Everly est enfermée
depuis quatre ans dans un appartement lorsque le vent de la révolte
souffle. Prostituée et esclave sexuelle pour le compte du très
violent ponte de la mafia japonaise Taiko, la jeune femme a tout
prévu. Alors qu'elle est une fois de plus la victime d'abus sexuels,
elle profite d'un passage dans la salle de bain pour se saisir de
l'arme à feu qu'elle a planqué dans les toilettes et pour éliminer
tous les hommes présents dans la pièce à coté. Tous sauf un qui
pisse le sang, affalé sur le canapé. Everly n'en n'est pourtant pas
sortie d'affaire. Dehors, les hommes de main de Taiko veillent, et
dans les couloirs de l'immeuble, d'autres montent la garde. De plus,
d'autres prostituées sont prêtes à venir leur filer un coup de
main en cas de nécessité.
Et comme si cela ne
suffisait pas, la police est corrompue et à la solde de Taiko.
Everly a depuis quelques temps caché de l'argent sous le plancher.
Son objectif est de récupérer sa jeune fille Maisey qui vit avec sa
grand-mère et avec lesquelles elle a l'intention de quitter le
pays...
Quatrième long-métrage du
cinéaste Joe Lynch (qui n'a de commun avec l'immense David Lynch que
le nom), Everly est un tout petit film qui lorgne du
coté des films de yakuza sans parvenir le moins du monde à faire
oublier les classiques du genre. Malgré la violence, le sang, et le
nombre invraisemblables d'événements qui émaillent le film durant
les 92 minutes qu'il dure, Everly est une semi
déception. Sans doute le cinéaste s'est-il pris un instant pour
Robert Rodriguez ou Takeshi Miike, toujours est-il que son film sent
bon (ou mauvais) le nanar intégral.
Intégral, oui, parce
qu'on a beau chercher le petit détail qui sauvera le film du
naufrage (la superbe silhouette de Salma Hayek ? Les
hectolitres de sang ? Les personnages barrés?) on constate avec
effroi que la réalisation est plus que discutable. Tout ceci
transpire l'amateurisme à plein nez. L'invraisemblance de beaucoup
de scènes ne joue pas en la faveur du film. Le cinéma d'action
américain a peut-être un peu trop l'habitude de faire de ses
personnages des machines de guerre indestructibles.
Salma Hayek a beau faire
ce qu'elle peut, l'actrice a bien du mal à convaincre dans ce rôle
de femme vengeresse bafouée par l'homme et qui devient aussi dure et
violente que ses ennemis. Pourtant, le film commence plutôt bien.
Mais dès que les prostituées s'en mêlent ça sent le roussi à
plein nez. Les voilà qui débarquent à la queue leu-leu, armées
jusqu'aux dents sans jamais parvenir à mettre en péril l'existence
d'une Everly presque insensible à la douleur. Ouais, d'accord,
pourquoi pas. Mais point trop n'en faut tout de même. Everly
se regardera donc comme une péloche pas tout à fait Z mais
presque...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire