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vendredi 8 janvier 2016

Murder Set Pieces de Nick Palumbo (2004)



Un photographe d'origine allemande s'installe à Las Vegas et débute une relation avec une jeune et jolie jeune femme prénommée Charlotte. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde puisque Jade, la jeune sœur de celle-ci, trouve le comportement de son nouveau fiancé particulièrement troublant. Photographiant presque exclusivement de jeunes femmes nues, il guette chaque jour Jade et sa meilleure amie à la sortie de leur école. Plus encore, si la gamine est si inquiète à propos de la relation qu'entretient sa sœur avec le photographe, c'est qu'elle a découvert qu'il entretient de son côté une certaine fascination pour l'imagerie nazie. Il possède d'ailleurs un portrait de son grands-père en compagnie du célèbre Adolf Hitler et fréquente des néo-nazis !

Mais ce que ne sait pas encore la fillette, c'est qu'il est surtout un tueur de femmes impitoyable qui s'en prend à ses modèles après les séances photos ainsi qu'aux prostituées et aux strip-teaseuses.

Murder Set Pieces demeure dans l'histoire du film d'horreur comme un cas d'école. De l'aveu même de son auteur Nick Palumbo, il s'agissait pour lui de rendre hommage au Maniac de William Lustig en réalisant une sorte de remake beaucoup plus violant encore que l'original. Si de ce dôté là, le contrat est largement rempli, le film va malheureusement connaître pas mal de déboires avec la censure et la justice. Pour commencer, personne ne veut développer les bandes d'une œuvres dont certains jugent que certaines scènes sont réelles. L'un des producteurs finit même en taule après avoir été balancé par l'un des développeurs contactés. Ensuite, le film est interdit dans plusieurs pays dont l'Angleterre, l'Irlande et la Norvège et sera même amputé de plus de 20 minutes afin de l'alléger des passages les plus hard.

Pire : les festivals du monde entier tout comme la presse spécialisée vont le bannir sans autre forme de procès. Celui auquel Nick Palumbo a voulu rendre hommage en réalisant un remake de son chef-d’œuvre va lui-même, et contre toute attente, le rejeter. Un comble ! Sans doute écœuré, excédé et plein de rancœur, le cinéaste va dépasser les limites en apportant quelques petites modifications au générique en remplaçant le nom de ses anciens associés par celui d'officiers nazis !!!

Que faut-il penser alors de ce Murder Set Pieces si polémique ? Faut-il effectivement le voir comme le film d'horreur de trop ou bien simplement comme un pur produit d'exploitation undergroung comme le fut Maniac en son temps ? Oui, le film de Nick Palumbo est extrême. Oui, il dépasse de loin ce qu'on avait l'habitude de voir jusqu'à maintenant. Cela est dû au fait que contrairement aux petites productions horrifiques, les effets gore de Murder Set Pieces sont particulièrement réussies. Taxé de misogynie et d'antisémitisme, le cinéaste explique pourtant à travers des flash-back les raisons qui mènent cet homme à trucider de jeunes femme à la pelle. N'avons-nous d'ailleurs jamais rien lu sur ce sujet pour que certains se soient acharnés sur ce réalisateur ? Combien de criminels célèbres se sont effectivement lancés dans une carrière de tueur en série après avoir vécu, enfant, une expérience traumatisante. Si Nick Palumbo avait donné à son principal personnage le nom d'un tueur en série connu, sans doute qu'on n'en aurait pas fait tout un plat.

Toujours est-il que pour les amateurs qui ne se laissent pas impressionner par les jugements de valeurs dont se permettent certains au titre de la bienséance, Murder Set Pieces est dans le genre une réussite. Comme souvent, ce n'est certainement pas dans son scénario qui'il faudra chercher sa valeur, ni dans l'interprétation d'ailleurs, mais plutôt dans la mise en scène et dans les scènes d'horreur plutôt marquantes. Tronçonneuses, marteaux, couteaux et rasoirs à main sont les outils que préfère notre assassin. Les morts se comptent par dizaines et qu'ils soient montrés sans la moindre censure ou simplement suggérés (les coups interminables portés sur l'une de ses victimes finissent par devenir obsédants de par leur régularité et l'horreur qu'ils inspirent), d'un point de vue graphique c'est une complète réussite.

A noter les présences amusantes de quelques figures du cinéma d'épouvante : Tony Todd, le Candyman du film éponyme, ainsi que Gunnar Hansen, le Leatherface de Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper dans un rôle où il demeure, évidemment, méconnaissable, ainsi que Edwin Neal, l'autostoppeur du même film...


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