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lundi 4 avril 2016

Curse of the Witching Tree de James Crow (2015)



Il y a plusieurs siècles de cela, une femme injustement accusée du meurtre de son fils et de sorcellerie fut condamnée et exécutée par pendaison. Mais avant cela, elle maudit un arbre et les neuf enfants qui jouèrent autour. Bien décidée à se venger, c'est Amber et ses deux enfants Emma et Jake qui de nos jours vont en faire les frais. Le père de ces derniers est à l’hôpital, plongé dans le coma et leur mère a bien du mal à leur faire accepter l'idée qu'il pourrait ne jamais se réveiller. A travers les siècles, la légende de cette femme considérée comme une sorcière s'est perpétuée, et lorsque la petite famille vient s'installer dans une ferme proche des meurtres sinistres qui ont eu lieu, d'étranges événements vont se produire.

Jake est victime de harcèlement de la part de ses camarades de classe, et contre l'avis de sa mère, Emma continue de voir en cachette son petit ami Mike. Un jour, alors que Jake est une fois de plus malmené par quatre individus, il est forcé d'entrer en contact avec les esprits vivants à la ferme à l'aide d'une planche Ouija . Si en réalité l'adolescent est la victime d'une blague orchestrée par ses camarades, il va cependant véritablement créer un connexion entre les esprits et lui. Dès lors, il va être le premier témoin de visions terrifiantes, et celle qui fut à tort condamnée pour sorcellerie fera tout pour qu'il soit à son tour sacrifié. Mais sa sœur Emma, contre l'avis de leur mère et avec l'aide de deux sœurs clairvoyantes, va tout faire pour le sortir de cette situation...

Écrit et réalisé par le cinéaste James Crow, Curse of the Witching Tree est une œuvre s'inscrivant dans la sempiternelle mode des maisons hantées qui pond avec régularité son comptant de films sur le sujet chaque année. La question étant de savoir si ici le film possède assez d'originalité pour se démarquer du reste de la production. En matière d'innovation, on peut sans problème affirmer que d'un point de vue narratif et esthétique, Curse of the Witching Tree dispose en effet d'atouts qui n'en font pour autant pas une perle du genre. Cadrages bancals, flou artistique, lumières parfois intenses et déroulement du scénario peu conventionnel, le film ne laissera pas indifférent.

Et pourtant. Difficile d'adhérer à cette histoire qui brasse tellement d'idées et va dans tellement de directions que l'on finit par se sentir un peu perdu. James Crow a de bonnes idées, certes, mais à vouloir toutes les raccorder sans jamais véritablement aller jusqu'au bout d'aucune d'entre elles, son œuvre finit par devenir franchement assommante. Pourtant, tout avait commencé sous les meilleurs augures. Une famille déchirée par la perte du père, le fils se raccrochant au seul espoir qu'il a de voir un jour rentrer à la maison. Rupture entre la mère et sa fille. Événements surnaturels. En fait, si en apparence Curse of the Witching Tree est original, James Crow se sert d’œuvres passées pour construire son film. Un soupçon de La Nurse de William Friedkin pour l'arbre maudit, La Malédiction de la Sorcière de James W. Roberson, petit film d'horreur datant 1982, semblant servir de matière première au projet de James Crow. Si l'on détaille chaque aspect de son œuvre, on comprendra alors que malgré les premières impressions, Curse of the Witching Tree n'est pas aussi original qu'on aurait pu le croire, mais qu'il s'inspire un peu trop de ses aînés. Son film n'est donc qu'une sorte de puzzle pas très inspiré, assez pauvrement mis en scène, à peine sauvé du naufrage absolu par l'interprétation de ses trois principaux interprètes, Sarah Rose Denton, Lucy Clarvis, Lawrence Weller...

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