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jeudi 7 mars 2019

Cannibals and Carpet Fitters de James Bushes (2017) - ★★★★★★★☆☆☆



Un nouveau film de cannibales, ça se fête. Et surtout, ça se regarde. Dans l'urgence. Surtout lorsqu'il nous vient d'Angleterre, le pays des comédies horrifiques de qualité. Ici, pas de zombies donc, mais une famille de frappadingues consanguins rappelant les heures de gloire des plus beaux représentants de l'espèce. On pense bien évidemment à celles de Massacre à la Tronçonneuse et de La Colline a des Yeux pour les plus célèbres. Le cinéaste James Bushes rejoint donc les grands de ce monde avec un tout premier long-métrage plutôt convaincant, entre humour et horreur. Auteur d'une variation médiévale sur le thème de Predator en 2015 avec Predator : Dark Age, l'anglais signe une œuvre allumée et totalement assumée. Son titre à lui seul pose l'ambiance : Cannibals and Carpet Fitters. Pas encore traduit chez nous sous le titre Cannibales et Poseurs de tapis. Pas mensonger pour un sou, le film de James Bushes met bien en scène une équipe de poseurs de tapis confrontés à une famille de tarés prétextant vouloir faire changer la moquette de leur gigantesque baraque pour attirer dans un piège, leurs futures provisions alimentaires.

Côté casting, on a droit a un met de choix du côté des victimes avec notamment la présence de Richard Lee O'Donnell, Darren Sean Enright et Zara Phythian, tandis que du côté des cannibales du titre, les poseurs de tapis auront fort à faire avec les tronches improbables d'Alex Zane, Phill Martin, Mingus Johnson et Lee Charles, dirigés par une maman presque insoupçonnable interprétée par l'actrice Jenny Stokes. Quatre garçons perturbés, sans doute nourris tout petits au biberon de sang humain, maquillés de telle manière que le visage de leur interprète disparaît derrière un visage affreusement laid. Scarifiés, défigurés, brûlés, l'un d'eux étant affligé d'un affreux bec de lièvre, la fratrie compte parmi la plus laide du septième art. Pas vraiment reluisants, tout comme leur mère, élevant sa progéniture en solo, le père ne faisant pas partie du projet (on ne sait d'ailleurs ce qu'il est devenu, à moins qu'il ne s'agisse de Charlie, le représentant le plus épouvantable de la famille, si monstrueux qu'on le cache dans le réseau souterrain de la propriété?)

Comme toute bonne comédie horrifique britannique, Cannibals and Carpet Fitters est plutôt drôle, les personnages cabotinant sans effort malgré les horreurs dont certains vont devenir les victimes ou les bourreaux. Pas flippant pour un sou (qui s'en étonnerait?), le film de James Bushes tient la route grâce à un rythme enlevé. Et même si la scène d'ouverture en forme de Found-Footage, laisse présager du pire (mal interprétée, mal filmée, et donc sans intérêt, à croire que le cinéaste britannique désirait faire la nique au procédé), le spectateur sera ensuite soulagé de constater que Cannibals and Carpet Fitters prend une voie différente en abandonnant le principe du documentaire pour s'approprier celui du classique de Tobe Hooper avec sa famille de cannibales dégénérés et sa maison/piège. Les effets gore sont particulièrement réussis, entre maquillages au latex et effets numériques discrets. C'est sanglant, parfois crétin, et donc jouissif. On retrouve là la patte des meilleures comédies horrifique anglo-saxonnes avec ce petit côté amateur qui n'est pas négligeable. Lancé sur une série de futurs projets, on a hâte de voir le cinéaste britannique les concrétiser. En attendant, et après avoir découvert Cannibals and Carpet Fitters, vous pourrez toujours patienter en allant voir par la suite le court-métrage éponyme qui semble être à l'origine de ce tout premier long-métrage...

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