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lundi 30 septembre 2019

Shin-sae-gye de Park Hoon-jeong (2013) - ★★★★★★★☆☆☆




Deuxième long-métrage du cinéaste sud-coréen Park Hoon-jeong, Shin-sae-gye (New World) propose un pitch à la manière d'un Mou gaan dou (Infernal Affairs) réalisé lui onze années auparavant par Andrew Lau et Alan Mak ou d'un Hak seh wui (Elections) tourné en 2005 par le cinéaste Johnnie To. Avec cependant moins de brio et surtout, un imaginaire moins probant provenant du fait que le film ne soit pas tout à fait original dans son traitement, Park Hoon-jeong s'en sort cependant avec les honneurs. Le scénariste de l'excellent Akmareul boatda (J'ai rencontré le Diable) réalise une œuvre dense, parfois en peu lente et ennuyeuse (surtout lors des quatre-vingt dix premières minutes) mais qui se caractérise par une volonté de calmer le jeu en matière de violence graphique tout en proposant quelques scènes de bravoure fort bienvenue.

Le récit s'articule autour de la plus grande organisation criminelle de Corée du Sud. Goldmoon International est en effet un amalgame de plusieurs clans formés autour de dirigeants fort ambitieux. Alors, lorsque le président de Goldmoon Seok Dong-chool meurt dans un accident de voiture, sa place laissée vacante au sein de son entreprise motive certains hauts dirigeants à prendre sa place. Celui qui fort logiquement prendre sa place demeure le vice-président Jang Su-ki. Malheureusement pour lui, son clan ayant été dissout lors de la fusion des clans, l'homme a perdu beaucoup de poids et d'appuis. C'est plutôt vers Jung Chung, dit le Chinois, que les regards se tournent. L'ancien chef de la plus grande faction criminelle sud-coréenne semble posséder les épaules suffisantes pour pouvoir prétendre régner sur Goldmoon.



Mais ce que ne sait pas Jung Chung, c'est que dans ses rangs croît un vers. Et ce vers n'est autre que son bras droit qui contrairement aux apparences est un flic. Lee Ja-sung est un infiltré qui depuis huit ans fait partie des rangs de Jung Chung. Toujours sur la défensive et redoutant d'être découvert, il attend que soit tenue la promesse d'une mutation à un poste d'outre-mer. Mais Kang, son supérieur direct et le Directeur Ko le poussent sans relâche à influencer la succession de Jang Su-ki au poste de Directeur...



Contrairement aux apparences, les autorités, ici, ne cherchent pas à dissoudre une organisation mais plutôt à l'investir en y mettant à sa tête le candidat le plus faible des trois. Et en cela, Shin-sae-gye demeure une belle réussite. Le cinéaste aborde la prise de conscience d'un homme qui depuis qu'il est intégré dans cette organisation criminelle a largement eu le temps de s'y faire des amis. Deux options s'offrent donc à lui. Comme le cinéma sud-coréen nous y a habitué, les décors de Cho Hwa-sung, la photographie de Jung Jung-hoon et Yu Eok, ainsi que la partition musicale de Cho Yeong-wook font le reste. Bonne interprétation des différents acteurs avec une nette préférence pour les charismatiques Choi Min-sik, Lee Jung-jae et Hwang Jung-min, la femme, elle, étant relativement peu représentée. On notera quelques scènes brillantes comme la confrontation entre la taupe et Jung Chung (on transpire à ce moment là autant que le personnage de Lee Ja-sung). Si Shin-sae-gye est clairement en deça des meilleures productions sud-coréenne, il demeure tout de même un excellent long-métrage. Une alternative aux œuvres citées plus haut. ..

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