Découvert aujourd'hui
même, Hangar 18 est pourtant sorti il y a maintenant
plus de trente ans. Tout amateur d'ufologie se doit de connaître
l'existence de ce long-métrage réalisé en 1980 par le cinéaste
James L. Conway qui réalisa entre autres choses plusieurs épisode
de la série Matt Houston et de L'Enfer du Devoir ((respectivement en
1982 et 1987). Également
exploité sous le titre Space Connection, le film de
James L. Conway est intéressant pour plusieurs raisons. En effet, le
cinéaste s'intéresse aux différentes implications liées à la
découverte d'un vaisseau spatial s'étant écrasé sur le sol
américain. Alors même que les élections présidentielles sont
prévues deux semaines plus tard, les plus proches collaborateurs du
président en place, le lieutenant général Frank Morrison ainsi que
le chef d'état-major de la Maison Blanche Gordon Cain, décident
d'étouffer l'affaire en faisant porter le chapeau aux astronautes
Steve Bancroft et Lew Price. Pour mieux comprendre la situation, il
faut savoir que ces deux seuls survivants d'un équipage constitué
de trois personnes qui, aux commandes d'une navette spatiale avaient
la lourde tâche de mettre en place un satellite autour de la Terre,
ont été les témoins d'un accident compromettant le dit satellite
ainsi qu'un vaisseau spatial. Ce dernier, échoué sur notre planète
attise l'intérêt de la NASA, de l'armée américaine, ainsi que des
politiques et des deux astronautes de la navette encore en vie.
Si l'on ne saura sans
doute pas tout ce qu'il faut connaître de l'ufologie, sachez que
Hangar 18 offre en l'espace d'un peu moins de cent
minutes un tour d'horizon de certains points cruciaux de cette
passion qui dévore des millions d'individus de part le monde. D'un
côté, nous avons donc des chercheurs de la NASA, lesquels ont très
vite récupéré l'engin extraterrestre et l'ont caché dans le
Hangar 18 du titre avec le concours de l'armée. Dès
lors commencent les recherches. Étude du vaisseau et des matériaux
qui le constituent. Un linguiste est ensuite dépêché sur place
afin de déchiffrer les étranges symboles qui ornent les panneaux de
commande du vaisseau. James L. Conway en profite pour inclure dans
son œuvre l'hypothèse selon laquelle les géoglyphes de Nazca ainsi
que les divers symboles découverts sur les pyramides aztèques et
mayas auraient un lien direct avec les écritures trouvées à
l'intérieur du vaisseau. En outre est découvert à l’intérieur,
un humanoïde plongé en état de stase en tout point semblable aux
humains.
Ailleurs, les proches du
président tentent d'étouffer l'affaire. Et ce pour une raison bien
simple : un ancien candidat à la présidence avait perdu les
élections après avoir évoqué l'existence d'une race
extraterrestres, ce que veulent à tout prix éviter Gordon Cain
(l'excellent Robert Vaughn) et Frank Morrison (Philip Abbott). Ce
qui n'empêchera pas Bancroft et Price de mener leur enquête sur les
lieux du crash, ce qui leur vaudra d'être poursuivis par des hommes
en noir (les fameux men in black) qui tenteront de mettre un terme
aux projets des deux hommes.
Hangar 18
peut se résumer ainsi : un vaisseau extraterrestre s'écrase
sur notre planète. Deux témoins gênants tentent de découvrir le
secret se cachant derrière ce hangar. L'armée s'en mèle, les
scientifiques également. Quant aux politiciens, il semblerait
malheureusement qu'ils auront le dernier mot en optant (et en
obtenant) pour que toute trace du vaisseau disparaisse. Hangar
18 a le cul entre deux chaises. D'un côté, ce que nous
espérons tous : connaître nos véritables origines et
apprendre une bonne fois pour toutes si oui ou non, il existe
d'autres planètes habitées. De l'autre, on assiste à cette fichue
décrédibilisation dont usent certains pour dénigrer le sujet ainsi
que ceux qui en font leur profession de foi. Bien que nanti de
quelques scènes d'action qui donne son aspect 'fiction' à Hangar
18,
s'il n'est pas totalement scrupuleux dans sa démarche a au moins le
mérite de montrer les différentes méthodes employées afin de
cacher ou de révéler au monde l'existence d'un tel phénomène. Une
belle surprise qui trouvera un écho trente-sept ans plus tard avec
le superbe Premier Contact de
Denis Villeneuve en 2017...
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