Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 6 avril 2016

A l'Aveugle de Xavier Palud (2010)



Alors qu'elle vient tout juste de rentrer chez elle, Isabelle Royer est tuée par un inconnu. Dès le lendemain, son corps est retrouvé découpé en morceaux et ses proches sont immédiatement interrogés. A commencer tout d'abord par son garde du corps qui affirme que la victime était prête à s'offrir à lui pour ne pas rester seule. La jeune femme était nerveuse, passait des coups de téléphone sans arrêt qui restaient sans réponse. Chaque soir, elle demandait à son garde du corps de fouiller son appartement avant de la quitter. Puis c'est au tour de Gabriel Narvik d'être interrogé. Pourtant aveugle, le commandant Lassalle auquel est confiée l'enquête finit par avoir l'intime conviction que l'homme est responsable de la mort d'Isabelle Royer.

Durant la même semaine, un second meurtre est commis. Cette fois-ci, la victime est un mécène, le milliardaire Sergueï Constantin, qui durant une soirée a invité quelques amis fortunés afin de réunir des fonds au profit d'une association. Lors de la vente d'une Bugati, celle-ci explose avec à son bord son propriétaire. Les explosifs semblent avoir été placés afin que nul autre que lui ne soit tué dans l'explosion. Plus tard, un troisième cadavre est découvert. Et bien que les circonstances soient encore une fois bien différentes, le commandant Lassale est persuadé que les meurtres sont liés et que Narvik en est l'auteur. Reste au policier, soutenu par la jeune et jolie Héloïse, de convaincre les hautes autorités, à commencer par la procureur Rochambeau qui émet des réserves quant à la crédibilités des propos tenus par un homme qui depuis deux ans, demeure anéanti par la mort de sa femme dans un accident de voiture...

A l'Aveugle est un film réalisé par le cinéaste et scénariste français Xavier Palud auquel on doit les films Ils et The Eye, ce dernier étant le remake du film d'épouvante éponyme d'origine hongkongaise. Fin mai 2010, Luc Besson et Orange lancent un site communautaire consacré au cinéma et plus particulièrement au principe du financement participatif, le crowfunding, qui permet aux internautes de financer un projet cinématographique. Bien mal leur en fut pris puisque le film n'attira lors de sa sortie que 230 000. Pas de quoi assurer ne serait-que le remboursement des sommes mises en jeu puisque ceux qui financèrent A l'Aveugle ne récupérèrent que 40% de l'argent qu'ils avaient investie dans le projet.

La faute sans doute à un sujet qui manque d'originalité ou du moins, qui ne tient pas très longtemps la route et ce, malgré la présence des excellents acteurs que sont Jacques Gamblin et Lamberrt Wilson. On retrouve quatre ans après le film d'Olivier Marchal MR 73, ce même type de flic torturé par la mort de sa femme, sauf que cette fois-ci, l'alchimie ne fonctionne pas aussi bien. Le personnage interprété par Gamblin apparaît donc accaparé par ce qui est arrivé à sa femme deux ans plus tôt. Particulièrement convainquant, il parvient à faire ressentir toute la détresse contenue de son personnage tandis que Lambert Wilson campe un tueur froid, éminemment intelligent et surtout déterminé. A l'Aveugle se veut comme l'une de ces œuvres qui cherchent l'inspiration dans le cinéma américain de Michael mann, David Fincher et consorts mais dont la faiblesse du scénario finit pas briser l'intérêt d'une histoire somme toute assez convenue.
Si Xavier palud montre à chaque plan son engouement pour le polar à l'américaine, son histoire est malheureusement cousue de fil blanc et se mord la queue devant l'ineptie et le ridicule de certaines situations. En conservant un peu plus le mystère sur l'identité du tueur, en jouant sur l'apparente incompatibilité entre cécité et actions meurtrières, en approfondissant le duel opposant flic et assassin, et surtout, en évitant de copier ses sources d'inspiration tout en évitant d'en schématiser les codes, le cinéaste aurait sans doute pu faire de son œuvre un produit plus abouti. Reste que produit par l'ogre Luc Besson et le principe du crowfunding, Xavier palud avait peu de chance de produire une œuvre sur laquelle il aurait eu un contrôle total. Une déception...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...