Les détectives Reese et
Burquez sont dépêchés sur une scène de crime horrible : les
corps de plusieurs personnes ont été découverts entièrement
calcinés au sein même d'un garage abandonné en plein cœur du
Nevada. Les téléphones portables ainsi que les caméras des
victimes sont immédiatement rapportés au commissariat où les
enregistrements sont scrupuleusement examinés. On y découvre une
bande d'adolescents à bord d'un bus conduit par un certain Ben. Le
véhicule accueille des individus qui, à part Rachel, Leann et Tyler
ne se connaissent. Sur la route, le chauffeur prend un chemin de
terre et alors qu'une passagère étrange se plaint d'être filmée
par Rachel, le bus est renversé sur le côté, les roues prises dans
des fils barbelés.
Une fois que Ben s'est
assuré de l'état de ses passagers, ils font route à pieds jusqu'à
se retrouver devant un immense garage désaffecté où ne subsistent
que quelques poids-lourds. Alors que Ben met tout en œuvre pour y
faire fonctionner le réseau électrique, le jeune Steven, fugueur
qui a fuit la demeure familiale est retrouvé gravement blessé. Il
est la première victime d'un meurtrier qui utilise un chalumeau pour
tuer ses proies. De l'autre côté de l'écran, les détectives
Reese, Burquez et leur équipe d'enquêteurs cherchent dans les
vidéos des indices permettant d'identifier celui qui a perpétré le
massacre dans le désert du Nevada...
Le cinéaste Olatunde
Osunsanmi n'en est pas à son tout premier coup d'essai en matière
de found-fountage puisque quatre années auparavant en 2009, il s'y
essaya avec plus ou moins de bonheur à travers son film de
science-fiction Phénomène Paranormaux. Avec Evidence,
il tente donc à nouveau sa chance en mélangeant cette fois-ci
thriller et épouvante. La bonne idée du cinéaste, peut-être
la seule parcourant une œuvre qui empiète sur des terre déjà
acquises par d'autres cinéastes (Ruggero Deodato pour le plus
ancien, Paco Plaza et Jaume Balagueró pour ceux faisant partie des
plus artisans du genre), c'est de ne pas avoir uniquement réalisé
un film sous l'angle unique du (faux)reportage mais d'y avoir accordé
une part plus ou moins importante à l'enquête en cours.
Dès les premiers
instants, Olatunde Osunsanmi tente de rendre son œuvre immersive
grâce à un effet « bullet-time » plutôt convainquant.
Par la suite, on est dans l'habituel film d'horreur caméra portée à
l'épaule. Ici, on ne tente pas de convaincre le spectateur qu'il
s'agit de vidéos réelles. De toute manière, les ficelles du genre
sont tellement énormes qu'on n'y croit plus depuis belle lurette. Il
ne tente même pas l'accumulation de « jum-scare » qui au
final se révéleraient inefficaces. Le cinéaste compte bien jouer
sur le mystère entourant l'identité du tueur en menant le
spectateurs sur différentes pistes qui se révéleront évidemment
au final, les mauvaises. Alors même que la fin se profile et que
l'éventualité de l'identité du tueur se fait plus précise, on est
déçu par ce que l'on pouvait supposer être le plus logique et que
l'on avait très vite balayé de notre esprit. Sauf qu'en en fait,
Olatunde Osunsanmi nous prépare un twist final (presque) inattendu.
Evidence n'est
pas un mauvais film en soit. Et dans le genre found-fountage, il ne
fait pas non plus partie des plus mauvais. Sauf que pas mal de
moments y sont prévisibles, que d'un point de vue scénaristique, on
aurait plu s'attendre à mieux, et que le film, outre son aspect
documentaire, n'est ni plus, ni moins qu'un petit slasher. A voir
quand même...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire