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samedi 12 octobre 2019

Siège de Paul Donovan et Maura O'Connell (1982)



Canal Plus, dans les années 80, c'était génial. On y découvrait pour la toute première fois, et chaque premier samedi soir du mois, un porno. Oui, de la pornographie à la télé et non pas de l'érotisme bon marché, chiant et flouté à la David Hamilton. On pouvait surtout y découvrir des œuvres invisibles ailleurs que dans les vidéoclubs. Le chef-d’œuvre Phantasm de Don Coscarelli, des trucs un peu moins exigeants en matière de scénario mais qui se révélaient à l'époque fort excitants comme La Malédiction de la Sorcière, ou bien des œuvres primées sur lesquelles on fantasmait alors beaucoup (L’Ascenseur). Et parfois même, la chaîne nous offrait de véritables petites perles devenues malheureusement aujourd'hui difficiles à dénicher. En particulier, deux films : Out of Order de Carl Schenkel, œuvre claustrophobique dans laquelle une poignée d'individus se retrouvent piégés dans un ascenseur. Plutôt efficace. Et puis, Siège de Paul Donovan et Maura O'Connell qui nous conte les méfaits d'une bande d'abrutis profitant d'une grève de la police pour semer la zizanie, et même la mort dans un bar avant qu'un témoin ne leur échappe. S'ensuit alors une course-poursuite jusque dans un immeuble où vivent quelques individus dont deux aveugles.

Siège est un film d'autodéfense particulièrement efficace qui ne ménage pas ses effets malgré son manque évident de moyens. Il fait partie de ces films que tous ceux qui l'ont découvert un jour sur Canal Plus n'ont pas pu oublier. Le film du duo montre à quel point des être innocents peuvent se muer en guerriers aussi actifs que ceux qui les traquent. D'origine canadienne, Siège marche sur les plate-bandes du Justicier dans la Ville avec Charles Bronson. Les deux films possèdent d'ailleurs une aura assez particulière qui n'en font pas forcément au départ des œuvres grand public. Le film a fait un passage éclair au cinéma l'année de sa sortie avant d'être édité en cassette vidéo VHS dans las années qui suivirent. Un support qui lui permit de connaître un certain succès auprès des amateurs de thrillers. Un bon petit film pas très connu, mais suffisamment bon pour qu'on en parle encore trente ans après...

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