Octobre 1999, entre le
policier John Sullivan et sa compagne, plus rien ne va. Ils se
séparent. Alors que l'anniversaire de la mort de son père approche,
la présence d'une aurore boréale dans le ciel va avoir des
conséquences inattendues : en effet, alors que John met la main
sur un vieil émetteur-radio trouvé dans une malle ayant appartenu à
son père, il le met en marche et découvre avec étonnement qu'il
est en mesure de communiquer avec lui. Mais la voix qu'entend John
n'est pas celle d'un esprit, mais celle de son père, que trente ans
séparent.
En 1969, Franck Sullivan,
pompier, marié à Julia, père du petit John, six ans, communique
donc avec son fils. C'est l'occasion pour les deux hommes de pouvoir
enfin se retrouver et partager, à distance dans le temps, tout ce
que la mort de Franck durant un incendie les a empêché de vivre
ensemble. L'incroyable expérience que vont vivre ce père et son
fils va permettre à John d'avertir Franck du danger qu'il encoure.
Quant à ce dernier, il va, trente ans en arrière, aider son fils à
résoudre l'affaire du Tueur d'infirmières, un criminel que
la police n'a jamais réussi à arrêté...
Un Saturn Award
pour le meilleur film fantastique et une nomination pour le meilleur
second rôle en faveur de Dennis Quaid à l'Académie des films de
science-fiction, fantastique et horreur. Un Blockbuster
Entertainment Award pour le meilleur second rôle dans un film à
suspens pour l'acteur Andre Braugher et une nomination pour le
meilleur rôle pour Dennis Quaid. Nominations pour la meilleure
musique de film aux Golden Globes et pour la meilleure
présentation dramatique aux Hugo Awards. Voici pour les
récompenses. Mais une fois terminé ce très étonnant voyage dans
le temps en compagnie de John (Jim Cabviezel) et de Franck (Dennis
Quaid), on aurait aimé lui voir offrir toute une foule d'autres
récompenses.
Des récits traitant de
voyages dans le temps, de boucles spatio-temporelles, de paradoxes
temporels, il en existe un certain nombre. C'est de ce dernier qu'il
s'agit ici précisément. Le scénariste Toby Emmerich a écrit un
scénario qui mêle avec ingéniosité faille spatio-temporelle, bons
sentiments et enquête policière. D'ailleurs, sans cette dernière,
le spectateur aurait sans doute eut de quoi s'interroger sur l'issue
de cette histoire fort émouvante, mais également très bien conçue
en terme d'écriture. Si le sujet du voyage dans le temps est un fait
établi dès le départ, il est difficile d'imaginer les conséquences
que va avoir la seule (et très importante) modification que vont
entreprendre père et fils. Un choix qui va les mener sur le délicat
terrain du paradoxe temporel.
Le cinéaste Gregory
Hoblit parvient à rendre crédible cette histoire un peu folle et
l'inscrit dans le cadre d'une enquête policière, elle, tout à fait
réaliste. La réussite tient non seulement d'un scénario
parfaitement conçu mais repose également sur l'excellente
interprétation des acteurs Dennis Quaid, Jim Cabviezel, Andre
Braugher (vraiment génial), Shaun Dawl, et de l'actrice Elizabeth
Mitchell que l'on a pu voir dans les séries Lost, V et
Révolution. Fréquence Interdite propose un
sujet qui n'est pas tout neuf, mais abordé de manière fort
originale et sur un rythme qui ne faillit jamais. Seul petit point
négatif, la fin, mielleuse, aurait pu être éviter. Sinon, c'est un
sans faute...
Tu parles de "fin mielleuse" mais dès les premières lignes de ton article, on sent que ça risque de s'y engluer. Et c'est ça le malheur de bons nombres de films américains : souvent bien ficelés, ils ne peuvent s'empêcher d'atteindre la ligne du mauvais goût. Il y a beaucoup de films américains géniaux, mais il pourrait y en avoir encore beaucoup plus sans cette politique des bons sentiments. Ce dernier point me fait penser à un article que je pourrais écrire sur la série "The Knick", d'ailleurs... J'ai assez d'éléments à l'esprit pour pondre un article prochainement.
RépondreSupprimerJ'espère pouvoir le lire très prochainement. En fait, ce sont les cinq dernières minutes qui sont mielleuses. Tout à fait inutiles, elles n'apportent rien au film.
SupprimerOn se regarde la saison 2 en ce moment : je crois que je vais attendre de l'avoir vue pour écrire mon article.
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