Si Lights Out
ne vous évoque rien en particulier, c'est sans doute parce que les
réseaux sociaux demeurent encore un grand mystère pour vous ou que
dormir dans le noir vous fait si peur que vous n'osez même pas
regarder une émission consacrée au sujet. Lights Out, avant de
devenir un long-métrage, c'est aussi et surtout un court d'un peu
moins de trois minutes qui a fait beaucoup de bruit en raison de son
efficacité en terme d'effroi. C'est peut-être d'ailleurs son tout
petit format qui le rend si efficiente l'angoisse qui en découle.
Deux minutes et quarante secondes ont suffit pour convaincre le
public, les sociétés de production New Line Cinema, Atomic Monster
et Grey Matter Productions, ainsi que la société de distribution
Warner Bros. Pictures de signer pour une adaptation au cinéma.
La première question que
l'on se pose alors est de se demander dans quelle mesure une œuvre
de quatre-vingt une minutes pourrait apporter de plus quand tout est
déjà contenu dans le court-métrage. Et même si le cinéaste David
F. Sanberg, auteur de l'original, remet le couvert, rien ne nous
assure que l'impact sera identique. On le sait tous, Lights Out
sur grand écran n'est qu'une histoire de fric. Surtout pour les
sociétés de production et de distribution, car pour David F.
Sanberg, le véritable enjeu est de confirmer une bonne fois pour
toute ses capacités en tant que réalisateur pour le cinéma. Alors,
qu'en est-il ? La version cinématographique vaut-elle que l'on
quitte le confort de son canapé pour celui plus étroit d'un siège
de cinéma ?
La réponse demeurera en
suspens, ne pouvant refléter l'avis général puisque les amateurs
de films d'horreur ont tous un bagage en matière de connaissance de
film d'épouvante qui diffère de celui des autres. L'impact lui-même
est différent selon que l'on est hermétique ou pas à certains
procédés. Ici, le jump scare.
Cette fâcheuse habitude qu'ont les cinéastes d'intégrer des
interventions brutales appuyées dans la majeure partie des cas par
un bruit sonore lourd et très puissant. La réelle véritable idée
du film, ce sont les apparitions intermittentes de l'entité, que
l'espace dans lequel elle évolue soit éclairé ou pas. A part ça,
c'est presque du déjà vu. Les fantômes asiatiques ont déjà fait
beaucoup mieux depuis quelques années déjà et David F. Sanberg ne
peut plus alors compter que sur sa mise en scène et sur le jeu des
actrices et acteurs.
L'histoire
est toute simple : Rebecca a toujours eu peur du noir ;
Tout comme son demi-frère Martin d'ailleurs. Alors que son père est
parti alors qu'elle était toute gamine, celui de Martin est mort
récemment dans d'atroces circonstances (égorgé par la créature du
film dont la silhouette n'est malheureusement pas gardée secrète
bien longtemps). Le jeune enfant vit avec sa mère qui depuis des
années suit un traitement médical assez lourd après avoir passé
quelques temps dans un institut psychiatrique. Persuadée que son
demi-frère court un danger en restant vivre avec leur mère, Rebecca
décide de passer à l'action et de l'emmener chez elle.
Malheureusement, la jeune femme ne fait que déplacer le problème.
C'est en découvrant des documents chez sa mère qu'elle découvre
que celle-ci et l'entité qui se fait appeler Diana ne sont pas tout
à fait étrangères l'une pour l'autre...
Beaucoup
moins angoissant que le court-métrage du fait de sa longueur et donc
des quelques passages où il ne s'y passe rien de véritablement
réjouissant, Lights Out
n'est pas si mal non plus. Il demeure dans la grande tradition des
films d'épouvante à la mode depuis quelques années et se situe
dans le milieu du classement parmi les plus effrayants. Mais pas de
quoi faire peur à un véritable habitué du genre...
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