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samedi 25 avril 2020

Invisible Invaders d'Edward L. Cahn (1959) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Quel dommage... avoir entre les mains une idée aussi riche pour n'en pas exploiter toutes les possibilités, quel manque d'opportunité de la part de son auteur. Oui, vraiment dommage. Car peut-être qu'aujourd'hui, Invisible Invaders d'Edward L. Cahn serait aussi célèbre que The Night of the Living-Dead de George Romero, The Day the Earth Stood Still de Robert Wise ou Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel. Mais à vrai dire, son film, lui, ressemble davantage à ces dizaines, ces centaines de longs-métrages de science-fiction qui ont vu le jour aux États-Unis dans les années cinquante et soixante et dont la seule qualité fut sans doute celle de divertir les adolescents d'alors dans les cinémas de plein air. Parce que pour le reste, Invisible Invaders est une foirade absolue. D'autant plus que les premières minutes pouvaient laisser présager le meilleur avant que le pire ne s'impose finalement...

Imaginez : un film dans lequel des morts revenus à la vie et des extraterrestres feraient bon ménage. Où la menace d'une destruction massive de notre planète par une civilisation venue d'ailleurs pèserait sur une poignée de scientifiques ayant la charge de trouver un remède à cette invasion. De quoi permettre à Edward L. Cahn, auteur en cinquante ans de carrière de plus de cent-vingt cinq courts et longs-métrages de confortablement naviguer autour d'un scénario facile à mettre en place. Pensez-donc : George Romero et ses zombies anthropophages n'ayant pas encore envahi les écrans, Invisible Invaders aurait pu devenir ce film culte que tout réalisateur rêve d'avoir réalisé au moins une fois dans sa carrière. Mais non, le bonhomme n'ayant apparemment bénéficié que d'un budget restreint, son œuvre (l'une des neuf qu'il réalisa en cette seule année 1959 !!!) est loin d'atteindre le quota raisonnable permettant à son film de science-fiction de sortir du lot. Un genre tellement encombré à l'époque qu'il était aisé pour le spectateur de faire son marché et d'en choisir un plutôt qu'un autre...

Tout commence pourtant de manière plutôt rassurante. Alors qu'un scientifique vient de mourir lors d'une explosion dans son laboratoire, l'un de ses amis également chercheur, du nom de Adam Penner (l'acteur Philip Tonge) voit débarquer un soir chez lui, le cadavre bien vivant de son ami. Fraîchement sorti de sa tombe, celui-ci est en fait venu délivrer un message. Lui, ou plutôt l'extraterrestre qui s'est emparé de son enveloppe corporelle afin de communiquer avec les habitants de la Terre. Car oui, les extraterrestres qui bientôt vont menacer les humains de détruire leur planète s'ils ne se rendent pas, sont invisibles. Et le seul moyen pour eux de se faire entendre et voir des terriens et de ''voler'' l’enveloppe corporelle d'un cadavre récent afin de communiquer avec les vivants... Bien qu'ayant du mal à faire accepter à ses proches la réalité du phénomène auquel il vient d'être confronté, c'est avec l'aide de sa propre fille, d'un ami et d'un militaire qu'Adam Penner va tenter de combattre l'ennemi invisible...

Si les cadavres déambulent ici comme le feront neuf ans plus tard ceux du chef-d’œuvre de George Romero en 1968, on l'aura compris, nos scientifiques ne sont pas confrontés à de véritables morts-vivants mais à des extraterrestres ayant pris possession de leur corps. Une fois le concept établi, le film repose entièrement sur la recherche d'une méthode permettant d'éradiquer ce fléau venu d''ailleurs. Le principal soucis de Invisible Invaders provient du fait d'un manque de moyens évident et surtout de l'incapacité pour Edward L. Cahn, de s'y adapter en conséquence. Le résultat ne se fait pas longtemps attendre. La quasi totalité du film se déroule dans l'unique décor d'un pseudo laboratoire scientifique (ordinateurs gigantesques et ''Bip-Bip'' d'usages à l'époque) où trois hommes et une femme, le docteur Penner, donc, ainsi que sa fille Phyllis (l'actrice Jean Byron), le docteur Lamont (Robert Hutton) et le major Bruce Jay (John Agar) vont passer leur temps à évaluer différentes possibilités avant de résoudre l'équation jusqu'à trouver un remède improbable. N'excédant pas les soixante-sept minutes, Invisible Invaders se permet pourtant d'être parfois très ennuyeux à force de redondance. L'emploi d'un seul décor et de très nombreux ''Stock-Shots'' montrant des édifices s'écrouler ne suffisent pas à faire du long-métrage d'Edward L. Cahn, l’ouvre hybride tant espérée. Au final, Invisible Invaders s'avère aussi peu enthousiasmant que bon nombre de films de science-fiction sortis à l'époque...

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