En vacances au Chili,
trois amis, Gringo, Ariel et Pollo passent le plus clair de leur
temps en boite de nuit, à chasser les jolies filles et à boire. Le
premier a bien du mal à parvenir à ses fins. Le second, ancien
« gros » parvient avec difficulté à se comporter comme
devrait le faire le beau jeune homme qu'il est devenu. Quand au
dernier, du fric plein les poches, il obtient absolument tout ce
qu'il désire. Populaire au sein de la faune nocturne qui fréquente
les boites de nuit, il lui suffit de sortir l'argent de « papa »
afin de sortir de situations normalement inextricables. Comme à leur
habitude, les trois garçons font ce soir-là le tri entre les jolies
filles et celles qu'ils estiment pouvoir ignorer lorsqu'ils
aperçoivent devant l'entrée de la boite trois jeunes beautés
refoulées pour cause d'absence d'invitation. C'est grâce à Pollo
qu'elles parviendront à entrer, les trois garçons profitant de
l'occasion pour faire connaissance avec Irina, Lisa et Kylie.
Selon qu'il s'agisse de
l'un ou l'autre membre de ce nouveau groupe ainsi formé, la soirée
se passe plus ou moins avec bonheur. Comme toujours, c'est Pollo qui
entreprend le mieux la situation. Gringo se fait une fois de plus
voler sa conquête d'un soir, quant à Ariel, il demeure toujours
aussi coincé. Les événements vont cependant prendre une toute
autre tournure lorsqu'un terrible tremblement de terre va remettre en
question la suite de la soirée. La boite de nuit devient le théâtre
d'un véritable chaos. Les murs fondent sur la foule qui tente
d'échapper à la catastrophe. Ariel, en tentant de sauver une
barmaid, perd sa main gauche. Il devient donc évident pour ses deux
amis et pour les trois jeunes femmes qui les accompagnent que la
priorité est désormais de trouver un hôpital afin de faire soigner
Ariel qui se vide de son sang. Mais rien ne va être simple car
dehors, les règles ont changé. Face à l'ampleur de la catastrophe,
l'homme est redevenu une bête assoiffée de sang...
Réalisé par le cinéaste chilien Nicolás López
dont il s'agit ici du quatrième long-métrage, Aftershock,
l'Enfer sur Terre est une œuvre
dont le déroulement est assez particulier puisqu'il démarre sous
les augures d'une œuvre apparemment consacrée à l'attention des
adolescents. Durant plus d'une demi-heure, nous suivons les
pérégrinations de trois jeunes hommes dont le seul intérêt
semble-t-il est d'aller en boite et de nouer de nouvelles relations
avec la gente féminine. Autant dire que cela commence plutôt mal.
PLUS DE TRENTE MINUTES !!! si vous avez des choses importantes
en tête lorsque vous choisirez de voir Aftershock,
l'Enfer sur Terre,
vous risquez de vite déchanter et de couper court au supplice que
représente ce premier tiers d'une œuvre qui cache son véritable
intérêt en dehors de la boite de nuit, juste après qu'aient eu
lieu les premières secousses. A ce sujet, on pourra regretter le
visuel conséquent à un budget ne s'élevant pas à plus de deux
millions de dollars. Tout ce que l'on découvrira du tremblement de
terre se situera dans la boite de nuit. Une caméra atteinte de
Parkinson et quelques décors qui s'effondrent du plafond ne faisant
malheureusement pas sensation, le film de Nicolás López reposera
fort heureusement cette fois-ci, sur l'intrigue qui va suivre.
Ou
comment survivre à une soirée transformée en cauchemar, pour un
groupe lancé dans les rues d'une capitale aux mains d'une bande de
voyous dont les intentions sont très vite identifiées. Malgré des
décors décevant, un certain engouement naît de cette œuvre qui
curieusement, d'un point de vue esthétique et au niveau du
déroulement, rappelle le petit bijou réalisé par Steve de Jarnatt,
Miracle Mile.
Pas franchement amusant durant un premier tiers dont l'intérêt
frise le néant, on finit vraiment par accrocher aux mésaventures
parfois sinistres du sextet. Il arrive même parfois que certaines
scènes incommodent comme celle durant laquelle est infligé au
personnage de Gringo (campé par l'acteur-réalisateur et producteur
Eli Roth) un sort difficilement supportable. Au final, le film de
Nicolás López se révèle une sympathique petite production mêlant
thriller et catastrophe qui offre une étonnante rupture de ton entre
le premier, le second et le dernier tiers...
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