Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 7 mars 2019

Vidéotopsie numéro 21: The Last Sigh of...



J'aurais aimé que l'histoire de Vidéotopsie dure encore et encore. Sinon pour des siècles et des siècles (Amen), du moins pour quelques années de plus. Pour que comme les plus anciens fidèles de cet illustre fanzine, rompus à la lecture de ses innombrables et riches pages glacées, j'atteigne le seuil minimum me permettant de dire que moi aussi, j'ai eu la chance de participer à cette grande aventure vieille de plus d'un quart de siècle (son acte de naissance indique en effet Octobre 1993). Mais, trop timide, trop frileux, ou peut-être encore tout simplement à l'époque trop fidèle à des « enseignes » de qualité objectivement inférieure mais officiellement reconnues, je n'osais pas faire le premier pas. Du moins jusqu'à ce que sorte LA bible consacrée à la saga Amityville : le numéro 18 de Vidéotopsie. Vieux d'à peine un peu plus de deux ans, et voilà qu'en bon fan fraîchement débarqué, j'allais très vite apprendre que la mort du bébé de Sieur David Didelot était pratiquement déjà programmée. Depuis, beaucoup d'encre a coulé en ses pages. Plusieurs centaines de pages, jusqu'à ce numéro 21 qui, ne m'apparaissant même pas symbolique, me faisait espérer que son principal instigateur irait au moins jusqu'au nombre fantasmé du numéro 30...
Mais laissons là de côté ces quelques futiles aspirations, l'avenir très proche tenant dans la très attendue autobiographie de David Didelot qui devrait sortir dans les prochains jours. Pour clore la longue aventure Vidéotopsie, David n'a pas fait les choses à moitié et ne s'est pas seulement contenté de mettre les petits plats dans les grands. Ses précieux collaborateurs et lui ont carrément sorti les couverts en or et la plus délicate vaisselle pour nous convier à un repas dignes des plus grands chefs étoilés de la gastronomie française. Amateurs de viande plus ou moins fraîche, bienvenue à vous. Les vegans et autre végétaliens peuvent toujours rêver. Ici, on aime ce qui saigne et la belle chair dévoilée par de belles actrices n'ayant pas peur de se dévétir quoi qu'il en coûterait à leur image. Érotisme, action, guerre, hard-rock, épouvante, pros et amateurs, il y en a pour tous les gouts. Seule obligation : aimer le cinéma BIS qui est au cœur, une fois encore, de ce très bel ouvrage atteignant un record avec ses 228 pages grouillantes d'informations, d'articles consacrés au cinéma de genre, à la musique et à beaucoup d'autres choses encore.

Et même si l'on n'est pas féru de ce genre de prose, ni même des films qui inspirent les auteurs de chacun de ces articles somptueusement documentés, force est de reconnaître que le travail des rédacteurs Jérôme Ballay, Patrick Caillonnec, Yohann Chanoir, Pascal Laffitte, Didier Lefevre, Augustion Meunier, Tom Phenix, Thomas Roland, Vincent Roussel, Gilles Vannier, et bien entendu, David Didelot lui-même est en tout point remarquable et se révèle digne de trôner auprès des revues officielles qui se chevauchent dans les rayons étriqués des librairies.

En ouverture de ce 21ème numéro de Vidéotopsie, les lecteurs remarqueront certainement l'absence d'éditorial couramment usité mais seront certainement touchés par l'hommage fait aux lectrices et lecteurs fidèles du fanzine depuis un quart de siècle ainsi qu'à tous ceux qui participèrent selon leurs moyens afin que Vidéotopsie puisse élargir son champ d'action. Suivi de deux doubles-pages consacrées par Didier Lefevre et Augustin Meunier au fanzine que l'on tient alors entre les mains. Puis viennent ensuite les vingt-quatre pages consacrées à l'immense cinéaste italien Umberto Lenzi par David Didelot lui-même. Autant de pages à revenir sur certains longs-métrages que n'importe quel amateur de cinéma bis connaît forcément et d'autres que certains découvriront à la lecture de ce très brillant dossier...

Viennent ensuite les trente pages tout rond du dossier que Pascal Laffite a décidé de consacrer à un autre cinéaste de légende qui lui est originaire d'Espagne. Là encore, c'est l'occasion d'en apprendre beaucoup sur l'auteur de la tétralogie des morts-vivants templiers malheureusement disparu il y a maintenant dix-huit ans. Un dossier riche en enseignements. Pour mourir moins bête que celui qui n'aura pas dépassé le simple seuil imposé dans la plupart des médias se contentant d'évoquer à tour de bras l'unique saga de ses êtres décharnés se déplaçant à cheval. Mais vidéotopsie, ça n'est pas seulement que des noms qui sonnent à l'oreille comme des patronymes entendus ça et là. Il en est pour nous offrir des éclaircissement sur des artistes qui sans ce fanzine, demeureraient sans doute dans l'ombre ; C'est le cas notamment du réalisateur Antonio Isasi que votre serviteur est bien obligé d'avouer ne pas connaître du tout.

Pour ceux qui estimaient encore, arrivés jusqu'à la lecture de cette soixante-treizième page de ce numéro 21, qu'il manquait de représentantes féminines, la suite leur démontrera qu'ils ont tort. D'abord à travers l'excellente interview entre la superbe Lynn Lowry et Patrick Callonnec réalisée l'année précédente, en juillet 2017 (je rappelle que ce numéro 21 est sorti en septembre 2018). Puis, ensuite, avec les habituelles Reviews bis consacrant dans ce numéro, une place non négligeable à l'érotisme, mais pas seulement. Toujours aussi hétéroclite, cette section dont profitent certains des rédacteurs pour se lâcher moyennant des proses où l'humour s'accapare une large place, est pour ce numéro 21, l'occasion de croiser une dernière fois l'univers d'Amityvile avec le tout dernier long-métrage qui manquait jusque là au palmarès de David Didelot (et donc forcément à celui de Vidéotopsie), du giallo, et même, des gialli pour être tout à fait exact, un We are Still Here plutôt récent et dont il me semble avoir personnellement gardé un bon souvenir, un Peter Weller dont le titre me parle depuis des années mais que je n'ai toujours pas vu, de l'écologie contrecarrée par des petites bébêtes agressives, visqueuse et verruqueuses, un délire made in Portugal, des rats géants, mais aussi et surtout, de la donzelle à poil, photos à l'appui !

A la suite desquelles, Thomas Roland parviendra sans mal à calmer nos ardeurs grâce au dossier qu'il a établi sur le réalisateur Tom Gries qui sonnait furieusement aux oreilles de votre serviteur sans qu'il ne puisse y apposer le moindre titre à par le Donovan's de Felix E. Feist que le bonhomme produisit. Augustin Meunier et sa prose parfois délirante (combien d'émois n'ai-je dû ressenti à la lecture de certains de ses articles passés) s'attaque au manga érotique à la sauce porno. Je l'avoue, pour une fois, je me suis interdit la lecture de ce passage consacré à deux arts que je n'ai toujours pas réussi à concevoir comme se mêlant l'un à l'autre. Stupidité de ma part, c'est lorsque mes vieux os ne retiendront plus ma carcasse qu'avec la plus grande des difficultés que je m'y plongerai, PROMIS !!! Augustin encore, avec le dossier suivant. Qui après les battements sourds de nos membres plus ou moins virils joue cette fois-ci avec les cordes (in)sensibles du métal le plus lourd de Cathedral. Très instructif.

Autre section passionnante à laquelle le fanzine nous avait habitué : Cinéma amateur... et à mater. Ou comment donner la parole aux artisans les plus modestes mais pas des moins inventifs. C'est certain, à la lecture des articles de David consacrés, au hasard, au Psychoprotoplasmes de Sandy Depretz, au De la Chair pour Brigitte de Philippe Solange ou encore à son Horreur, Sexe et Bigoudis (pour ne citer que ces quelques exemples), j'en suis certains, beaucoup auront le réflexe, comme moi, de chercher à découvrir à leur tour ces courts, moyens ou longs-métrages sur la toile. Avec, comme toujours, plus ou moins de bonheur.. Pour le reste de ce vingt-et unième et dernier numéro de Vidéotopsie, je laisse la surprise à celles et ceux qui n'ont pas encore fini de le parcourir ou à ceux qui hésitent encore (les malheureux) à l'acquérir, de le découvrir. Et je ne parle pas là des habituels Chez le Bouquiniste, Et Pour Quelques Infos de Plus ou du Rayon Fanzines mais bien du tout dernier article que certains liront sans doute avec nostalgie et pourquoi pas, la larme à l’œil. Dernier mais pas des moindres, inutile de préciser que ce numéro/testament est comme les précédents, un indispensable... Mais, cela, vous le savez déjà... Bonne lecture...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...