Suis-je le seul dans ce
cas là, mais je n'ai absolument pas compris le concept de ce film
provenant tout droit d'Argentine et réalisé par un certain
Sebastian De Caro. Une heure et quinze minutes environs à me
demander ou le cinéaste voulait en venir. Pas vraiment un film
d'horreur. Ni un thriller, mais sans doute un mix entre les deux
nanti d'un visuel assez particulier qui le rapproche tantôt du plus
vil Soap Opera, tantôt du
film de vacances tourné au format 8mm. Ca commence avec un vieux
type qui en rencontre un autre qui lui promet de pouvoir lui trouver
une femme bien vivante (cette fois-ci) pour ses ébats amoureux !
Ensuite, nous faisons la connaissance de Laly (Noelia Antunez) et de
July (Mariana Levy). Elles sont les meilleures amies du monde, aiment
les 'imprimés léopard',
portent sous leur pantalon respectif une culotte sur laquelle est
brodée la première lettre de leur prénom et surtout, ont
l'intention de passer le week-end avec l'un des meilleurs baiseurs du
pays. Je vous laisse seul juge du bon goût de cette histoire au pays
des empanadas, du provoleta et de la milanesa...
En ce qui concerne le
déroulement de l'histoire à proprement parler, il y aurait eu
beaucoup à dire si toutefois le réalisateur de cette chose pour le
moins très particulière s'était donné la peine de construire une
œuvre cohérente et non pas de s'être contenté de jeter quelques
idées ça et là sans avoir été fichu de monter la chose de
manière réfléchie.
Visuellement,
Recortadas
est... comment dire... dégueulasse. On aurait encore préféré que
tout le film possède le grain du 8mm que cette image trop polie pour
être honnête qui gâche le peu d'intérêt de la plupart des
images. A part ce très gênant détail qui empêche toute immersion
dans l'univers personnel de l'argentin, le spectateur ne pourra que
s'esclaffer devant des changements de direction permanents et des
incohérences scénaristiques qui foisonnent. En route pour la
baraque du meilleur
baiseur du pays
cité plus haut, les deux jeunes femmes le retrouvent, ainsi que son
frère, l'exact contraire du bonhomme puisque relativement coincé et
sous l'emprise du frangin. Après une soirée arrosée mollement mise
en scène et assez puérilement interprétée, c'est au petit matin
du lendemain qu'après avoir préparé leurs affaires pour reprendre
la route, Laly et July sont presque 'contraintes' par leurs deux
charmants hôtes d'accepter de déjeuner avec eux chez une amie de
leurs connaissance. Le spectateur ne pourra alors que les soupçonner
être tombées dans un piège sauf que, patatras ! Les
certitudes sont broyées par la mort inattendue de l'un des deux
garçons. S'ensuit une fuite des jeunes filles dont l'intérêt ne
dépasse pas le cadre de la promenade de santé. C'est alors qu'elles
feront cette fois-ci la rencontre d'un type assez louche (mais quand
même beaucoup moins que l'inquiétant Docteur Heiter du glauque et
cradingue Human Centipede de
Tom Six), lequel semble lié à une organisation dont les membres
paraissent friands de nécrophilie.
Si
cette dernière phrases élève quel que peu l'intérêt de certains
d'entre vous, abandonnez toute idée de découvrir une bande
horrifique crapuleuse. Autant avoir l'esprit déviant en imaginant
Charles Ingalls avoir de drôles de pensées au moment de coucher
Laura au premier étage de leur petite maison dans la prairie car
Recortadas n'éveillera
aucun sentiment de malaise. Original dans son étrange conception
(volontairement ou pas), le film de Sebastian De Caro est
malheureusement loin d'être convaincant. Une œuvre profondément
anecdotique qui risque donc de disparaître à jamais au fond des
archives du cinéma d'horreur...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire