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mardi 30 juillet 2019

Annihilation d'Alex Garland (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Il m'aura fallut deux séances pour que me soit définitivement acquise la mauvaise impression que me fit d'abord la première projection du troisième long-métrage de l'auteur du pourtant remarquable film de science-fiction Ex Machina du réalisateur, scénariste et écrivain britannique Alex Garland. Partant d'un postulat pourtant alléchant, son second long-métrage a connu les honneurs d'une sortie sur grand écran dans son pays d'origine et au Québec tandis que les spectateurs français et britanniques ont dû se contenter d'une diffusion exclusive sur la plate-forme Netflix. Il est pourtant inutile d'être un fan inconditionnel de ''hard science-fiction'' pour juger des faibles qualités d'un long-métrage qui pourtant bénéficie d'un scénario particulièrement original. C'est dans une zone proche d'un phénomène électromagnétique que ni l'armée ni les scientifiques ne sont encore parvenus à s'expliquer que l'héroïne incarnée par l'actrice israélo-américaine Natalie Portman vient chercher des réponses sur la disparition et la réapparition soudaine de son époux. Alors qu'à l'origine Lena n'est pas prévue parmi les membres exclusivement féminins qui doivent pénétrer la zone iridescente, la jeune femme se porte volontaire. C'est donc auprès d'Anya, de Josie et de Cassie qu'elle traverse le champ électromagnétique et se retrouve en leur compagnie dans un monde où les valeurs temporelles, génétiques et magnétiques sont bouleversées. Ce qui s'apparente notamment à une traversée en canoë de quelques heures a pris en réalité plusieurs jours aux quatre jeune femmes. La végétation semble avoir muté. Tout comme la faune d'ailleurs puisqu'après avoir tué un alligator qui s'en prenait à elles, Lena et les autres constatent que la mâchoire du saurien est tout sauf semblable à celle de ses congénères. Plus le temps avance, et plus l'expédition est l'occasion de découvertes étonnantes. Pour autant, ce magnifique voyage haut en couleur n'est pas dénué de danger et les jeunes femmes vont très vite en faire l'expérience...

Ce qui très rapidement saute au yeux et peut tout aussi bien déranger qu'émerveiller dès lors que les quatre protagonistes féminines ont commencé à fouler le sol de cet étrange environnement, ce sont les décors. Ou plutôt, certains détails des dits décors. La flore par exemple. Il n'est pas rare d'y trouver des plantes aux couleurs si marquées qu'il devient difficile de croire à autre chose qu'à un décor de cinéma. Trop de couleurs appliquées sur la flore donne à l'ensemble un aspect artificiel qui ne permet pas de se plonger tout à fait dans ce récit au demeurant fort intriguant. Il y a pourtant de quoi se passionner pour cette aventure qui en dehors de ces quelques détails qui paraîtront cependant sans importance pour certains, conserve un certain mystère et offre quelques tableaux angoissants. Telle l'idée d'un secteur bouleversant le code génétique de la faune et de la flore (on imagine en frissonnant les conséquences que pourrait avoir un tel processus sur nos héroïnes si elles avaient la mauvaise idée de roder dans les parages plus que nécessaire), ou bien encore le complexe militaire abandonné et ses grandes salles anxiogènes. Et que dire de la séquence nocturne durant laquelle trois des héroïnes attachées sur une chaise font connaissance avec un ours sur le code génétique duquel l'environnement a fait son œuvre ?

Malheureusement, à part quelques bonnes intentions, Alex Garland ne réussit pas l'exploit de réitérer tout l'intérêt de son précédent long-métrage. Trop contemplatif mais ne survolant que trop superficiellement son sujet, Annihilation est une grosse déception qui cependant, offrira un cadeau appréciable à celles et ceux qui auront eu le courage d'aller jusqu'au bout. En effet, arrivée au terme de son périple, l'héroïne incarnée par Natalie Portman vivra (et fera par conséquent vivre au spectateur) une expérience pour le moins psychédélique dans des décors partiellement inspirés des oeuvres du suisse Hans Ruedi Giger. Le genre de séquence qui aurait pu faire de cet Annihilation, un vrai bon film s'il ne s'était pas majoritairement contenté de nous balader au cœur d'un scénario, au fond, plutôt stérile et linéaire. Dommage... !

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