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vendredi 24 avril 2020

Dawn Of The Dead de George Romero (Japanese cut) (1978)



Tout le monde connaît l'histoire : les morts sont sortis de leur tombe et ont envahi la planète toute entière. La moindre morsure infligée à un être encore en vie, et celui-ci rejoint les rangs des zombies après avoir subit une longue agonie. Zombie (Dawn of the Dead), le quatrième volet de l'hexalogie réalisée entre 1968 et 2009 par le réalisateur américain George A. Romero fait suite à La Nuit des Morts-Vivants (The Night of the Living Dead), premier volet d'une saga des morts-vivants ayant redéfini les codes du genre en transformant les morts-vivants en être décharnés avides de chair humaine. Si la version que nous connaissons de Zombie demeure objectivement la meilleure d'entre toutes grâce aux connaissances en terme de montage du réalisateur italien Dario Argento, il faut savoir qu'il en existe plusieurs autres. La plus célèbre alternative à la version européenne qui dure cent-dix sept minutes reste la version séminale réalisée au départ par George Romero lui-même. Une version américaine plus longue d'une dizaine de minutes mais aussi nettement moins rythmée. Et surtout, bénéficiant d'un score fidèle au style vieillot du premier volet datant de 1968 mais totalement désuet et peu en accord avec ce second volet de la saga. La refonte effectuée par Dario Argento permet au long-métrage de George Romero de le débarrasser de tout superflu et lui permet de gagner en intensité ainsi qu'en modernité grâce à la formidable musique du groupe italien Goblin.

Moins connue, la version intitulée Dawn Of The Dead: The "Extended Mall Hours" Cut est l’œuvre d'un fan qui a regroupé en 2008 la version diffusée à l'époque au festival de Cannes dans le sud de la France et le montage de Dario Argento. Plus proche du montage initial de George Romero que de celui de Dario Argento, cette version étend le film sur une durée de deux heures et trente-six minutes dans lequel, beaucoup de scènes de dialogues ont été ajoutées ainsi que quelques séquences parmi lesquelles la décapitation d'un mort-vivant à l'aide d'une pale d'hélicoptère. Cette version permet surtout, tout comme celle de George Romero, de percevoir l'immense apport du travail effectué par Dario Argento sur la version européenne. Mais s'il existe sans doute encore d'autres montages en fonction des pays, le Japon s'est permis quelques modifications qui devraient faire bondir les fans de l’œuvre des réalisateurs américain et italien. En effet, outre de menus détails dont la modification n'a pas vraiment d'importance, d'autres modifient à outrance l’œuvre de George Romero...

Le fait que le film soit fort logiquement doublé en japonais, que l'intégralité des sons aient été retravaillés (les tirs d'armes sont ridicules et les coups portés sonnent comme ceux des films de karaté) ou que certains textes explicatifs aient été insérés ne sont pas les faits les plus rédhibitoires. Non, ce qui pourrait éventuellement agacer le fan de la première heure (bien que rien ne l'oblige à s'imposer cette version) demeure dans le fait que deux des principes fondamentaux faisant de Dawn of the Dead le film légendaire qu'il est aient disparu ! Déjà écourté d'une dizaine de minutes par rapport à la version originale, cette fois-ci, l’œuvre de George Romero passe de cent-dix sept minutes à seulement quatre-vingt douze. Soit, si l'on calcule bien, vingt-cinq minutes de métrage en moins. Un fait qui s'explique en raison de coupes drastiques effectuées sur les nombreuses séquences gore qui pour le coup, disparaissent toutes (les éditeurs japonais voulant ainsi éviter les foudres de la censure). Adieu donc, le formidable travail effectué par le maquilleur Tom Savini, certains trous étant comblés alors par d'inattendus arrêts sur image (la femme noire dont le compagnon dévore le bras en est un parfait exemple). Autre ignominie imposée par cette version : la disparition pure et simple du sublime score du groupe de rock progressif italien Goblin pour une musique qui ne souffre absolument pas la comparaison (on peut même y entendre Oxygène Part.3 de Jean-Michel Jarre lorsque l'hélicoptère survole le centre-commercial !!!). Cependant, cette version raccourcie, remontée et doublée en japonais se révèle une véritable curiosité. À réserver aux japonophones ou à toutes celle et ceux qui connaissent l’œuvre originale au point de n'avoir pas besoin de suivre les dialogues...

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