Merci à L'Univers Étrange et Merveilleux du Fantastique et de la Science-Fiction pour le partage...
The Beyond
Trilogy : L'Altrove...
comme un doux parfum de nostalgie qui renvoie au cinéma du grand
Lucio Fulci des années 1979 à 1981, et ses quatre grands classiques
que sont L'Enfer des Zombies,
Frayeurs,
L'Au-Delà
et La Maison près du Cimetière.
Un cinéma qui chez votre serviteur tourne en boucle, presque,
jusqu'à la nausée. Du cinéma fantastico-horrifique rital
partageant la vedette avec le diptyque Demoni 1 &
2
de l'infâme Lamberto Bava que je consulte ponctuellement avant tout
pour ses effets gore pas trop mal fichus, plutôt que pour son
interprétation et sa désastreuse mise en scène. Adapté, parait-il
d'un ouvrage de l'écrivain H.P. Lovecraft dont je n'ai pour
l'instant jamais rien lu et dont les quelques adaptations
cinématographiques ne me donnent pas davantage envie de m'y plonger,
ce petit long-métrage d'une heure dix à peine, signé du
réalisateur italien Ivan Zuccon, ressemble à s'y méprendre à une
tentative avortée et campagnarde du Pacte du
cinéaste et écrivain britannique Clive Barker, lui-même adapté de
son propre roman The Hellboud Heart
qui dans la séries des Night Visions
se situe en troisième position.
Mais
la comparaison s'arrête assez rapidement. En fait, après que l'oeil
humain se soit habitué au visuel gothique cathodique qui
affranchirait n'importe quel néophyte en matière d'effroi, c'est lconfiture. En gros,
face à l'image immaculée et manquant d'un véritable cachet
esthétique servant de support au délire démoniaque (et dans une
moindre mesure, christique) de l'italien, (et ce bien que d'un point
de vue cette fois-ci strictement artistique, The
Beyond Trilogy : L'Altrove
ne mérite pas d'être tout à fait jeté aux ordures), l'aspect
télévisuel du produit fini laisse un goût, sinon amère, tout du
moins en totale contradiction avec son caractère sulfureux.
Ce
premier volet de la trilogie The Beyond
ressemble à un clip vidéo à l'ancienne mal fagoté. A tel point
qu'on pourrait y voir surgir les Inconnus
pour une chanson parodique dont ils avaient le secret. Fumée
épaisse, surgissant du fin fond d'une forêt illuminée par la
seule Lune. Campagne environnante d'où surgissent regroupées,
quelques ruines servant de décors provisoire. Et puis, il y a ces
interprètes. Cette poignées d'acteurs à l'accent chantant dont la
diction et le jeu semblent quelque peu s'améliorer au fil du récit.
Comme la mise en scène d'ailleurs qui ne dépassera pourtant
malheureusement pas le stade de l'amateurisme. Ou comment « apprendre
sur le tas ».
C'est d'autant plus navrant que l'on sent les interprètes réellement
investis dans leur personnage respectif. Quant à la mise en scène,
même si The Beyond Trilogy : L'Altrove
fait montre de ses limites budgétaires, Ivan Zuccon fait parfois
miraculeusement montre d'un certain savoir-faire. Quelques jolis
tableaux viennent s'acoquiner avec d'autres séquences beaucoup plus
maussades dans leur absence de gestion au niveau des décors.
Ivan
Zuccon voudrait son œuvre ambitieuse, mais n'est pas Clive Barker
qui veut. Et ses créatures n'ont pas la classe et le charisme des
cénobites du britannique. Il faudra une bonne demi-heure pour, à
défaut de s'y attacher, vouloir enfin s'accorder une bonne dose de
courage pour suivre les aventures d'Helena, passionnée par le monde
des forces occultes qui à force de titiller cet univers va se
retrouver plongée dans un monde parallèle dans lequel la
quasi-totalité d'une section miliaire a disparue en passant une
porte menant tout droit en Enfer. Si The Beyond
Trilogy : L'Altrove est
majoritairement laid, ne nous voilons pas la face, il possède
quelques miraculeuses fulgurances graphiques. Mais pas assez
cependant pour en faire une œuvre de la puissance d'un Frayeurs
ou d'un L'Au-Delà...
Maintenant, reste à savoir si la suite est de meilleure facture... A
suivre, donc...
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