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vendredi 8 mars 2019

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 de Christoffer Boe (2019) - ★★★★★★★☆☆☆



Les Enquêtes du département V est une série de long-métrages adaptés des romans policiers de l'écrivain danois Jussi Adler-Olsen. Après Kvinden i Buret en 2013, Fasandræberne en 2014 et Flaskepost fra P en 2016, nous étions restés sans nouvelles des aventures du duo de flics Carl Mørck et Assad respectivement interprétés par les acteurs Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares et enquêtant sur des affaires plutôt sinistres. Fort heureusement, et alors que ces trois années sans nouvelles pouvaient laisser envisager l'abandon des adaptations des trois romans restant, voilà que débarque sur la plateforme désormais mondialement connue Netflix, les quatrième aventures du binôme. Un récit une fois de plus, étouffant, lugubre, voire morbide, tournant autour d'un projet totalement dément qui ne dépareillerait sans doute pas avec celui d'Adolf Hitler qui projetait l'extermination pure et simple du peuple juif et sans doute encore moins avec les abominations perpétrés par Josef Mengele, un officia allemand qui exerça la profession de médecin/boucher dans le camp d'extermination d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale.

Alors que dans le service du Département V tout semble aller de mal en pis depuis l'annonce du prochain départ vers d'autres bureaux d'Assad, le partenaire de Carl Mørck depuis leur toute première affaire remontant en 2013, le statut d'immigré de ce flic intègre ayant toujours fait partie de la mythologie de la série, le cinéaste Christoffer Boe qui réalise pour la première fois une adaptation de l'un des six romans de la saga en ajoute une couche en abordant un thème particulièrement délicat puisqu'il oppose nos deux flics à un réseau très largement étendu dans le domaine de la politique, de la médecine, et j'en passe, et ayant comme projet de rendre stériles toutes les femmes de conditions sociales modestes et d'origines étrangères. Un sujet brûlant, pour un film qui a tout de même peu de chance de faire polémique puisqu'ici, Les Enquêtes du Département V - Dossier 64 se situe au niveau du pur produit de divertissement même s'il s'en dégage en permanence un parfum particulièrement nauséabond.

Le fait que ce quatrième volet des aventures du Département V passe directement par la case Netflix ne signifie aucunement qu'il soit de qualité inférieure aux précédentes aventures d'Assad et Carl. Au contraire, l'intérêt est toujours aussi présent et l'ambiance toujours aussi chargée en électricité. Outre les états d'âme de nos deux flics, Les Enquêtes du Département V - Dossier 64 aborde un sujet relativement dérangeant qui fait non seulement écho aux exactions des nazis durant la seconde guerre mondiale mais pourrait tout aussi bien résonner comme une variation sur des thèmes aussi divers que les réseaux pédophiles ou la traite des blanches. Ou comment une certaine élite s'octroie le droit de choisir qui doit vivre, qui doit mourir, avec ici, cependant, une variante puisqu'il ne s'agit pas seulement d'enquêter sur la mort de trois personnes dont les corps momifiés et mis en scène ont été découverts derrière le mur d'un appartement, mais sur une étrange clinique qui stérilise à tour de bras de jeunes femmes dont le seul crime est d'appartenir à un pays différent. Partant d'un postulat sur la purification d'une race, le film de Christoffer Boe révèle le traumatisme d'anciennes patientes à travers un très intelligent mélange de flash-back et de séquences situées dans le présent. Derrière l'honorabilité des façades et de certaines institutions se cachent ainsi peut-être des bourreaux.
Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares sont toujours aussi bons et se retrouvent face à des incarnations merveilleusement interprétées. Avec en chefs de fil, un médecin-bourreau et une infirmière dont la perversité parviendrait presque à faire oublier les traitements qu'inflige son patron de chirurgien à ses victimes innocentes. Peut-être pas le meilleur de ce qui prend la forme à ce jours d'une tétralogie, mais un retour attendu et honoré d'un excellent scénario, d'une mise en scène sobre mais efficace et d'une interprétation sans faille...

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