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lundi 11 avril 2016

The Girl Next Door de Gregory Wilson (2007)




Aujourd'hui,
David marche dans la rue lorsqu'il assiste au malaise d'un homme auquel il vient porter secours. Ce dernier, après quelques instants, ouvre les yeux. David se remémore alors un événement du passé auquel il a participé en tant que témoin et qui depuis ne cesse de le hanter...


1958,
Meg et sa jeune sœur sont placées chez leur tante Ruth après un grave accident de voiture auquel elles ont réchappé de justesse mais auquel leurs deux parents n'ont pu survivre. Leur tante, elle-même mère de trois fils à l'habitude d'accueillir chez elle les enfants du voisinage auxquels elle offre de temps en temps une bière ou une cigarette. Cette vieille femme à la morale étrange mais bien campée est pourtant sensiblement dérangée. C'est sa nièce Meg qui fait les frais de ses problèmes psychiatriques après qu'elle ai osé parlé au shérif local des coups porté par sa tante sur sa jeune sœur. Récitant les règles qui sont les siennes devant ses fils et leurs camarades, la tante fait de la jeune fille son souffre-douleur et ce qui s'apparente au départ à une punition dont la justification demeure encore à prouver, va se transformer en un jeu pervers orchestré par la tante dépravée et accompli par l'ensemble des enfants du voisinage. Le jeune David semble être le seul parmi eux à réaliser combien les scènes dont il est témoin n'ont rien à voir avec de simples punitions. Il comprends assez vite que ce à quoi il assiste n'est qu'une succession de tortures physiques et morales faites à l'encontre de son amie Meg. C'est alors qu'il décide d'en parler à ses parents...

Derrière les apparences trompeuses d'une image que l'on croirait provenir d'une époque révolue, se cache l'un de ces films que l'on aurait aimé n'avoir jamais vu. Surtout lorsque l'on sait qu'il est tiré d'un fait divers authentique. La bourgade dans laquelle se situe l'action ressemble à celles que l'on croise dans ces vieille séries américaines dans lesquelles sont idéalisés les modes de vie et de pensée. On y croise des parents pleins de tendresse pour leurs enfants mais qui, lorsqu'il s'agit de les écouter dire la vérité sur ce qui se trame dans la maison d'à coté, préfèrent penser que leur rejeton a trop d'imagination. Tout y est sucré, comme la bande-son, la voix de Ruth et les couleurs tendres. Tout sauf cette cave dans laquelle les pires horreurs sont faites à Megan qui n'est plus qu'un bout de viande. Tortures, viols, humiliations, voyeurisme, la liste est tellement longue et les scènes deviennent si dures à mesure que le film déroule ses implacables atrocités, qu'il devient presque insupportable de subir en tant que spectateur les assauts de la tante Ruth et de son cercle d'initiés de plus en plus grandissant. Le pauvre David est le témoin des atrocités perpétrées par le clan sans pourtant avoir le réflexe inné d'en parler autour de lui. Du moins, pas dans un premier temps. Doit-on comprendre alors que son besoin d'intégration l'oblige à passer de l'état de témoin à celui de complice avant qu'enfin, il ose, un peu trop tard malheureusement, en parler autour de lui ? C'est la pureté de l'enfance, l'apprentissage et les repères de bienséance qui sont ici bafouées par les absurdes valeurs prodiguées par Ruth à ses enfants et et à ceux de ses voisins qui sont loin d'imaginer l'horreur qui se déroule près de chez eux.

Même s'il faut l'avouer l'image trop propre des débuts fait ressembler le métrage à ces piètres et mielleux téléfilms dont nous assènent parfois certaines chaînes de télévision, à mesure que l'implacable scénario déroule son fil elle devient sombre, presque noire, aussi sale que l'esprit pervers de cette tante qui imagine pour ses jeunes amis ainsi que pour ses fils mais avant tout peut-être pour elle-même, des jeux d'une très grande perversité.

Tout ceci parait tellement insensé que je me suis demandé si l'origine de ce drame n'avait pas été romancée à un point tel que l'accumulation de scènes choc rendait la crédibilité caduque. Autant de cruauté de la part d'aussi nombreux enfants influencés par une vieille femme au comportement de bigote et aigrie par une vie d'ancienne épouse ratée peut outrer. On ne retiendra finalement pas ce film pour son esthétisme naïf ni pour le jeu soit dit en passant excellent des acteurs mais pour l'horreur tantôt graphique, tantôt suggérée qui est étalée durant deux bons tiers de son déroulement.
Le film est en outre basé sur le terrifiant roman
The Girl Next Door de Jack Ketchum. Le film de Gregory Wilson est un drame et pourtant, il demeure encore à ce jour comme l'une des expériences cinématographiques les plus éprouvantes ayant été réalisées. The Girl Next Door est plus gore que le film d'horreur le plus sanglant et pourtant, il ne déverse pas une goutte de sang. Blythe Auffarth, Daniel Manche, Blanche Baker auraient mérité une palme pour leur interprétation...
Un choc !

 

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