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vendredi 8 mars 2019

Pledge de Daniel Robbins (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



Ils sont trois, ils sont moches, ils sont la risée des Fraternités, personne ne veut les inviter lors des soirées estudiantines, et pourtant, Justin, Ethan et David ont du bagou, ont le sens de la répartie, celui de la déconne, et n'ont pas peur d'imposer leur différence face aux jeunes étudiants brillants, beaux, entourés des plus belles femmes, riche et orgueilleux. Ça a tout l'air d'une comédie, et pourtant, Pledge, le dernier long-métrage de Daniel Robbins va les mener tout droit en enfer. Le cinéaste ne leur opposera pas de hordes de zombies, de loup-garous ou de vampires. Ils n'auront pas à faire face à une pandémie, ni a des infectés, et encore moins à la fin du monde... quoique... la fin du leur, ça, c'est certain.
Lorsque l'horreur psychologique s'invite aux rites sanglants d'une confrérie vieille de plus de cent-cinquante ans, cela donne à l'écran un résultat qui parfois peut retourner l'estomac du plus aguerri des amateurs de films d'horreur. Il demeure au départ, une certaine inquiétude lorsque le réalisateur choisit de filmer à l'aide d'un drone les derniers instants d'un « bon gros », révélant par là même certains détails que l'on aurait peut-être aimé voir demeurer secrets jusqu'à l'issue finale de nos héros pour le moins, assez peu charismatiques. A cause de ce choix stylistique un peu trop courant de nos jours et qui consiste à précéder l'histoire qui va nous être contée d'un prologue explicatif sans doute à l'attention des idiots qui voudraient y jeter un œil, on sait par avance ce qu'il adviendra de notre trio même si l'on ne sait pas encore à quelle sauce ils seront mangés.

A dire vrai, et pour être tout à fait honnête, il faut tout de même reconnaître que même sans cette inutile mise en bouche, on devine assez rapidement que l'invitation dont les trois amis font l'objet de la part d'une délicieuse étudiante les conviant à une fête le soir même dans une superbe demeure remplie d'aussi jolies demoiselles qu'elle, a peu de chance d'aboutir à autre chose que le spectacle auquel le cinéaste nous convie. Toutes plus jolies les unes que les autres, et accompagnées par trois hôtes masculins n'ayant absolument aucun rapport physique et intellectuel avec Justin, Ethan et David, le tableau paraît curieux. Voire, très certainement improbable. On devine alors également le piège dans lequel les trois amis ainsi que deux autres garçons vont tomber. Par contre, comme écrit un peu plus haut, on ne sait pas encore ce qui les attend véritablement même si on se doute bien qu'ils n'ont pas été conviés à une partie d'échecs ou de Trivial Pursuit.

Pledge est une mixture entre torture-porn dont seraient victimes pour une fois, non pas des représentantes de la gente féminine, mais bien des garçons physiquement et intellectuellement superficiels (quoique relativement attachants) et le Funny Games de Michael Haneke sous perfusion d'hémoglobine. Film d'horreur psychologique et parfois graphique, le film de Daniel Robbins assume un propos faisant référence à certaines actualités tout en exagérant (à peine) le trait. Pour en avoir vu des cartons remplis jusqu'à la gueule, l'horreur selon Daniel Robbins est particulièrement épidermique. Ceux qui auront courageusement supporté la scène du rat comprendront. Mais si Pledge arrive à se démarquer de la grande majorité des long-métrage qui jouent dans la même catégorie, c'est aussi et surtout grâce à son casting efficace. D'un côté les victimes incarnées par Zachery Byrd, Philip Andre Botello et Zack Weiner, et de l'autre, les tortionnaires interprétés par les saisissants Aaron Dalla Villa, Cameron Cowperthwaite et Jesse Pimentel. Des gueules incroyables pour une certaine vision du Mal.
A vrai dire, si le scénario est relativement mince, l'intérêt de Pledge est ailleurs. La minceur du script n'empêche pas quelques sympathiques révélations dont on ne soupçonne pas l'existence avant qu'elles ne nous soient divulguées. Une excellente péloche horrifique qui sans aucun doute, retournera quelques estomacs trop fragiles. Court (à peine une heure et quinze minutes) mais diablement efficace...

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