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mercredi 28 novembre 2018

Cycle Kaijû eiga: Daikaijū Gamera de Noriaki Yuasa (1965) - ★★★★★★★☆☆☆



Gamera, créature du type Kaijû eiga, naît sous l'impulsion du cinéaste japonais Noriaki Yuasa en 1965, lequel consacrera presque exclusivement son métier de réalisateur à cette tortue monstrueusement grande se nourrissant notamment de l'énergie produite par les centrales nucléaires. A l'origine, Gamera n'est pas l’antagoniste habituellement dévoilé dans ce genre de longs-métrages produits par la Toho mais bien une créature pacifiste comme en témoigne Daikaijū Gamera, premier film mettant en scène cette tortue gigantesque réveillée d'un long sommeil hivernal en Antarctique. En effet, c'est lors du survol d'une base par des avions d'origine inconnue abattus par l'armée américaine qu'une explosion nucléaire va réveiller la bête. Tout d'abord mécontente, on découvre assez vite que ses intentions initiales ne sont pas mauvaises. Bien au contraire, alors que Gamera détruit un phare, sans doute très énervé de n'avoir pas pu prolonger son sommeil, il sauve la vie d'un jeune garçon suspendu dans le vide. Pourtant face au phénomène, et contre l'avis de l'enfant passionné par les tortues, suppliant les adultes de ne pas faire de mal à Gamera, l'armée se prépare à l'offensive dans le but d'éradiquer la créature. Contrairement à leurs attentes, les hauts gradés constatent avec effroi que non seulement les armes sont inefficaces, mais que Gamera se nourrit de l'énergie qu'elles produisent. C'est en collaboration avec l'armée américaine, après avoir vainement expérimenté une arme secrète, que les japonais décident de faire appel à leurs nouveaux alliés ainsi qu'à la science, afin de produiire un plan Z qui débarrassera définitivement la planète de Gamera...

Second long-métrage de Noriaki Yuasa après un Dai gunju Nezura qui impliquait déjà des créatures gigantesques, Daikaijū Gamera est donc l'occasion d'assister à la naissance de Gamera sur grand écran. Nous sommes en pleine Ère Shōwa (Ere de paix éclairée, par opposition à l'Ère Heisei qui prendra la relève dès le 8 janvier 1989), et Gamera y est décrit comme une tortue géante et préhistorique révellée de son sommeil suite à l'explosion d'une bombe atomique tandis qu'à partir de 1995, il est issu des expériences menées par les atlantes afin d'éliminer Gyaos, un monstre ailé assoiffé de sang. S'il est le premier à mettre en vedette Gamera, Daikaijū Gamera est aussi et surtout le dernier Kaijû eiga qui sera tourné en noir et blanc et le premier à offrir un rôle important à un enfant. Le rôle de Gamera est en définitive, assez compliqué à définir réellement dans ce premier long-métrage puisque le contraste entre son comportement vis à vis de l'enfant et celui qu'il entretient d'une manière générale avec l'humanité laisse tantôt à penser qu'il est pacifiste, alors qu'il se révèle plus tard, particulièrement agressif. Beaucoup plus tard, à l'Ère Heisei, la société de production cinématographique japonaise Kadokawa Herald Pictures tranchera définitivement en faisant de Gamera une icône à l'attention du jeune public.

Pour une première aventure, Daikaijū Gamera nous offre l'habituel spectacle de destruction massive. L'équipe en charge des effets-spéciaux multiplie les maquettes avec plus (la centrale géothermique) ou moins (certains avions et bateaux) de bonheur. Le film intègre des séquences de 'stock-shots' pris dans diverses archives de guerre et incruste, là encore avec plus ou moins de bonheur, certains personnages. Gamera, quant à lui, est incarné par un acteur se fondant dans le costume plus que rigide de la créature qui par rapport à d'autres (au hasard, Godzilla), se voit affublé d'une carapace fort peu confortable. La créature, nantie d'une peau et d'une carapace résistant à toutes épreuves, possède des capacités extraordinaires lui permettant de cracher des flammes (après les avoir absorbées), et de voler dans les airs après avoir rétracté ses pattes et sa gueule à l'intérieur de sa carapace. De la résistance de Gamera découle donc une conclusion qui n'est que temporaire comme on le devine assez rapidement.
Majoritairement interprété par des acteurs japonais (Dai gunju Nezura, Harumi Kiritachi, Junichiro Yamashita, Yoshiro Uchida, etc...), il est intéressant de noter que pour le marché américain, Daikaijū Gamera a été rallongé de plusieurs séquences notamment interprétées par Albert Dekker, Brian Donlevy ou John Baragrey, tous, comme on le devine, d'origine américaine. Très gros succès au Japon, le film connaîtra une suite intitulée Daikaijū kessen: Gamera tai Barugon dès l'année suivante mais cette fois-ci réalisée par Shigeo Tanaka. Noriaki Uasa reprendra quant à lui les rennes de la franchise dès 1967 et ne la lâchera plus jusqu'à la fin de l'Ère Shōwa...

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