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dimanche 30 décembre 2018

Le Bonheur de Pierre de Robert Ménard (2008) - ★★★★★★★☆☆☆




Si Pierre Richard n'a jamais cessé de demeurer attachant, il faut avouer que parfois, certains des personnages qu'il incarna dans les années 2000 manquaient de cette folie et de cette poésie qui le rendirent célèbre à l'orée des années soixante-dix avec les films qu'il mit en scène et interpréta lui-même : Le Distrait, Les Malheurs d'Alfred, Je sais Rien mais je Dirai Tout, quand ce n'est pas d'autres qui se chargèrent de réaliser des œuvres qui allaient devenir de vrais classiques de la comédie française : Le Grand Blond avec une Chaussure Noire d'Yves Robert, La Moutarde me Monte au Nez de Claude Zidi ou encore La Carapate de Gérard Oury... En 2008, l'acteur français file tout droit jusqu'au Canada, dans la province du Québec, et plus exactement dans la région de Saguenay–Lac-Saint-Jean où se situe le village de Sainte-Rose-du-Nord au cœur duquel le réalisateur, producteur et scénariste québécois Robert Ménard tourne son huitième long-métrage. Avec dans le rôle principal, donc, notre Pierre Richard national qui dans la peau d'un professeur de physique quantique français vient s'installer aux côtés de sa fille Catherine dans l'auberge du village de Sainte-Simone-du-Nord ayant appartenu à la tante de Pierre, récemment décédée. Optimiste convaincu, le vieil homme et sa fille sont loin d'imaginer les conséquences que va engendrer leur installation dans l'auberge de la tante disparue. En effet, accueillis par le maire du village, Michel Dolbec, celui-ci va tout faire pour s'en débarrasser, convaincu que l'auberge lui revient de droit. Raciste, il ne supporte pas que des français viennent s'installer durablement à Sainte-Simone-du-Nord. Marié à Louise qui ne voit pas d'un bon œil les agissements de son époux, et père d'un Steven pas très futé, Michel Dolbec peu compter sur l'aide de Ti-Guy, le plombier du village ainsi que sur plusieurs habitants de Sainte-Simone-du-Nord pour pourrir la vie d'un Pierre optimiste et philosophe qui ne voit le mal nulle part et qui malgré l'adversité, demeure toujours confiant et souriant. Heureusement que Catherine et l'ancien employé de la tante décédée, le peintre Mario Vaillant, sont là pour veiller au grain...

Drôle comme les avis se partagent autour de cette excellente comédie franco-canadienne. S'il est vrai qu'il faut un temps d'adaptation et que les rires ont bien du mal à fuser durant la première moitié du film, le cinéaste Robert Ménard parvient pourtant à signer l'une des comédies mettant en scène Pierre Richard, parmi les plus attachantes qui aient vu le jour dans les années 2000. Se partageant la vedette avec l'irascible mais néanmoins excellent acteur québecois Rémy Girard (célèbre dans son pays mais beaucoup moins chez nous), Pierre Richard y est formidable d'humanité et d'optimisme. A un tel point que l'on s'effraierait même de le voir si peu inquiet face aux dommages causés par un maire savoureusement incarné : raciste, minable, mais pourtant, époux d'une Louise interprétée par Louise Portal, celle-là même qui fut la Dany du dépressif Les Fauves de Jean-Louis Daniel en 1984 ou la chanteuse québécoise Bernadette Legranbois de l'excellente comédie signée par Jean-Marie Poiré deux ans plus tard, Mes Meilleurs Copains. Dans le rôle de Ti-Guy, le plombier pas très malin, l'acteur Gaston Lepage, originaire de Saint-Félicien, au Canada, et dans celui de Mario, le fils du maire, l'acteur québecois Jean-Nicolas Verreault, excellent.

Traitant du racisme, le scénario du Bonheur de Pierre est surtout un prétexte pour y voir le duel opposant l'irascible maire à l'impassible Pierre. Deux philosophies qui s'opposent dans une guerre de voisinage dont seule la sagesse sortira vainqueur. L'actrice française Sylvie Testud interprète le personnage de Catherine. Dépaysée, c'est de façon singulièrement outrée et finalement peu efficace (les singeries de cette actrice pourtant formidable n'ont aucun effet) que l'actrice incarne la fille de Pierre. Si le film a du mal à démarrer, on finit pourtant par s'attacher aux personnages, l'humour venant prendre peu à peu la place qui lui est due. Le Bonheur de Pierre est au final si communicatif qu'il devient celui du spectateur qui sort de la projection, le sourire aux lèvres...

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