L'inspecteur John
Prudhomme vit des temps difficiles depuis que sa femme Sara et lui
ont perdu leur enfant dans un accident un an auparavant. Assez peu
apprécié de ses collègues de travail, il peut tout de même
compter sur son partenaire et ami, le détective Andrew Hollinsworth.
Hanté par la mort de son fils, John est sur une enquête difficile.
En effet, il est chargé de retrouver le responsable d'une série de
meurtres particulièrement épouvantables ayant lieu dans la ville de
Chicago. La première victime est retrouvée amputée de son bras
droit, tandis que l'autopsie révèle gravés sur son dos des
chiffres romains. Un second cadavre est découvert peu de temps
après. Cette fois-ci, c'est la tête qui a disparue. Cette seconde
victime porte elle aussi une série de chiffres romains gravés sur
le corps. En faisant des recherches, John fait le rapprochement entre
ceux-ci et les saintes écritures. Afin de bien mener son enquête,
le duo s'adjoint les services d'un profiler du FBI, l'agent
Wingate...
Ben écoutez, moi je
l'aime bien Christophe Lambert. Ça n'est pas parce que la presse et
une partie du public s'acharne à lui taper dessus qu'il faut en
mettre une couche supplémentaire. Contrairement à ce que l'on peut
lire sur lui, cet acteur français né à Great Neck dans l'état de
New-York n'est pas un mauvais acteur. Disons qu'il a fait parfois de
très mauvais choix artistiques. La faute, sans doute, revient à une
certaine boulimie de tourner. C'est pourquoi on a eu le malheur de le
découvrir dans des purges, surtout depuis la moitié des années 90.
Beowulf et Mortal Kombat pour ne citer
qu'eux. Pourtant, il ne faudrait pas oublier que Christophe Lambert a
redoré le blason du légendaire Tarzan dans l'excellent Greystoke,
la Légende de Tarzan de Hugh Hudson, qu'il a tourné dans
l'un des meilleurs Besson aux côtés d'Isabelle Adjani (Subway)
et qu'il avait déjà été employé par Russel Mulcahy dans l'une de
ses plus célèbres œuvres, Highlander.
Plus tard, il tournera
quelques petits films fort sympathiques devenus depuis un peu
obsolètes mais que l'on prend encore beaucoup de plaisir à
regarder : Le Fortress de Stuart Gordon ou le
thriller Face à Face de Carl Schenkel.
Concernant Resurrection,
le film de Russel Mulcahy lorgne beaucoup du côté de deux
classiques du film policier, Le Silence des Agneaux de
Jonathan Demme et 7even de David Fincher. Deux films à
l'ambiance moite que le cinéaste tente de reproduire avec plus ou
moins de réussite. Lorsque l'on connaît le bonhomme et que l'on
sait à quel point il est capable d'apporter une touche esthétique
extraordinaire à certaines de ses œuvres (Highlander,
Razorback), on s'étonne que celle de Resurrection
soit si peu travaillée.
Mais heureusement,
Christophe Lambert est là. Et il n'est pas le seul. À ses côtés,
on retrouve l'acteur Leland Orser dans le rôle du partenaire et Ray
Vernon et son extraordinaire faciès dans le rôle du psychopathe. On
croise même au détour d'une église l'immense réalisateur David
Cronenberg dans le rôle du Père Rousell. Si Resurrection ne
révolutionne nullement le genre policier-thriller, il a tout de même
le mérite d'exister et de nous faire passer un excellent moment.
L'enquête est plutôt rondement menée, le rythme suffisamment
soutenu et l'interprétation assez convaincante pour que l'on ne
s'ennuie pas un instant. On passera outre les quelques incohérences
inhérentes au scénario. Nous sommes ici en présence d'une fiction
qui ne cherche absolument pas à se rendre crédible. Si certaines
scènes fraient avec l'horreur pure (les cadavres et
certains environnements), nous sommes bien devant un produit
divertissant visant un très large public. Resurrection
est
donc une très honnête production...
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