Dans le numéro onze du
fanzine Vidéotopsie,
David Didelot l'avait promis. Il n'attendrait pas dix ans pour mettre
au monde le numéro suivant. Et il a tenu sa promesse puisque dix
mois plus tard arrivait sur les étals des meilleures boucheries, le
numéro douze que je tiens entre les mains. Comme pour le précédent,
ce numéro édité en juillet 2012 tient toutes ses promesses. Du
bis, du bis, et encore du bis. Avec en couverture et dans la rubrique
Film Autopsié,
The Antichrist
de Alberto de Martino. Un dossier monté de main de maître par David
lui-même et sur lequel plane l'inquiétante silhouette de Linda
Blair, héroïne du classique de William Friedkin, L'Exorciste.
Mais ne nous trompons pas de sujet. L'article est bien consacré au
film de Alberto de Martino, décomposé de la manière
suivante : Une critique, suivie de sa principale influence, avec
ce qui s'apparente à une nette préférence pour la vision
transalpine du cinéaste italien. De nombreuses photos accompagnent
un article qui énumère ensuite l'aspect technique de The
Antichrist.
C'est là qu'on y apprend notamment que le cinéaste Joe d'Amato y
était en charge de la direction photo et que le compositeur Ennio
Morricone fut quant à lui chargé de la bande musicale (aux côtés
de Bruno Nicolai). Suit une sélection de VHS et de DVDs du film et
l'inévitable filmographie du réalisateur.
Dans
l'édito, David prévoyait que l'on adorerait ce numéro 12, et il
avait raison. Après la grosse mise en bouche consacrée à Alberto
de Martino, les Reviews
Bis.
Un passage obligé au contenu toujours aussi hétéroclite et parmi
les pages duquel, on retrouve l'un des héros de David, le cinéaste
Bruno Matteï avec un WIP chroniqué par Jean-Sébastien Gaboury.
Suivent alors les écrits d'Yvan Didelot, Didier Lefevre, Rodolphe
Laurent, Christophe Gaquière et David lui-même qui contrairement au
numéro précédent abandonne pratiquement la rubrique (en dehors
d'un article consacré à Miami Golem
de Martin Herbert (qui n'est autre que Albert de Martino, encore lui)
aux mains de ses collaborateurs. On trouve donc en ces pages un
Ruggero Deodato moins cannibalesque que prévu mais parfois
furieusement gore, le Gloria Mundi
de Nikos Papatakis, de l'épouvante gothique chère à Didier (il le
confirme lui-même), un manoir hanté, une séance d'hypnothérapie
bien Z d'après Rodolphe), des aventures fantastiques en mode
heroic-fantasy
par deux fois (Rodolphe et Yvan s'y collent), un ersatz des Diables
de Ken Russell, ou encore, entre autres, un article de deux pages
consacré au cultissime Dead of Nighti
de Bob Clark (merci Yvan) et un autre au Class 84
de Mark Lester...de quoi se pourlécher les babines...
Et
puis, c'est aussi ça Vidéotopsie :
donner la parole à un artiste que la plupart d'entre nous ne
connaissent probablement pas et sur lequel les magasines
« officiels »
n'interviennent que trop rarement, pour ne pas dire jamais. C'est
ainsi donc que David Didelot met en lumière David Marchand,
rencontré sur Facebook par David lui-même. Un scénariste et
réalisateur de courts et (sait-on jamais, peut-être un jour)
de longs-métrages. Lors de l'interview accordée à David D, par David
M, ce dernier y évoquait la réalisation prochaine de son premier
long-métrage (je rappelle que nous sommes en juillet 2012) Des
Gants sur la Nuque.
Depuis pourtant, pas de nouvelles... A part une démo réalisée en
2015... Mais David D. sera sans doute en mesure de nous apporter
quelques précisions concernant ce premier long... avorté ?
David accompagne son entrevue d'une alléchante critique consacrée
au Destin de Torelli,
une mise en bouche de ce qui aurait dû être (sera?) le long-métrage
Des Gants sur la Nuque.
Pour
terminer, David Didelot revient sur François Sarkel, l'un des
auteurs tardifs de la collection Gore.
Celui-ci publiera
un seul roman sur la défunte et regrettée collection (le cent
dix-septième et avant-dernier de la série) sous le titre La
Chair sous les Ongles.
Autour de l'entretien qu'a accordé l'écrivain, on en apprend un peu
plus que sur cet unique ouvrage de la collection puisque David et
François reviennent sur une partie de son oeuvre dont Le
Silence Rouge
publié dans une autre collection éteinte depuis, Angoisse
chez Fleuve Noir,
ainsi que sur trois romans d'aventure... Encore un excellent numéro
que ce Vidéotopsie n°12...
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