Tout bon amateur de
cinéma d'épouvante qui se respecte se doit d'avoir vu ou moins une
fois ou de connaître tout du moins la franchise Phantasm
du
cinéaste américain originaire de Libye Don Coscarelli qui en 1979
enfanta du premier volet d'une saga devenue culte. Pourtant, au
regard des suites consécutives réalisées par Don Coscarelli, le
cinquième et dernier volet ayant été réalisé en 2015 par David
Hartman (réalisateur de nombreux épisodes de séries télévisées,
Phantasm:
Ravager
semble être son premier et seul long-métrage cinéma en tant que
metteur en scène) et de qualité variable, seul le premier volet
mérite réellement son statut d’œuvre culte. Sorti le 28 mars
1979 aux États-Unis et le 4 juillet de la même année en France, la
réputation de Phantasm
est à l'origine de l'engouement d'un certain nombre de passionnés
qui après la découverte de cet excellent film mélangeant
épouvante, horreur et science-fiction attendirent presque une
décennie entière avant de pouvoir découvrir la suite, toujours
réalisée et scénarisée par Don Coscarelli, mais dont la présence
de l'un des acteurs emblématiques fera défaut dès lors que les
producteurs refuseront d'offrir une nouvelle fois le rôle de Mike
Pearson à A. Michael Baldwin lequel reprendra heureusement sa place
au sein de l'intrigue à partir du troisième volet intitulé
Phantasm
III: Lord of the Dead,
une fois encore réalisé par Don Coscarelli et sorti en 1994, soit
six ans après le second... une sortie précédant celle de Phantasm
IV: Oblivion,
réalisé par, je vous laisse deviner qui, et que beaucoup durent
penser être le tout dernier volet de la saga.
C'est
du moins ce que durent sans doute envisager ceux qui découvrirent
pour la première fois Phantasmagoria
(également
titré Phantasm
: the Delusion of a Disordered Mind) en 2005,
un documentaire de plus de quatre-vingt dix minutes, assez exhaustif
et revenant donc sur les quatre premiers longs-métrages de la
franchise. Un objet culte pour qui vénère une saga pourtant jamais
très éloignée du ridicule (certains effets-spéciaux et tics de
mise en scène ont pris un très sérieux coup de vieux). Découpé
en plusieurs chapitres, tous dévolus à l'un des quatre premiers
épisodes de la saga, c'est fort logiquement le premier qui est à
l'honneur puisque Jake West lui consacre environ un tiers sur les
quatre-vingt dix-sept minutes que dure le documentaire.
L'occasion
pour les fans de redécouvrir ses principaux interprètes lors de
témoignages. A commencer par A Michael Baldwin qui apparaît dans
les cinq épisodes (et oui, même celui sorti il y a maintenant
quatre ans et connu sous le titre Phantasm :
Ravager),
sa contribution dans le second ne tenant qu'à quelques ajouts de
séquences issues du premier volet. Bill Thornbury qui au cinéma
ne semble pas avoir fait grand chose d'autre à part une apparition
dans le Summer
School Teachers
de Barbara Peeters en 1974, The
Lost Empire
de Jim Wynorski en 1984, et donc ses apparitions remarquées dans les
volets 1,3 (exit le second épisode), 4 et 5 de la saga Phantasm.
Sans oublier l'acteur Reggie Bannister, dans le rôle de
personnage-clé Reggie. Il est avec Angus Scrimm (The Tall Man),
celui qui sera à l'affiche de tous les volets de la saga. Les deux
acteurs ayant également apparemment réussi le mieux au cinéma
puisqu'ils ont multiplié les apparitions sur grand écran.
N'oublions pas non plus l'actrice à la carrière éminemment
disparate Kathy Lester qui incarnait dans un volet sur deux (1,3 et
5) la flippante « Lady
in Lavender » et dont le spectateur apprendra ici que la robe que l'actrice porte sur le tournage de Phantasm est celle-là même qu'elle portait le jour du casting... Kathy Lester : Le pendant féminin du Tall Man.
Outre
de nombreuses séquences vues et revues parmi les plus connues des
quatre premiers volets de la saga, Phantasmagoria
est
également l'occasion d'anecdotes bien nourries et d'extraits inédits
supprimés au moment du montage. Une vraie perle qui vient donc
compléter l'une des plus fameuses saga de l'histoire du cinéma.
A réserver tout d'abord aux fans purs et durs...
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