Auteur en 2018 d'un
Braven
dont le synopsis rappelle furieusement le No
Country for old Men
des frères Coen, le réalisateur Lin Oeding, habitué du petit
écran, signait la même année son second long-métrage
Office Uprising
lui aussi apparemment inspiré d'une œuvre déjà existante et
connue sous le titre Mayhem - Légitime Vengeance
(et notamment interprétée par Steven Yeun, le Glenn de la série
The Walking Dead).
Un film réalisé, lui, par Joe Lynch et faisant partie
d'une mouvance peut-être déjà inspirée par The
Belko Experiment
de l'australien Greg McLean sorti deux ans auparavant. Le contexte de
Office Uprising,
on l'aura donc compris, se situe dans le cadre d'une entreprise de
fabrication et de vente d'armes. Des locaux modernes dans lesquels
une très grande majorité des employés se ''bouffent le foie'' par
ambition, ou plus simplement par peur de faire partie de ceux qui
bientôt prendront la porte. Parmi eux se trouve le jeune Desmond.
Toujours en retard, et auquel un important dossier a été confié.
Ce qui n'empêche pas ce jeune homme immature de profiter depuis
trois ans de l'ordinateur mis à sa disposition pour concevoir un jeu
vidéo. Un jour, alors qu'il est convoqué dans l'un des niveaux
supérieurs du building de l'entreprise Ammotech,
il tombe sur deux hommes qui manient une palette chargée de
centaines de cannettes renfermant une boisson énergisante créée
par l'armée. Mais alors que celles-ci sont prévues pour un emploi
bien spécifique, les employés de Ammotech
se mettent tour à tour à en boire sans savoir qu'elles vont bientôt
les transformer en monstres sanguinaires...
Le
point commun entre Office Uprising
et
les deux autres longs-métrages cités est donc le cadre et le jeu de
massacre qui va s'y dérouler. Parodique et violent, l’œuvre de
Lin Oeding maintient tout d'abord un rythme de croisière plutôt
calme durant lequel le héros Desmond Brimble (l'acteur Brenton
Thwaites), énamouré de la jeune et jolie Samantha (Jane Levy) et
ami de Mourad Haryana (karan Soni), victime de certains propos
racistes, nous présente sa manière de concevoir son boulot tout en
nous faisant visiter ce qui va bientôt servir de théâtre aux
exactions d'une armada de collègues rendus fous par l'ingestion de
la boisson énergisante en question. Jamais effrayant puisque se
positionnant en tant que comédie horrifique, Office
Uprising
est relativement plaisant à regarder, d'autant plus que le rythme
s'accélère très nettement à demi-parcours et s'avère même
particulièrement survolté à certains endroits. Une manière
d'extrapoler l'environnement d'une entreprise à travers les
comportements mettant à rude épreuve le moral de ses employés.
Ici,
on se charcle à coup de fusil, de revolver, de hache, de couteau et
autres armes contondantes, la première victime ayant été
''plantée'' par le responsable du département, véritablement obsédé par ses
crayons de papier ! Le héros et ses deux compagnons cabotinent énormément, se
faufilant comme ils peuvent dans des dédales de bureaux investis par des
dizaines de collègues en furie qui se massacrent allègrement,
sautillent, bondissent sur leur proie. Faux film de zombies (la
moindre balle peut tuer) mais vrai film d'enragés, Office
Uprising
renouvelle le genre tout en s'accaparant la majeure partie de ses
codes. On ne s'ennuie pas un seul instant et pourtant, une fois la
projection arrivée à terme, le souvenir de ce survival horrifique
en milieu professionnel s'efface très rapidement. Un petit film à
découvrir en cas de mauvais temps...
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