance de survivre. Atteint d'une balle dans le dos, il meurt durant l'intervention chirurgicale mais recouvre la vie, sept secondes plus tard (ce qui, dans les faits, est une erreur puisque comme le constatera le spectateur, son électrocardiogramme mettra beaucoup plus de temps à réagir de nouveau... mais passons sur ce menu détail).

Victime d'une agression mais survivant finalement à ses blessures, le détective Cleary éprouve du mal à interroger le malade dont les propos semblent incohérents. Le héros de cette histoire, le journaliste Mike Delaney (l'acteur Gene Nelson), très intéressé par son cas décide malgré les injonctions de son supérieur d'enquêter sur cette affaire de tentative de meurtre et va mettre à jour un formidable complot visant à nuire aux travaux de Stephen Rayner. Classique, donc, ce récit policier ne paierait pas de mine si n'entrait pas en jeu le caractère fantastique de ce personnage énigmatique. Entre usurpation d'identité et machination, Timeslip plonge le spectateur dans un récit où le ''voyage dans le temps'' a son importance. Le film de Ken Hugues évoque en effet la possibilité qu'un homme puisse vivre sur un plan temporel très légèrement décalé par rapport aux autres protagonistes. Ce qui explique les curieuses réponses qu'il donne à ceux qui l'interrogent (la solution de cette énigme se révélera d'ailleurs particulièrement savoureuse).

Le cœur du récit n'empêche pas Timeslip d'être parfois amusant. Surtout dans la relation qu'entretiennent le journaliste et sa petite amie. Les quelques éléments fantastiques relevant sous certaines conditions de la science-fiction se révèlent quant à eux plutôt discrets. L'on y évoque la radioactivité dont est atteint le scientifique surnommé alors ''L'Homme Atomique'' (ou ''Isotope Man'') et qui est révélée à travers des clichés photographiques auréolés d'une luminescence dont l'interprétation peut s'avérer tout autre dans un premier temps. Une économie de moyens contrainte par un budget relativement modeste. Mais l'aspect ''surnaturel'' s'octroyant une part congrue du scénario, Timeslip revêt d'abord l'apparat d'un néo-noir, renforcé en cela par le noir et blanc et le caractère sinistre du complot mené par un certain Emmanuel Vasquo incarné par le ventripotent Vic Perry à côté duquel l'ancien médecin nazi, le docteur Bressler (interprété par l'acteur allemand Paul Hardtmuth), paraît bien fragile. On le constate, Timeslip est une œuvre britannique qui réunit cependant un casting international. Il y a peu de chance que le film de Ken Hugues ait laissé une marque indélébile dans l'esprit des amateurs de policier ou de science-fiction qui purent le découvrir l'année de sa sortie mais ce long-métrage adapté du roman de science-fiction The Isotope Man de Charles Eric Maine demeure suffisamment bien traité par le réalisateur et parfaitement interprété pour ne pas laisser le spectateur indifférent, du moins, lors de sa projection...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...