Une soucoupe volante survole le désert africain avec à son bord des
êtres en tous points communs à l'homme, une empreinte laissée au
sol prouvant qu'ils nous ressemblent. Comme dans le Caucase ainsi
qu'en Arizona, des hommes sont tués, le corps désintégré par une
arme surpuissante. Lors d'une réunion regroupant divers
scientifiques, l'un d'entre eux émet l'hypothèse que sur Terre, des
êtres venus d'ailleurs se sont fondus en toute discrétion parmi la
population. C'est alors que le scientifique Daniel Wolf propose à
l'assistance de faire appel à son ancien mentor le professeur
Walter, homme dont certains doutent de la santé mentale mais qui a
su pourtant faire des découvertes étonnantes. Alors que chacun émet
un avis négatif, un appel téléphonique contraint tout le monde
d'accepter la proposition de Daniel Wolf. En effet, des installations
nucléaires basées dans le Pacifique ont été détruites.
Lorsque Daniel Wolf arrive accompagné de son assistante Sylvia, le
professeur Walter s'attendait à recevoir leur visite. Après avoir
réussi à décoder les signaux provenant de la planète Nuit
Éternelle située dans la galaxie Romania, il a été le premier à
réaliser une communication interplanétaire jusqu'au jour où
celles-ci ont été interrompues. Walter sait désormais que la
menace est réelle. La planète Nuit Éternelle est sous le joug
d'un dictateur cruel et ambitieux appelé Le Protecteur, et dont le
projet fou est d'envahir la Terre et d'y annihiler toute présence
humaine. Le professeur Walter propose alors à Daniel Wolf de piloter
le vaisseau qu'il a lui-même conçu afin d'aller sur Nuit Éternelle
et de stopper les agissements du Protecteur. Daniel accepte, mais
contre toute attente, les deux hommes qui devaient l'accompagner sont
remplacés par accident par deux individus tournant autour de Sylvia
depuis quelques jours...
Pour
ce tout premier long-métrage consacré à un cycle sur le cinéma
mexicain, de la science-fiction. Réalisé par Alfredo B. Crevenna
en 1966, Gigantes planetarios
se veut non seulement une œuvre de S-F, mais également une comédie
portée par un duo formé par les acteurs Rogelio Guerra et José
Ángel Espinosa, sortes de William "Bud"
Abbott
and Lou Costello
mexicains fort amusants et peu avares en répliques drôles. Leurs
interventions paraissent d'ailleurs dans un premier temps plutôt
inconvenantes si l'on tient compte du sérieux des propos tenus lors
de la réunion entre scientifiques. Ici, pas de catcheurs, mais un
duo formé par un boxeur et son coatch. Un sportif particulièrement
collant qui en compagnie de entraîneur va connaître un sort peu
enviable puisque dans lors d'un concours de circonstances, il vont
tous les deux se retrouver aux côtés de Sylvia et du professeur
Wolf sur la planète Nuit
Éternelle. Des décors qui y sont presque en tout point communs avec
ceux qui l'on découvrira un an seulement après dans la légendaire
série originale Star Trek.
Dans
un esprit très Rome
antique,
vit une population extraterrestre hostile parmi laquelle tout de
même, vivent certains individus qui savent pertinemment que leur
Chef leur ment. Prétextant la mort de leur planète, l'homme en
effet leur promet la survie des siens s'ils acceptent de le suivre
dans son projet de destruction de l'espèce humaine. Gigantes
planetarios
n'est pas un film fondamentalement mauvais mais il est regrettable de
constater que le début intriguant ne survit pas à la pauvreté des
effets-spéciaux et d'un récit qui devient peu à peu pesant.
Heureusement, le cabotinage des acteurs Rogelio Guerra et José
Ángel Espinosa parvient à maintenir un semblant d'intérêt car
s'il fallait compter sur les effets-spéciaux, le désastre serait
total. Le plus risible demeurant encore ce simulacre d'apesanteur
tellement mal fichu qu'il en devient involontairement drôle. Nous
sommes donc loin des grands classiques du genre mais Gigantes
planetarios demeure
tout de même une curiosité que tout cinéphile curieux se doit de
découvrir...
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