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mardi 27 août 2019

Kaboom de Gregg Araki (2010) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Smith fait toujours le même rêve. Déambulant dans un dédale de couloirs, il pressent un drame terrible. Il y croise son colocataire Thor, sa mère, ainsi que Stella sa meilleure amie. Mais il y croise également deux jeunes et belles femmes, totalement inconnues. S'il n'est pas vraiment certain d'être exclusivement attiré par les hommes, Smith fantasme sur Thor. Ce n'est qu'après avoir participé à une fête que le jeune homme qui bientôt va fêter ses dix-neuf ans fait la connaissance de London, une séduisante jeune femme avec laquelle il va entretenir une liaison. C'est lors de ce même événement qu'il va surtout rencontrer une jeune femme rousse. L'une de celles qu'il voit dans son rêve récurrent et dont il va être le témoin du meurtre. En enquêtant sur la disparition de la jeune femme, tuée par d'êtranges individus affublés de masques d'animaux, Smith va mettre à jour ce qui semble être un complot qui pourrait avoir des répercussions sur le devenir de l'humanité...

Vu sous cet angle, le dixième long-métrage du cinéaste américain Gregg Araki a de la gueule. On pourrait presque lire dans ces quelques lignes une œuvre aussi ambitieuse que le formidable Donnie Darko de Richard Kelly pour ne prendre qu'un exemple très vaguement approchant. Malheureusement, la comparaison s'arrête aux portes du synopsis car après cela, Kaboom, qui mêle sans complexe teen movie, comédie dramatique, science-fiction, fantastique dans un contexte sectaire, hyper-sexué et de fin du monde n'a en réalité rien à voir avec le chef-d’œuvre cité juste au dessus. Sans oser comparer les deux long-métrages, le film de Gregg Araki est infiniment inférieur à celui de Richard Kelly et ce, dans pratiquement tous les domaines si ce n'est son esthétique particulièrement soignée. En effet, que l'on aime ou pas la vision toute personnelle du septième art de l'américain, auteur notamment de Doom Generation et de Nowhere, son œuvre à visuellement beaucoup de gueule.

Des couleurs belles à pleurer. Une colorimétrie à faire des jaloux qui n'en demeure pas moins un cache-misère proprement hallucinant. Car l'histoire de Smith et les conséquences de ses recherches mènent à une conclusion absolument invraisemblable et donne à Kaboom les allures de film adolescent qu'il demeure, au fond. Dommage car sous ses faux airs de Jared Leto (le puissant Requiem for a Dream de Darren Aronofsky) le jeune Thomas Dekker est plutôt convaincant. Chris Zylka qui campe quant à lui le personnage de Thor est plutôt amusant et les actrices Haley Bennett et Juno Temple qui incarnent respectivement Stella et London sont tout sauf désagréables à regarder. Mais alors, qu'est-ce qui peut donc bloquer avec le dixième long-métrage de Gregg Araki ? Sans doute cette barrière entre une certaine catégorie de spectateurs dont l'âge ''canonique'' (le film semble fait pour attirer des personnes figurant dans une tranche très précise et comprise entre quinze et vingt ans) demeure difficilement compatible avec ce qui est diffusé à l'écran.

Autant Gregg Araki a parfaitement le droit d'évoquer une jeunesse américaine obsédée par le sexe, autant le spectateur a celui de vouloir se faire rembourser sa place devant une sélection de séquences toutes aussi laides (mon dieu ces effets-spéciaux dignes de la pire série-télé de science fiction !!!), aberrantes (le cinéaste jette des idées ça et là, au détriment d'une quelconque cohérence) et d'une superficialité qui confinerait presque au génie tant l'américain semble se complaire dans l'inutilité et surtout, l'inefficacité d'une telle démarche. À dire vrai, le problème de Grekk Araki semble d'avoir voulu se lancer dans un projet trop ambitieux pour ses petites épaules. N'en ressort qu'un film sur le sexe hétéro et gay débridé qui ne fera de mal à plus grand monde et n'exaltera qu'une toute petite partie de la communauté des cinéphiles. De ceux qui ne jurent que par le cinéma de son auteur et par cette adolescence américaine qui se retrouvera sans doute à travers ses personnages. Une déception...

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