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mercredi 20 février 2019

Everly de Joe Lynch (2015) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Everly est enfermée depuis quatre ans dans un appartement lorsque le vent de la révolte souffle. Prostituée et esclave sexuelle pour le compte du très violent ponte de la mafia japonaise Taiko, la jeune femme a tout prévu. Alors qu'elle est une fois de plus la victime d'abus sexuels, elle profite d'un passage dans la salle de bain pour se saisir de l'arme à feu qu'elle a planqué dans les toilettes et pour éliminer tous les hommes présents dans la pièce à coté. Tous sauf un qui pisse le sang, affalé sur le canapé. Everly n'en n'est pourtant pas sortie d'affaire. Dehors, les hommes de main de Taiko veillent, et dans les couloirs de l'immeuble, d'autres montent la garde. De plus, d'autres prostituées sont prêtes à venir leur filer un coup de main en cas de nécessité.

Et comme si cela ne suffisait pas, la police est corrompue et à la solde de Taiko. Everly a depuis quelques temps caché de l'argent sous le plancher. Son objectif est de récupérer sa jeune fille Maisey qui vit avec sa grand-mère et avec lesquelles elle a l'intention de quitter le pays...

Quatrième long-métrage du cinéaste Joe Lynch (qui n'a de commun avec l'immense David Lynch que le nom), Everly est un tout petit film qui lorgne du coté des films de yakuza sans parvenir le moins du monde à faire oublier les classiques du genre. Malgré la violence, le sang, et le nombre invraisemblables d'événements qui émaillent le film durant les 92 minutes qu'il dure, Everly est une semi déception. Sans doute le cinéaste s'est-il pris un instant pour Robert Rodriguez ou Takeshi Miike, toujours est-il que son film sent bon (ou mauvais) le nanar intégral.

Intégral, oui, parce qu'on a beau chercher le petit détail qui sauvera le film du naufrage (la superbe silhouette de Salma Hayek ? Les hectolitres de sang ? Les personnages barrés?) on constate avec effroi que la réalisation est plus que discutable. Tout ceci transpire l'amateurisme à plein nez. L'invraisemblance de beaucoup de scènes ne joue pas en la faveur du film. Le cinéma d'action américain a peut-être un peu trop l'habitude de faire de ses personnages des machines de guerre indestructibles.

Salma Hayek a beau faire ce qu'elle peut, l'actrice a bien du mal à convaincre dans ce rôle de femme vengeresse bafouée par l'homme et qui devient aussi dure et violente que ses ennemis. Pourtant, le film commence plutôt bien. Mais dès que les prostituées s'en mêlent ça sent le roussi à plein nez. Les voilà qui débarquent à la queue leu-leu, armées jusqu'aux dents sans jamais parvenir à mettre en péril l'existence d'une Everly presque insensible à la douleur. Ouais, d'accord, pourquoi pas. Mais point trop n'en faut tout de même. Everly se regardera donc comme une péloche pas tout à fait Z mais presque...

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