Pour trois des prochains
articles, c'est à un retour vers le passé auquel je vous convie. Si
j'avais déjà à l'esprit depuis un certain temps l'idée de les
acquérir, ça n'est qu'il y a quelques jours en bouclant la lecture
du pantagruélique (et malheureusement tout dernier) numéro 21 de
Vidéotopsie
que j'ai enfin saisi l'opportunité de m'offrir les rééditions des
numéros 11, 12 et 13 tant qu'il en restait dans l'antre de leur auteur,
David Didelot. C'est donc tout à fait logiquement que j'ouvre les
hostilités avec le numéro 11 et sa superbe couverture qui avait à
l'époque de sa sortie en septembre 2011, la particularité d'offrir
un visuel et une typographie bien différents des numéros antérieurs
que je n'ai malheureusement pas eu la chance de m'offrir à l'époque
de leur édition. Ni à ce jour d'ailleurs, et peut-être même
jamais à moins que David aie l'excellente idée de faire rééditer
les dix premiers numéros individuellement.... ou peut-être même
sous la forme d'une anthologie les regroupant tous... ? Juste
une idée, comme ça, qui me passe par la tête...
Une
couverture remarquablement sombre également, au regard de toutes
celles qui suivront et qui proposeront généralement une première
de couverture beaucoup plus lumineuse (du moins jusqu'au numéro
vingt). Mettant en avant le très curieux Manoir
de la Terreur d'Andrea
Bianchi auquel Yvan Didelot consacrera la fameuse rubrique « Le
Film Autopsié »,
véritable pivot central du fanzine que l'on tient alors entre les
mains. Un dossier fort sympathique qui invite le lecteur à réfléchir
sur la valeur réelle de ce film que votre serviteur considéra
jusqu'alors comme une véritable purge cinématographique à haute
teneur (involontairement) humoristique. Une œuvre dont je n'avais à
l'époque retenu que la scène d'ouverture digne d'un Werner Herzog
sous l'influence du cinéma d'épouvante rital des années 70/80, ou
celles exhibant ce curieux personnage que le cinéaste tentait de
faire passer pour un enfant. Hilarant ! A la lecture du dossier
monté par Yvan une réévaluation du Manoir de
la Terreur
semble donc nécessaire...
Viennent
ensuite les Reviews
Bis.
L'indispensable mini-catalogue es
VHS pour les anciens qui auraient encore l'esprit ou le regard tourné
vers le passé. De ces boites encombrantes qui auraient suivi un
régime façon Slim-Fast
pour devenir de froids et impersonnels DVDs par la suite. Au
programme dans ce numéro 11, du post-apocalyptique avec Les
Exterminateurs de l'An 3000,
des zombies (youpie!) avec une double-page consacrée à Zombie :
la Creazione
du cultissime Bruno Matteï (vu par votre serviteur il y a quelques
temps maintenant), Un Jean Rollin (normal, c'est David qui s'y
colle), de l'aventure avec Les Aventuriers du
Cobra d'Or, Linda
Blair dans un Rape
and Revenge,
l'adaptation sur grand écran de Midnight,
le roman de John Russo que la Collection
Gore
édita dans les années 80 sous le titre Zéro
Heure comme
nous le rappelle David, puis une Tele Terror
et un Légitime Violence
dont les critiques donnent furieusement envie de les découvrir. Pour
terminer, deux créatures. D'un côté, les Critters,
de l'autre, Brigitte Lahaie, non pas dans un porno mais dans
L'Exécutrice
de Michel Caputo. De l’éclectisme intégralement enrobé par David
lui-même, tout de même épaulé par Jean-Sébastien Gaboury
sur l'un d'entre eux...
Ensuite,
dossier consacré aux vigilante
movies qui transpire la passion pour le genre.
Et comme l'annonce le duo de rédacteurs (dont un David toujours
aussi productif dans ce numéro 11), ici sont écartés les rape
and Revenge. Ne
comptez donc pas sur la présence de.... par exemple... et tout à
fait par hasard (ouais, c'est ça mon œil), L'Ange
de la Vengeance
l'un des films cultes de l'ancien cinéaste underground Abel Ferrara
mais plutôt sur des films sévèrement burnés tenant la dragée
haute à des flics bloqués par une satanée ligne de conduite qui ne
fait pas peur au hasard et à travers ces pages, à Paul Kersey, le
héros de la saga Death Wish (et emblème du genre) incarné par Charles Bronson auquel David et son comparse consacrent
une bonne partie de ce dossier. Retour également sur quelques bandes
dont, comme le rappellent les deux hommes, les jaquettes attiraient
forcément l’œil dans les rayons de ces vidéoclubs disparus.
Pour
terminer, Hommage à Axelman, auteur de quatre romans dans la
collection Gore
de chez Fleuve
Noir
et un petit détour vers le Marquis de Sade et ses Cent
Vingt Journée de Sodome...
Un excellent numéro que l'on tient là entre les mains...
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