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mercredi 1 août 2018

Le Détraqué de Bert I. Gordon (1973)



Le Détraqué (The Mad Bomber) est l’œuvre du cinéaste Bert I. Gordon. Si l'homme n'est pas un parfait inconnu, c'est parce qu'il a réalisé coup sur coup en 1976 et 1977 deux films d'assez piètre qualité mais qui toutefois demeurent assez célèbres : The Food of the Gods et Empire of the Ants. Des scénarios semblables mettant l'homme face à ses erreurs et le voyant combattre des créatures terrestres ayant pris des proportions énormes. En 1973, il réalisait donc un film dont le seul et unique point commun avec ces dernières est sa médiocre tenue.
Les habitants de Los Angeles sont paniqués. En effet, un homme a décidé de se faire justice et de nettoyer la ville de la lie. C'est bien beau, mais lorsque le scénario l'envoie faire sauter une université, puis un hôpital, on se dit que, forcément, quelque chose cloche. Pour un homme qui s'en prend à un individu qui jette un papier au sol, à un autre en voiture qui ne l'a pas laissé traverser la rue alors qu'il marchait sur un passage clouté, ou une serveuse qui ne l'a pas regardé dans les yeux au moment de prendre sa commande, on note que sa façon de régler ses problèmes sont beaucoup plus néfastes que ces quelques écarts de conduite qu'il reproche aux autres.

Mais partant du principe qu'il manque à ce bonhomme deux ou trois cases pour bénéficier d'un jugement adéquat, nous tairons les invraisemblances du récit. Ce terroriste fou, c'est l'acteur américain Chuck Connors (de son vrai nom Kevin Joseph Aloysius Connors ) qui entre 1952 et 1991 a rempli une belle carrière d'interprète au cinéma avec quelques petites perles dont le fameux et très curieux Tourist Trap de David Schmoeller.
Et parce qu'UN détraqué, ça ne fait pas d'un film une grande originalité, Bert I. Gordon trouve l'idée de génie. Idée avec un grand I, mais évidemment, très mal exploitée (comme l'enquête policière d'ailleurs dont l'intérêt et du niveau du reste de l'intrigue): introduire un DEUXIÈME détraqué.

Si le premier a tout de même “l'excuse” d'avoir perdu sa fille, morte d'une overdose (et c'est là que l'on se demande pourquoi le personnage de William Dorn ne s'en prend pas exclusivement aux voyous qui pullulent certainement en ville), le second est un violeur en série qui traque ses proies, tente de les endormir à l'aide d'un chiffon apparemment imbibé de chloroforme, et leur arrache leur vêtements. Ce violeur, c'est l'acteur Neville Brand, lui aussi à la carrière bien fournie. Une vraie gueule, une vraie présence à l'écran. On le découvrit notamment dans Le Crocodile de la Mort de Tobe Hooper en gérant de motel sordide ou dans la petite production de science-fiction horrifique Terreur Extraterrestre de Greydon Clark. Face à ces deux grands malades que notre société à engendré, un flic. Un certain Geronimo Minneli campé par l'acteur Vince Edwards.

Au final, Le Détraqué se révèle réellement décevant. Si le scénario ne jouissait pas d'une très grand originalité, on pouvait s'attendre à mieux, surtout avec au générique, les deux acteurs cités plus haut. L'intrigue est relativement mollassonne. Difficile de se passionner pour une œuvre qui manque de punch et qui ne décolle jamais vraiment. Quant à Chuck Connors et Neville Brand, ils sont largement sous-exploités, et c'est bien dommage quand on connaissait le potentiel de ces deux hommes...

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