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mardi 27 août 2019

Steel Country de Simon Fellows (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Une énième enquête menée dans une petite bourgade de l'Amérique profonde ? Oui et non, car mise en scène sur un rythme aussi vif qu'un escargot se déplaçant après avoir ingurgité une plaquette entière d’anxiolytiques, Steel Country est long, très long. C'est à peu de chose près ce que nous inflige le réalisateur Simon Fellows qui signe ici son quatrième et jusqu'à maintenant, dernier long-métrage. Une épreuve qu'il ne faudra surtout pas tenter de surmonter après une journée de travail intense, car au risque de me montrer indélicat envers sa mise en scène, j'avouerai m'être interrogé sur le pourquoi d'une telle approche, torturée, certes, mais ô combien soporifique. Comme si le substrat qui devait nourrir les racines du scénario n'était pas suffisamment riche pour le voir grandir et atteindre les sommets du genre thriller dans lequel l'un des points cruciaux de l'enquête menée par un éboueur débouche sur une issue trop rapide. Et je n'évoque pas là, la résolution de l'énigme entourant la mort d'un enfant de six ans retrouvé noyé, mais plutôt tout ce qui entoure le personnage incarné par l'acteur Andrew Scott qui, par contre, mérite amplement notre attention.

Pour ceux qui suivent notamment la série dystopique Black Mirror, le visage de cet acteur ne peut demeurer inconnu bien longtemps. C'est en effet l'un des principaux interprètes de l'épisode Smithereens. Un épisode qui sauvait cette relativement navrante cinquième saison, contrairement aux précédentes qui s'étaient avérées jusqu'à maintenant, absolument remarquables. On retrouve donc dans Steel Country, un personnage à la hauteur du Chris Gillhaney de Smithereens. Un individu hanté pour des raisons différentes, mais marqué par une existence trouble. Dans le cas présent, l'introduction du personnage de Donald Devlin n'est pas totalement innocente et trouve même un écho retentissant (quoique obscure) tout au long de cette intrigue située dans une localité des États-Unis où, comme aime à le préciser le shérif Mooney interprété par l'acteur Michael Rose, aucun meurtre n'y a jamais été commis.

On comprendra alors pourquoi ce dernier rechigne à donner plus de crédit aux propos du héros. Ou pourquoi les parents de la jeune victime, Patty et Jerry Zeigler (respectivement incarnés par Kate Forbes et Jason Davis) préfèrent accepter l'idée selon laquelle leur enfant est mort noyé. Car tout comme dans bon nombre de thrillers, le spectateur imagine à juste propos que l'enquête du héros débouchera sur une toute autre résolution que la simple noyade. Outre l'enquête, Steel Country a le bon ton de transporter les spectateurs dans la psyché d'un éboueur endossant le rôle d'un détective du dimanche parfois maladroit. À ce titre, l'acteur Andrew Scott excelle : silhouette gauche, regard distant, timbre étouffé s'emportant parfois vers de violentes envolées verbales, le personnage est parfaitement campé. En ce qui concerne le reste du casting, tout va bien, sauf que le réalisateur ne s'y attachant pas suffisamment, le spectateur se retrouve face à des personnages impersonnels dont il se détachera assez rapidement. Et ne parlons pas du rythme que Simon Fellows imprime à son œuvre et qui finit d'achever le spectateur le plus endurant. Dommage car Steel Country possède une ambiance et un environnement chargés en électricité mais n'est au final qu'un petit thriller sans réelles ambitions. Un voyage intérieur qui laisse très traces, mais pas forcément pour les bonnes raisons...

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