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jeudi 14 janvier 2016

Les Diaboliques de H.G. Clouzot (1954)


Christina Delasalle, jeune directrice d'un pensionnat pour garçons, connaît une existence difficile aux cotés de son époux Michel, directeur lui-même, et personnage abominable qui se comporte en véritable despote. Envers sa femme mais aussi sa maîtresse Nicole Horner qui, malgré les rapports qu'ils entretiennent, se rapproche de plus en plus de Christina avec laquelle elle partage une haine profonde pour Michel.

C'est ainsi que Nicole propose à Christina de l'aider à se débarrasser de Michel en le tuant. Mais l'épouse de l'odieux personnage hésite. Faible, la jeune femme est cardiaque et pense aux conséquences que pourrait avoir un tel acte. A force de brimades, la directrice finit somme toute par accepter d'éliminer Michel et les deux femmes profitent du pont qui leur laisse trois jours pour organiser et exécuter leur sombre projet.

Attiré dans un guet-apens, Nicole et Christine y attirent Michel qui ne se doute de rien. Exigeant des explications quant à la fuite de son épouse, celle-ci lui affirme vouloir le quitter. Essayant par tous les moyens de raccommoder leur couple, Michel y parvient presque mais au moment où Christina renverse du vin sur le costume de Michel que ce dernier retrouve sa vraie nature. Il gifle Christina qui lui sert finalement l'alcool qu'elle s'était presque promise de lui refuser : Un vin rouge dont la bouteille a été préalablement mélangée à un somnifère puissant. Après trois verres, l'homme s'endort et c'est ainsi que Nicole débarque dans la pièce. Elle tente de raisonner Christina qui manque de s'endormir et les deux femmes alors portent le corps de Michel qu'elles placent au fond de la baignoire remplie d'eau...

Extraordinaire film à suspens, Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot vaut pour son implacable scénario qui se distille dans un climat trouble durant presque deux heures. Pourtant, ce qui fait habituellement l'une des forces d'un film au suspens aussi tangible, c'est sa bande-son. La partition musicale des Diaboliques dure pourtant moins de cinq minutes et n'accompagne que les génériques de début et de fin. C'est dire si la mise en scène et le jeu des acteurs (formidables Simone Signoret, Paul Meurisse, Véra Clouzot et Charles Vanel) est remarquable. Pas un seul air pour accompagner l'angoisse qui sourde durant les moments les plus important de la machination orchestrée par Nicole et Christina, mais une véritable ambiance distillée au compte-goutte et qui verse même parfois dans une épouvante du plus bel effet.

Film à tiroirs, Les Diaboliques nous plonge au cœur d'un projet que l'on partage volontiers avec celles qui l'ont organisé. Rarement l'on aura vu un personnage aussi détestable que celui interprété par Pau Meurisse. De quoi nous faire accepter un peu plus facilement le sort qui lui est destiné.

Vera Clouzot, jeune actrice d'origine brésilienne et épouse du cinéaste H.G Clouzot, meurt d'une crise cardiaque en 1960, de cette même maladie qui toucha par le passé (comme on l'apprend au cours du film), le personnage qu'elle interprète ici. Simone Signoret, déjà, hante le plateau de sa présence. Son regard et son grain de voix si caractéristique imprègnent la pellicule.

Finalement, ce pur chef-d’œuvre du cinéma français souffre d'un seul défaut., et non des moindres. La construction même de son intrigue et le twist final font qu'une seconde vision n'a pas vraiment d'intérêt dès lors que l'on a assisté une première fois au terrible et à l'implacable dénouement.

1 commentaire:

  1. j'ai toujours adoré ce film que j'ai du voir 4 ou 5 fois !
    bisouilles enneigées , fred

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