Tinieblas (El Gigante)
acquiert une toile d'un brocanteur qui conseille à l'homme robuste
d'abandonner l'idée de se l'approprier. En effet, d'après le vieil
homme, elle serait maudite: chaque soir à minuit, lorsque la Lune
est pleine, la femme représentée sur la toile revient à la vie.
Malgré tout, Tinieblas ne se laisse pas impressionner et achète la
peinture... Lorsque cette scène prend fin, Leyendas Macabras
de la Colonia n'a débuté que depuis trois minutes et
quarante-cinq secondes, générique compris. Jusqu'à la
vingt-quatrième, on assiste alors à un combat de catch entre le duo
formé par Tinieblas et son compagnon Mil Mascaras et deux
autres catcheurs. Victorieux, Tinieblas et Mil Mascaras invitent de
jeunes femmes à fêter l'événement dans l'appartement du premier,
lequel exhibe fièrement son acquisition, accrochée au mur. Et
devinez quoi ?
Ce soir, c'est justement
jour de pleine Lune. A minuit pile, une fumée épaisse se dégage de
la toile, et voilà que les deux catcheurs, enfin, les trois puisque
les deux hommes ont été rejoints par un troisième au doux nom de
El Fantasma Blanco, accompagnés de deux jeunes femmes, sont projetés
dans le passé. Les voici donc plantés devant une église, au
seizième siècle. Alors qu'ils défendent une jeune femme sans
réfléchir aux conséquences de leurs actes, ils vont très vite
réaliser leur erreur : cette dernière est en effet une
sorcière qui pour venger la mort de sa mère tue tous les hommes
blancs qu'elle considère responsables de la perte de sa chère et
tendre génitrice...
Un peu moins d'une heure
vingt, c'est le temps que dure Leyendas Macabras de la Colonia,
et autant vous le dire tout de suite, c'est une heure vingt de trop.
L'expression « tenir sur un ticket de métro » n'a sans
doute jamais été aussi conforme à la description du vide immense
qui se dégage d'un film que celui signé et écrit par le mexicain
Arturo Martinez. Déjà, se farcir vingt minutes d'un combat de catch
est une épreuve, je vous assure, terriblement ennuyeuse. Je me
demande même si les amateurs de ce sport qui assistent avec ferveur
aux fameux WWE ne s'assoupiraient pas devant le spectacle navrant de
ces deux sportifs dont on ne découvrira pas un seul instant le
visage. D'ailleurs, comme ils le disent eux-mêmes, seul un ring peut
leur faire « tomber
le masque ».
Ce
qui nous vaut tout de mêmes quelques scènes particulièrement
cocasses. Voir Tinieblas se rendre chez le brocanteur affublé de son
masque et d'un costume trois pièces à de quoi faire rire. Il faut
savoir que le catch, au Mexique, comme aux États-Unis, est une
institution. A tel point que l'un de ses plus illustres représentants
a fait l'objet d'une quantité de films impressionnantes. Santo, ça
ne vous dit rien ?
Tinieblas
(El Gigante), Mil Mascaras et El Fantasma Blanco apparaissent
eux-même comme des catcheurs légendaires. D'où leur jeu
approximatif. On ne peut combattre sur un ring et en même temps
s'improviser acteur. Quand au cinéaste Arturo Martinez, il a
peut-être signé trente-neuf films en tant que réalisateur, ça
n'empêche pas son Leyendas Macabras de la
Colonia d'être
d'une vacuité absolue. En fouillant bien, même des pires œuvres
cinématographique on arrive souvent à extraire quelque chose de
positif si petite soit cette chose. Ici, c'est le néant. Mal joué,
mal scénarisé, d'un intérêt dont on cherche encore à dégager
les points positifs, les décors y sont tous plus laids les uns que
les autres. Même les Charlots ont fait mieux avec Les
Charlots Font l'Espagne.
Ce film est une purge. A déconseiller !!!
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