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lundi 30 juillet 2018

TROMA : Luther the Geek de Carlton J Albright (1990) - ★★★★★★☆☆☆☆



Luther fait partie de ces tueurs qui auraient dû finir leur existence enfermés en prison, ou dans un institut psychiatrique accueillant des malades particulièrement dangereux. Il n'est pas rare que le septième art ait enfanté des monstres à visages humains tels que lui. Je pense notamment à deux des plus étranges cas de schizophrénes que le cinéma ait porté à l'écran. George Tatum du glauque mais décevant Cauchemars A Daytona Beach que le cinéaste Romano Scavolini réalisa en 1981, et plus encore le tueur du traumatisant Schizophrenia de Gerald Kargl datant de 1983. Luther et ces deux là ont en commun d'avoir été considérés aptes à être libérés par les spécialistes qui étaient en charge de les soigner. Tous les trois ont également en commun l'habitude de s'immiscer dans l'existence de paisibles familles. Le tueur de Schizophrenia pénêtre la demeure d'une famille constituée de trois membres afin d'y assouvir ses pulsions, se rapprochant ainsi davantage de Luther que de Tatum qui lui s'intéresse à une mère et ses trois enfants pour des raisons plus obscures. Luther the Geek est une production de la célèbre firme Troma qui nous avait habitué à davantage d'humour. C'est ainsi que l'on rapprochera le film de Carlton J Albright de celui que réalisa le cinéaste Buddy Giovinazzo : le saisissant Combat Shock, lui aussi disponible ches Troma. Du gore craspec plus sérieux que d'habitude.

Pourtant, la particularité dont Carlton J Albright a affublé son meurtrier a de quoi faire pouffer de rire les plus sérieux d'entre nous. Car non comptant d'être attiré par tous les types de galliformes qu'il croise sur sa route et auxquels il offre des baisers mortels (leur arrachant la tête à pleines dents), Luther ne s'exprime que par caquètements. Pas vraiment sérieux me direz-vous, et pourtant, ce détail n'affecte pas vraiment l'étrange sentiment qui se dégage de cet individu particulièrement abjecte se nourrissant de sang depuis que tout petit, il a assisté à un spectacle durant lequel un phénomène de foire était exhibé dans une grange. Autre point qui participe à rendre Luther si incommodant à regarder dans les yeux : l'acteur Edward Terry qui campe un Luther plutôt convaincant. Une gueule comme on en a rarement vu sur les écrans. L'acteur ne semble pas avoir été affublé du moindre postiche ou de la moindre prothèse en latex, et pourtant, il révèle un visage carrément flippant que l'on imaginerait bien dans une œuvre aux moyens financiers plus conséquents.

Prenez Francis Dollarhyde (l'acteur Tom Noonan) du glaçant Manhunter de Michael Mann, offrez-lui la dentition métallique du Requin des James Bond, et les agissements de toute une tribu de dingues cinématographiques et vous obtenez Luther, un personnage déviant, irrécupérable. Agissant tel un vampire anthropophage urbain. Edward Terry ne semble pas avoir fait grand chose d'autre à part une courte apparition dans The Children de Max Kalmanowicz à l'écriture duquel a justement participé Carlton J Albright. Au vu des piètres qualités de nombre de productions Troma ne reposant finalement que sur de délirants scénarios, Luther the Geek fait peut-être partie du haut du panier. A découvrir, donc, d'autant plus qu'il est disponible au format DVD chez Uncut Vidéo dans une édition tirée à 1000 exemplaires en version originale sous-titrée en français accompagnée d'une présentation de Lloyd kaufman...

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