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lundi 26 août 2019

Ma de Tate Taylor (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆



Et une fêlée de plus au cinéma, une. Les dingues, sur grand écran, c'est comme une seconde nature dans le septième art. Et si Sue Ann Ellington n'en est pas la plus brillante incarnation, elle a tout de même le mérite d'exister. Produit par la société de Production Blumhouse, Ma est un petit thriller horrifique plutôt sympathique même si question frissons, il ne faudra pas s'attendre à des miracles. Ici, tout se joue entre une vieille dame pas si vieille et des adolescents biens comme il faut pas vraiment... biens comme il faut. À dire vrai, le film du réalisateur, scénariste et producteur américain Tate Taylor hésite entre accorder à son héroïne incarnée par l'actrice Octavia Spencer qui débuta sa carrière plus de vingt ans en arrière avec Le Droit de Tuer de Joel Schumacher, de bonnes raisons d'agir comme elle le fait, et parfois, la rend si pénible que l'on attend avec ferveur qu'une balle ou un couteau se loge entre ses côtes.

Ma renoue avec l'esprit des ''psycho-killers'' d'antan et dont le but premier des assassins était généralement la vengeance. Celle qui se cache sous ce court pseudonyme, on l'apprendra au fil du récit, a la rancœur tenace. Mais qui aurait pu oublier un tel passif de victime ? Car dans le genre beaucoup moins cradingue que le héros de The Toxic Avenger, Ma a survécu à une offense qui aurait pu entièrement briser son existence... quoique, à bien y regarder, cette femme d'âge mûr beaucoup moins vieille que ne le répètent inlassablement les sales garnements qui s'invitent chez elle pour se saouler la gueule ne semble plus avoir toute sa tête.
Tate Taylor traite autant du thème de la vengeance que d'un certain mépris dont fait preuve la jeunesse actuelle vis à vis de ses aînés (à un certain moment du récit, Ma n'est-elle pas humiliée par des adolescents auxquels elle vient pourtant de rendre service?). Le long-métrage traite également de la solitude, de l'isolement, de cette envie d'avoir des amis mais qui pour les autres reste inenvisageable.

Ma peut se révéler tour à tour émouvante, cruelle, possessive ou pathétique. Employée dans un cabinet de vétérinaire, elle scrute une bande d'adolescents menée par le beau Andy dont va très vite tomber amoureuse la nouvelle venue Maggie Thompson dont la mère Erica est incarnée à l'écran par la mythique interprète de Kalifornia de Dominic Sena, Natural Born Killers d'Oliver Stone, ou encore From Dusk Till Dawn de Robert Rodriguez : Juliette Lewis. Mais c'est bien entendu l'actrice Octavia Spencer qui de son regard un brin globuleux laisse sourdre un très léger sentiment d'angoisse. Si petit malheureusement que le film finit par s'enliser dans une succession de séquences qui tentent vainement d'effrayer les spectateurs sans jamais y parvenir. Face à elle, une population qui semble liguée contre elle. Effectivement, on aura rarement vu autant d'individus avoir une dent contre une seule personne. Les adolescents d'abord : si pour une fois ils n'ont pas l'air totalement obsédés par le sexe, l'alcool tient en revanche un rôle très important dans leur sociabilisation. Les adultes (du moins certains) n'en mènent pas large non plus grâce à quelques caractérisations caricaturales bien comme il faut.

Le réalisateur joue au yoyo avec le spectateur qui applaudira sans doute la mort de cette conne de Mercedes écrasée par une voiture (!!!) ou celle de Ben Hawkins, le père du petit ami de la jeune héroïne incarnée par (Diana Silvers). Mais en contrepartie, il pourra également voir d'un mauvais œil le harcèlement dont fait preuve Ma et priera finalement pour qu'elle finisse six pieds sous terre. Aucune surprise particulière à attendre pour ce Ma plus sympa à voir que vraiment flippant. Octavia fait très bien son boulot. Un froncement de sourcils et voilà que ses jeunes amis se font pipi dessus. Pas sûr que cela fonctionne sur les spectateurs même si certaines séquences marqueront sans doute les plus jeunes et les moins initié à ce type de cinéma. Un film qui se regarde mais qui s'oublie aussi très rapidement...

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