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samedi 9 mars 2019

Le Nouveau Locataire de Marek Nurzynski (2018)


Vu que je vais avoir beaucoup de mal à demeurer objectif dans le cas présent, je ne mettrai pas de note...

Allez, pour commencer cette journée du samedi 9 mars 2019 qui promet d'être ensoleillée et sans vent (marre de cet infernal mistral qui pourrit pas mal de mes journées et provoque céphalées et états comateux), le petit déjeuner sera plein de surprises avec cette curiosité pêchée sur la toile... Enfin, lorsque je dis « curiosité », je parle évidemment à ceux qui n'ont pas cette ferveur démentielle pour l'écrivain, peintre, poète et illustrateur français Roland Topor l'auteur du Locataire Chimérique, sombrement et somptueusement adapté au cinéma en 1976 par le cinéaste franco-polonais Roman Polanski sous le titre Le Locataire. Honte à moi de n'avoir pas encore mis la main sur le roman mais concernant son adaptation sur grand écran, je pourrais vous en parler durant des heures et de pleines journées.
Alors que je n'ai pas encore trempé mon croissant dans sa tasse de chocolat brûlant, les yeux rivés sur l'écran pâle du mon vieux et fidèle PC (plus de dix ans au compteur et seulement quelques ratés), et alors que l'immonde connasse qui vit à quelques mètres de là est sans doute en train de soulever son impressionnante masse de son lit pour nourrir son benêt d'époux (vous comprendriez ma virulence si vous les connaissiez), voilà que je tombe sur un article dont le titre évoque instantanément de vieux souvenirs. Les ravivant pour être plus précis. Que d'angoisses, de sueurs, et d'enthousiasme à la découverte de l'un des plus grands films de l'auteur de Répulsion, Lune de Fiel ou encore Le Pianiste... et aujourd'hui, voilà que je tombe nez à nez avec ce qui semblerait n'être rien d'autre qu'une nouvelle adaptation au format, désormais, beaucoup plus court.

Mais attention ! Tombé à plusieurs reprises dans le piège (Locataires de Kim Ki-Duk, Les Locataires de Danny Green, ou encore La Locataire de Antti Jokinen et Le Locataire de Nadège Loiseau n'ont malheureusement rien à voir avec le roman de Roland Topor), je me méfie de ce Nouveau Locataire réalisé par un certain Marek Nurzynski, TIENS !, lui aussi né en Pologne.(comme Polanski, pour ceux qui n'auraient pas suivi). Cette fois-ci, impossible de faire erreur, ce court-métrage de vingt-cinq minutes est bien une adaptation du roman dont Roman Polanski a enfanté un véritable chef-d’œuvre quarante-trois ans en arrière...

Comme certains vous le diront, il vaut mieux toujours lire en premier un ouvrage que d'aller voir son adaptation au cinéma, MOI, je vous dirai simplement de découvrir ce court-métrage avant l’œuvre de Polanski car sinon, la déception risque d'être grande. L'intention est louable, certes, mais face au mastodonte horrifique du franco-polonais, ce Nouveau Locataire ne fait absolument pas le poids. Plusieurs raisons à cela. L'esthétique plus chaleureuse que dans le long-métrage de 1976 dénote totalement avec le propos éminemment sombre du récit. De plus, réduire à vingt-cinq minutes seulement ce qui aura pris un peu plus de deux heures à Roman Polanski pour construire son œuvre était mission impossible. En réduisant à son minimum la caractérisation de son principal personnage (en raison du manque de temps évident, donc),  Marek Nurzynski empêche au spectateur de s'y identifier. Projet louable, je le répète, mais François de Brauer, Sylvie Lachat et Alyzée Soudet ont beau tenir là entre les mains, une matière première de grande qualité, la « comparaison » avec Roman Polanski, Shelley Winters et Isabelle Adjani s'arrête à ce seul substantif. Et je ne parle même pas de l'ambiance sonore que le compositeur Philippe Sarde avait su rendre oppressante à l'époque mais qui aujourd'hui, sous l'impulsion du designer sonore Mourioche et des compositeurs Gosia Szmuda, Grzegorz Aleksander Sycz, Abel L et du duo Michal Skorka et Anna Patrini (Skinny Patrini) paraît bien fade. Reste l'esthétique évoquée plus haut, moins sombre, certes, mais rappelant certains travaux du regretté duo Caro/Jeunet... Trop court, Le Nouveau Locataire ne prend donc pas suffisamment de temps pour installer ses personnages, son intrigue et son atmosphère. Dommage...

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