Il
y a des films sur lesquels on n'a pas forcément envie de s'étendre.
De petites productions horrifiques tout droit venues des États-Unis qui ne feront jamais d'ombre aux grands classiques. Et pourtant,
c'est souvent lorsqu'en pleine nuit le sommeil est agité, et que
l'on a des myriades de films à chroniquer qu'une idée pas forcément
intelligente nous vient à l'esprit: Donner vie à une nouvelle
section. Consacrée à ces petites productions que l'on partageait
entre potes il y a de nombreuses années. Cette "terreur
extraterrestre" ("Without Warning" dans la langue de
Shakespeare) nous plonge en pleine campagne américaine. Là où les
adolescents aiment se retrouver. Et comme dans toute bonne pellicule
sanguinolente, on y croise un binôme immature que l'on ne regrettera
pas voir servir de diner à la créature du film. Il y a aussi les
deux héros du film. Deux autres jeunes personnes qui regrettent
sûrement d'avoir mis les pieds dans cette bourgade habitées par des
bouseux. Il faut dire que Sandy et Greg ne s'attendaient certainement
pas à tomber sur un type de la trempe de Fred "Sarge"
Dobbs (l'excellent Martin Landau) en pénétrant dans le seul bar de
ce trou perdu. Un shérif tout droit sorti de l'asile et qui radote
son passé militaire. Un vrai dingue paranoïaque avec lequel nos
deux jeunes gens vont avoir maille à partir.
Car
le bonhomme semble être au courant d'un fait dont les habitants du
coin se gaussent. Un alien a posé son vaisseau dans les environs
pour s'adonner à sa passion: la chasse à l'homme. Beth et Tom, les
deux amis de Sandy et Greg, en ont déjà fait les frais. Pendus dans
ce qui semble être le garde-manger de l'hostile extraterrestre; leur
corps se désagrègent à la vitesse de ceux qui les ont déjà
précédés. Lorsque Sandy et Greg tombent sur les cadavres de leurs
amis, ils prennent la fuite et tombent justement sur le bar dans
lequel le shérif Dobbs partage une partie de billard. Et c'est ici
que les véritables problèmes débutent pour les adolescents.
Si
Greydon Clark reste chez nous un parfait inconnu, il suffit de se
rendre sur son site officiel ou sur Wikipedia pour constater qu'il
s'agit d'un cinéaste, producteur, scénariste et acteur plutôt
prolifique. Sauf qu'ici, on a plutôt affaire avec un cinéma
fast-food. Aussi vite vu, aussi vite oublié.
Pourtant
le réalisateur semble y croire. Ou sinon, pourquoi embaucher des
acteurs de la trempe de Neville Brand (le tueur cinglé du morbide
"Eaten Alive" de Tobe Hooper) , Cameron Mitchell (pour une
toute petite apparition au début du film), Martin Landau (qui malgré
la pauvreté du scénario parvient à camper le seul rôle
véritablement intéressant), ainsi que Jack Palance (qui joua dans
de nombreux films dont pas mal de westerns). On croise même David
Caruso dans un rôle des plus insipide avant qu'il ne se fasse
connaître grâce à Abel Ferrarra et son excellent "King Of
New-York" et surtout son personnage d'Horacio Caine dans la
série à succès "Les Experts: Miami".
Greydon
Cark surfe sur le succès du film de Ridley Scott "Alien, Le
Huitième Passager" réalisé un an auparavant. Ici, pas de
vaisseau, pas de planète aux paysages austères, pas de créature à
la séduisante silhouette mais un alien qui ressemble à ses ancêtres
des années cinquante-soixante. Un crâne bien plein mais des
intentions primaires. On ne le verra qu'à la toute fin du film, ce
qui ne pose pas vraiment de problème puisque le principal intérêt
du film se trouve finalement dans la terreur qu'inspire Martin Landau
auprès des deux jeunes héros. Si l'aspect général de l'alien est
relativement sobre, on remarquera les armes qu'il emploie pour
attaquer l'homme: En effet, plutôt que d'user d'armes sophistiquées,
il lance sur ses proies d'étranges petites créatures qui figent
leurs horribles excroissances dans la chair de leurs victimes avant
de leur pomper le sang.
"Terreur
Extraterrestre" se révèle être une toute petite production
horrifique. Et si dès le départ on ne s'attend pas à un florilège
d'effets-spéciaux et que l'on n'est pas trop regardant sur le
scénario, il se peut que l'on passe un moment agréable d'autant
plus que le film parvient à distiller un certain malaise à une ou
deux reprises.
Martin Landau... il ne jouait pas dans la série Cosmos 1999 ?
RépondreSupprimer"un binôme immature que l'on ne regrettera pas voir servir de diner à la créature du film."... Et toi, tu es un ignoble personnage !!! ;-)