Justine est étudiante à
l'université Columbia de New-York lorsqu'elle fait la connaissance
de Jonah qui lui propose de venir participer à une réunion
organisée par un groupe d'activistes mené par le charismatique
Alejandro. Celui-ci a prévu de se rendre en compagnie de son groupe
de militants jusqu'au Pérou, au cœur de la forêt amazonienne afin
de stopper la rapide progression d'une compagnie pétrolière qui
rase celle-ci, mettant ainsi en danger l'avenir d'une tribu indigène.
Acceptant de rejoindre le
groupe, Justine est enrôlée et Alejandro, dont la petite amie est
d'une jalousie maladive, lui explique que le groupe ira à la
rencontre de l'équipe qui déboise la forêt avec comme seule arme,
des téléphones portables qui serviront à filmer et à
retransmettre en temps réel leur action pacifiste.
Arrivés sur les lieux
après avoir traversé le fleuve Amazone, l'équipe arrive dans la
zone de déforestation et après s'être équipés de combinaisons
semblables à celle portée par les hommes de la compagnie
pétrolière, ils vont tous s'attacher à l'aide de chaînes contre
des arbres et revendiquer leur position face à des individus qui
détruisent l'habitat de peuples vivants dans la forêt. L'expédition
est un succès, les images sont retransmises en direct, et malgré
leur arrestation par les autorités locales, Justine, Jonah,
Alejandro et les autres sont finalement renvoyés dans leur pays.
Sauf que durant le vol,
l'avion perd un moteur et va s'écraser sur le sol de la forêt.
Plusieurs d'entres eux meurent quant aux autres, ils sont très vite
rejoints par des chasseurs issus d'une tribu indigène qui les endort
à l'aide de flèches empoisonnées. Lorsqu'ils se réveillent enfin,
Justine et ses compagnons constatent qu'ils ont été emmenés
jusqu'au village de la tribu...
Lorsque The Green
Inferno sort en 2014, le cinéaste Eli Roth n'en est pas à
son premier essai en matière de film d'horreur, lui qui nous a
habitué a des œuvres très graphiques et morbides avec Cabin
Fever et Hostel 1&2.
Remettant au goût du jour le thème des
cannibales, il offre aux amateurs du genre une sorte d'hommage, et
même presque un remake au cinéma de Ruggero
Deodato et de
Umberto Lenzi, cinéastes qui signèrent respectivement Cannibal
Holocaust et Cannibal Ferox, sans doute les
plus célèbres films du genre.
Sous le prétexte d'une
œuvre environnementale orchestré par un véritable gourou sous
lequel une dizaine d'âmes est tombée sous le charme et auquel
l'héroïne du film ne semble pas rester indifférente, Eli Roth
tente de faire passer un message. Et ce, tout en amenant un trio
d'acteurs vers une confrontation davantage superficielle qui
contrairement aux premières impressions crèvera dans l’œuf
puisqu'elle ne sera pas développée durant le reste du film. Le
cinéaste démontre également l'impitoyable implication de critères
qui n'étaient pas entrés en jeu dans l'esprit des adeptes du gourou
qui demeurera finalement en demi-teinte et d'une monstruosité un
brin exagérée si on le compare à l'image qu'il donnait au début
du récit.
Finalement moins hard que
l'on aurait pu le supposer avant de le voir, The Green Inferno
offre malgré tout quelques scènes bien saignantes, en respectant
certains des critères qu'arboraient ces shocker tout droit venus
d'Italie dans les années soixante-dix, quatre-vingt et qui
arrosaient littéralement les rayons des vidéoclubs.
Ceux qui ne s'attendent
qu'à un déferlement d'atrocités risquent de ressortir déçus de
cette œuvre qui n'en propose que très peu finalement en l'espace de
cent minutes. Parfois ennuyeux, The Green Inferno
possède tout de même le charme suranné de ces vieux films
d'horreur dont la recette et ses ingrédients semblent avoir été
perdus. Il ne s'agit pas d'un film gore, faut-il le répéter ?
The Green Inferno est
davantage un film d'aventure, une rencontre avec la nature dans ce
qu'elle a de plus sauvage et de ses habitants. Au sujet de ces
derniers, le folklore qui les entoure semble assez fidèle à la
réalité. N'ayant malheureusement pas pris le temps de développer
ses personnages, Eli Roth empêche toute identification, et la mort
qui en emporte certains demeure d'une émotion toute relative. Il
n'empêche que ce film reste un bel hommage au cinéma bis italien et
surtout une alternative à d'autres cannibales, qui eux, demeurent
depuis quelques années en trop grand nombre : les zombies !
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