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samedi 20 avril 2019

C'est pas Moi, c'est Lui de Pierre Richard (1979) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



''Avant d'être arabe, ton père était nègre''... A quelques phrases près, voici donc comment démarre C'est pas Moi, c'est Lui, seconde des deux comédies françaises ayant réunis les acteurs Pierre Richard et Aldo Maccione dans le courant des années soixante-dix après un Je suis Timide mais Je me Soigne réalisé l'année précédente, en 1978. Menant tous deux une carrière d'acteur comique, il était inévitable de les voir un jour se rencontrer à l'écran. Pourtant, et ce n'est pas du chauvinisme que de préférer la carrière du français que celle de l'italien, mais force est de reconnaître qu'en la matière, Pierre Richard a connu un destin beaucoup plus heureux que celui d'Aldo Maccione sur grand écran. Avant de partager la même affiche à deux occasion l'un et l'autre, le premier s'était tout d'abord fait la main chez Yves Robert (Alexandre le Bienheureux) avant de signer son premier long-métrage en tant que scénariste et réalisateur en 1970 avec Le Distrait. Quand au second, la chance (ou le malheur) a voulu qu'il tourne au début de sa carrière auprès de Claude Lelouch (Le Voyou et l'excellent L'Aventure, c'est l'Aventure), mais aussi, pour Philippe Clair (le navrant La Grande Maffia). Une évolution de carrière régressive qui toutefois se maintiendra entre nanars assumés et comédies ringardes (l'hallucinant Plus moche que Frankenstein tu meurs* du non moins imprévisible Armando Crispino, auteur de Macchie Solari aka Frissons d'Horreur dans l'hexagone, un giallo atypique assez glauque...)

*Auquel il me semble avoir mis une étoile seulement

C'est pas moi, c'est Philippe Clair...

...aurait-on presque envie de dire, histoire de soulager nos consciences d'avoir tant craché sur cette comédie totalement bâclée en terme de comique. C'est pas Moi, c'est Lui semble en effet se réclamer du cinéaste français né au Maroc avec lequel, pourtant, Pierre Richard n'aura jamais tourné le moindre film. Ce qui, comme on le devine assez aisément, ne fut pas le cas d'Aldo Maccione qui au contraire, tourna aux côtés de l'auteur de La Grande Java (avec Les Charlots) à cinq reprises. En terme de régression, Pierre Richard fait également des miracles en cette année 1979, à une époque (entre 1978 justement,et 1985) où il ne tourne pas plus d'un film par an alors qu'il en tournait jusqu'à quatre en 1974. L'année d'avant, on le découvre dans le très réussi et surtout très drôle La Carapate de Gérard Oury, lequel l'emploie à nouveau dès 1980 dans le convaincant Le Coup de Parapluie. C'est pas Moi, c'est Lui fait donc figure d'accident de parcours et le fan sera rassuré d'apprendre que par la suite, jamais il n'aura osé proposer ou seulement interpréter une œuvre aussi faible que celle qu'il tourna en cette année 1979.

C'est pas Philippe Clair, c'est Pierre Richard...

Car oui, cela est à peine croyable, mais non seulement l'un des acteurs comiques préférés des français en est le principal interprète, mais il en est également le réalisateur ainsi que le scénariste. Bien avant la sortie du film, on aurait pu flairer les origines de cet affreux nanar. Je sais rien, Mais Je dirai Tout et C'est pas Moi, c'est Lui dérivent dans leur appellation vers une même logique. Sauf qu'en effet, Philippe Clair (encore lui) était coutumier de ce genre de titres : Tais-toi quand tu parles, Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir ou encore Si t'as besoin de rien... fais-moi signe. Ce qui en revanche ne distingue (pratiquement) pas les uns et les autres demeure dans la qualité des répliques. C'est pas Moi, c'est Lui est en la matière relativement pauvre et le spectateur a parfois la désagréable impression que Pierre Richard n'opère que dans la redite. S'ils s'avèrent nombreux, les gags tombent généralement à plat et sont très largement indignes de ce dont est capable l'acteur-réalisateur-scénariste. Ici, on tombe presque au plus bas de l'échelle en matière d'humour. Et même si Pierre Richard n'atteint pas le degré zéro dans lequel se fourvoyaient très régulièrement des réalisateurs de l'acabit de Philippe Clair (oui, je sais, j'insiste un peu trop), Michel Gérard (et son trouducultissime Les vacanciers), mais aussi Max Pécas (dont les Embraye bidasse, ça fume, On se calme et on boit frais à Saint-Tropez, ou encore On est venu là pour s'éclater donnent une idée assez précise de leur contenu), C'est pas Moi, c'est Lui est sans doute ce qu'il a signé de plus mauvais. Même l'affiche est bien dégueu. Si ça n'est pas de l'acharnement, ça ! A part cela, est-il bien utile de rappeler que le film fut en partie tourné dans de superbes décors tunisiens et que participent au film l'actrice Valérie Mairesse, l'acteur Gérard Hernandez et le compositeur Vladimir Cosma ? Non, hein ? Allez, trois étoiles parce que c'est Pierre Richard...

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