Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 20 août 2018

Le Gendarme et les Gendarmettes de Jean Girault (1982) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Le Gendarme et les Gendarmettes possède plusieurs spécificités qui n'ont que peu de rapports avec ses piètres qualités de comédie. Ce long-métrage signé conjointement entre l'assistant-réalisateur Tony Aboyantz et le cinéaste Jean Girault est le dernier que ce dernier réalisa. Le cinéaste meurt en effet trois mois environs avant la sortie du film en salle. Quant à son principal interprète Louis de Funès, il meurt, lui, trois mois après sa diffusion sur grand écran. Il s'agit également de la dernière des dix collaborations entre la star comique et l'actrice Claude Gensac qui rejoignit l'équipe de la saga au bout du troisième long-métrage dans le rôle de l'épouse du Maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot, Josépha. Le Gendarme et les Gendarmettes est le plus mauvais volet de la saga. Ou du moins, le plus anecdotique. L'humour y est assez lourd et relativement peu amusant. Louis de Funès y apparaît fatigué, amoindri depuis 1975, année où il connaît de graves problèmes de santé. Apparaissant pourtant plus robuste que dans La Soupe aux Choux qui sortit un an auparavant, Louis de Funès est contraint de s'y ménager même si l'acteur nous offre quelques séquences dans lesquelles il met sa forme physique à rude épreuve.

C'est à la suite du succès du Gendarme et les Extra-terrestres quatre ans plus tôt que Jean Girault, aidé de Jacques Vilfrid et Gérard Beytout, décide de réaliser un sixième et dernier métrage consacré aux personnages créés vingt-huit ans auparavant. Désormais, du casting original, il ne demeure plus que Louis de Funès, ainsi que les fidèles Michel Galabru, Guy Grosso et Michel Modo. Les ont rejoint pour cette dernière incartade dans l'univers du gendarme de Saint-Tropez, Maurice Risch (déjà présent dans le précédent), ainsi que Patrick Préjean dont il s'agira de l'unique participation à l'univers débuté en 1964 par Jean Gitault qui restera fidèle jusqu'au bout envers ses personnages.

Maintenant que le cinéaste semble avoir fait le tour des potentielles proposition scénaristiques, le voilà qui clôt la saga avec de nouvelles recrues, toutes féminines, plongeant ses protagonistes dans un récit tournant autour d'un individu louche se faisant appeler 'le Cerveau', et incarné à l'écran par l'acteur Jean-Louis Richard. Un personnage ambitieux désirant prendre possession de certains plans de missiles dont les informations sont enfermées dans le nouvel ordinateur de la caserne de gendarmerie du Saint-Tropez. Le Gendarme et les Gendarmettes prend ainsi des allures de film d'espionnage à la James Bond mais se révèle au final plutôt ennuyeux. Quelques micro-trouvailles que l'ont pouvait d'ors et déjà mettre sur le compte d'un Louis de Funès toujours inspiré (la séquence durant laquelle Cruchot 'donne le volant' à l'adjudant Gerber demeurant significative) évitent au film de sombrer définitivement dans le grotesque mais d'une manière générale, les gags sont en majeure partie d'une pauvreté affligeante.
Fort heureusement, Louis de Funès s'y exprime avec infiniment moins de difficultés que lors du tournage du poussif et déprimant La Soupe aux Choux (pourtant co-interprété par les excellents Jean Carmet et Jacques Villeret), mais l'on sentait pourtant qu'on ne le reverrait plus sur les écrans par la suite. Le Gendarme et les Gendarmettes ne vaut donc surtout que parce que cet immense acteur comique y fait sa dernière apparition, entouré de fidèles interprètes qui le côtoyèrent durant plusieurs décennies...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...