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mardi 18 août 2015

Caligula de Tinto Brass (1979)



An 37. L'empereur Tibère meurt, assassiné par le préfet Macron, sous les yeux de Caligula qui dès lors, devient le troisième empereur de la dynastie Julio-Claudienne. Véritable despote, le successeur de Tibère fait assassiner tous ceux qu'ils jugent comme étant des traîtres. Son entourage est ainsi décimé, et, provoque le désir de certains de vouloir se débarrasser de lui. Le jeune empereur de vingt-cinq ans organise d'immenses festins. Ridiculisant le Sénat, il élève les épouses des sénateurs au rang de putains et leur ordonne de participer à des orgies de sexe. Lors de son règne, Caligula, fasciné par l'orient décide d'épouser sa jeune sœur Drusilla malgré les réserves de celle-ci. Malheureusement, la jeune femme meurt peu de temps après et l'empereur épouse alors la jeune et controversée Caesonia.

A cause de ses excès, certains voient en la mort de Caligula, la seule issue possible à son règne de tyran. C'est ainsi que Longinus, le premier époux de Drusilla et le chef de la garde prétorienne Chaerea fomentent le futur assassinat de Caligula. Le premier coup d'épée est donné lors d'une belle journée de promenade en famille qui se tranforme en guet-apens. Au sommet des marches donnant dans ses quartiers personnels, Caligula reçoit un coup d'épée de la part de Chaerea. Puis une dizaine de soldats s'acharnent sur le corps encore en vie de l'empereur et lui enfoncent leur lance dans le ventre. Caesonia elle aussi est assassinée. Ainsi que le tout jeune enfant qu'elle lui a donné. A sa place est élu quatrième empereur de Rome l'oncle de Caligula, Claude. Ainsi s'achève le règne de "Caius César Auguste Germanicus, pontife suprême, investi de la puissance tribunicienne pour la 4e fois, consul pour la 4e fois, père de la Patrie". Caligula est le récit de cet empereur dont le règne n'aura duré que quatre années...

"Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent !"

Réalisé par le cinéaste italien Tinto Brass et, détail qui revêt ici une importance fondamentale, produit par Bob Guccione, l'homme qui fonda le célèbre magazine pornographique Penthouse, Caligula est une œuvre tentaculaire qui provoqua de nombreux remous et qui fit beaucoup parler d'elle. Il existe en effet deux, et même trois, versions de cette œuvre que certains n'hésitèrent pas à juger de malsaine même si l'on peut toutefois lui reconnaître d'indéniables qualités. Et qui mieux que l'acteur Malcom McDowell pouvait mieux représenter cette figure du despotisme, cet être mégalomane qui fut, non seulement le troisième empereur de la dynastie Juio-Claudienne mais peut-être aussi l'un des plus grands bouchers de l'histoire de l'humanité puisqu'il ordonna l'exécution d'un grand nombre de personnages ayant fait partie de son entourage. Le budget initial de 17 500 000 $ alloué à l’œuvre du cinéaste italien fut largement dépassé puisque le film couta en réalité vingt-deux millions de dollars. Des figurants par centaines, des décors grandioses qui, malgré leur aspect aujourd'hui "carton-pâte" quelque peu suranné durent faire leur petit effet à l'époque. 




Si l'on oubliera très vite la version expurgée de toutes les scènes explicites durant seulement 100 minutes (soit 35 de moins que la version de Tinto Brass et, plus fort encore, 50 minutes de moins que celle du producteur Bob Guccione), on se concentrera sur les deux autres. D'abord, celle de Tinto Brass qui voulait faire de son œuvre un péplum historique teinté d'un érotisme soft et de quelques passages très sanglants. Mais le propriétaire du magazine Penthouse semble voir les choses différemment. Il impose en effet une autre version, beaucoup plus graphique. De l'érotisme soft chère à Tinto Brass, on passe alors à de la véritable pornographie.

"Une si jolie nuque sera tranchée dès que j’en donnerai l’ordre !"

Étonnant de voir se croiser dans cette monstrueuse production parfois considérée comme maladive des stars du cinéma traditionnel : MalcomMcDowell donc, tout juste sorti de l'excellent C'était Demain de Nicholas Meyer, et surtout connu pour avoir interprété l'inquiétant Alex dans l'immense Orange Mécanique de Stanley Kubrick, Peter O'Toole (Rosebud, Le Voleur d'Arc en Ciel) ou encore John Gielgud (Le Chef d'Orchestre), et des actrices et acteurs du cinéma pornographique tels que Teresa Ann Savoy. Anneka Di Lorenzo et Lori Wagner.

Les thèmes abordés sont très nombreux. Outre la haine de l'empereur pour un Sénat qu'il n'aura de cesse de tourner en ridicule, l’œuvre de Tinto Brass est surtout un catalogue presque complet de toutes les déviances dont est capable l'homme : meurtres, tortures, inceste, zoophilie, urophilie, saphisme, homosexualité, bondage, fist, donnant ainsi une image de la Rome Antique, dépravée. On peut ou pas juger mauvaise l'idée de Bob Guccione d'avoir imposé des scènes hard dans le film du cinéaste italient tant le film en lui-même se suffisait peut-être. Toujours est-il, que ce sont en partie des scènes d'orgie qui ont donné ses lettres de noblesses à une œuvre qui n'aurait sans elles, peut-être pas eu une telle réputation d’œuvre sulfureuse.

Curieusement, à voir la version intégrale, les scènes d'orgies s'implémentant parfaitement à la logique du scénario, ces dernières sont loin d'être aussi choquante qu'on aurait pu le croire. Toutefois, Caligula est ne œuvre qu'il faudra conserver à l'abri de certains regards, notamment celui des enfants. Rare exemple de film capable de mêler pornographie et péplum sans tomber dans le ridicule...


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