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samedi 16 mars 2019

Dans la Brume de Daniel Roby (2018) - (note d'Anna et moi) ★★★★★★★★☆☆




Dans la Brume de Daniel Roby... sorti sur les écrans français le 4 avril 2018, le dernier long-métrage du cinéaste québécois Daniel Roby, notamment réalisateur de la série Versaille, propose une alternative aux films catastrophes américains. Plus sobre dans son traitement, son dernier bébé révèle une volonté de faire dans l'efficacité sans pour autant en faire des caisses (on verra deux hélicoptères survoler le quartier de Paris où se situe l'intrigue quand nos lointains voisins d'Amérique auraient convoqué plusieurs dizaines d'engins volants et terrestres). Le cinéaste confie le rôle principal à l'acteur français Romain Duris. Un rôle qui diffère sensiblement des personnages qu'il incarne habituellement puisque Mathieu (c'est son prénom), arrive tout juste de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle lorsqu'une fois parvenu au bas de son immeuble, il aide un voisin âgé muni d'un masque et d'une bouteille d'oxygène à y pénétrer. Un acte anodin qui laisse cependant entrevoir le travail consciencieux effectué à partir du scénario écrit à six mains par Jimmy Bemon, Mathieu Delozier et Guillaume Lemans. Le genre de détail qui empêchera le spectateur de dire plus tard : « comme par hasard ».
Le récit se déroule dans le Paris d'aujourd'hui. Après qu'une catastrophe ayant eu de lourdes conséquences en Suède ait été annoncée sur les ondes radios, les rues de Paris (ou du moins le quartier où vivent Mathieu, son épouse Anna et leur fille Sarah) sont subitement envahies par une brume épaisse, opaque et meurtrière. En effet, tout ceux qui entrent en contact avec elle meurent asphyxiés. La brume arrive jusqu'à l'avant dernier étage de l'immeuble où vit le couple et leur enfant. Réfugiés chez des voisins vivant au dernier d'entre eux (excellents Michel Robin et Anna Gaylor), Mathieu et Anna n'ont qu'un seul objectif. Extraire de sa bulle Sarah qui vit protégée d'un air qui pour elle agit comme un véritable poison...

C'est autour de cette idée fort simple que Dans la Brume développe un récit qui en matière d'effets-spéciaux se révèle fort humble. Ici, pas d'explosions faisant s'effondrer des immeubles entiers. Pas de centaines de figurants exploitant la catastrophe pour commettre meurtres et vandalismes. Pas de contingents de soldats profitant d'une éventuelle loi martiale pour résoudre avec brutalité les problèmes liés à l'événement. Et encore moins de créatures profitant de l'opacité de la brume pour emporter sur leur sillage tout ceux qui oseraient encore se promener dans les rues jonchées d'autant de cadavres humains que de carcasses de voitures.
On l'aura compris, entre la nouvelle Brume de Stephen King (et son adaptation en série qui malheureusement ne connaîtra pas de seconde saison) et le film de Daniel Roby, les deux sujets n'entretiennent aucun rapport même si la bande-annonce de Dans la Brume laissait envisager des similitudes. Le long-métrage du québécois, même s'il se montre relativement discret en matière d'effets-spéciaux (remplacez l'immense vague du Jour d'Après par une épaisse fumée et cela vous donnera une certaine idée de la chose), réserve cependant son lot de séquences d'anthologie. D'abord concentré entre l'appartement du couple et de leur fille et celui du couple de vieillards, Dans la Brume prend des allures de huis-clos que le cinéaste transforme alors en un survival post-apocalyptique lorsque vient le moment pour Mathieu de prendre une décision qui pourrait sauver la vie de son enfant.

Particulièrement bien rythmé, Dans la Brume contient suffisamment de scènes d'action situées dans les rues embrumées ainsi que sur les toits d'un Paris joliment représenté pour que le spectateur ne s'y ennuie pas un seul instant. Mais plutôt que de verser exclusivement dans le film d'action post-apocalyptique et catastrophique, Daniel Roby ajoute un élément qui assurera définitivement à Dans la Brume, son statut de petite pépite. Car oui, outre l'action parfois effrénée de certaines séquences, et l'angoisse qui étreint le spectateur lorsque le héros et son épouse tentent une sortie vers l'extérieur, le cinéaste n'a pas oublié d'y joindre non pas un soupçon, mais une bonne dose d'émotion, s’étendant au delà du cercle familial jusqu'à ce très attachant couple de vieillards dont le mari sent que la fin est pour bientôt.
Seul bémol à cette excellente alternative, une (semi) happy end un peu grotesque que l'on pouvait déjà sentir venir plus tôt. A part cela, Dans la Brume est vraiment une bonne surprise...

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