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dimanche 13 juillet 2014

Sans Retour de Walter Hill (1981)



Une section d'une dizaine de soldats s'apprête à partir pour une mission de reconnaissance et de sécurité en pleine région marécageuse, dans le pays des cajuns. Une promenade de trente-cinq kilomètres dirigée par le sergent Poole. Pour l'accompagner, il a à ses cotés des caractères aussi trempés que ceux de Bowden, un type instable, impétueux, et qui ne suit que très succinctement les ordres de sa hiérarchie. Haldrin, lui, est marié et a choisit par dépit d'entrer dans la garde nationale de la Louisiane pour ne pas avoir à faire avec celle du Texas. Le soldat Spencer à quand à lui réservé une petite surprise à ses camarades: A l'issue de leur marche de trente-cinq kilomètres, six prostituées les attendent lui et les autres dans le village de Catahoula.

Poole effectue un petit topo avant de partir en compagnie de la section au cœur de la forêt avoisinante. Après quelques kilomètres, il se retrouvent coincés devant une rivière que de fortes pluies ont transformée en crue. L'un des soldats tombe sur un petit quai en bois où sont suspendus les trophées d'une bande de chasseurs locaux. Quatre petites embarcations traînent dans le coin et, après l'insistance de quelques-uns des soldats, et malgré les avertissements de certains d'entre eux, le sergent Poole accepte de monter dans trois d'entre elles afin d'accéder au bord opposé.

Alors que la section est au milieu de la rivière, l'un des soldats aperçoit les propriétaires des embarcations sur la rive droite. L'homme prévient le sergent Poole avant de tirer une salve de balles à blanc dans la direction des indigènes. Les représailles ne se font pas attendre et l'un des cajuns tire un coup de fusil en direction des soldats. Poole prend une balle en pleine tête et meurt sur le coup. La section tombe à l'eau et file se cacher derrière les arbres de la rive opposée. Commence alors une course-poursuite entre les habitants du coin, armés de fusils, et les soldats, armés de mitraillettes chargées à blanc...


Le cinéaste Walter Hill est, dans les années quatre-vingts, un fameux réalisateur de films d'action dont les plus connus restent Les Guerrier De La Nuit et 48 Heures. Avec Sans Retour, il signe une œuvre remarquable qui tient autant du film de guerre que d'action. Rappelant le bijou de John Boorman, Délivrance, son film lorgne également vers le survival, genre qui connut des prémices dont on se rappelle la puissance dans les années soixante-dix (Massacre A La Tronçonneuse, La Dernière Maison Sur La Gauche, La Colline A Des Yeux). Sans Retour n'est pas un film d'horreur mais il parvient sans mal à créer le malaise. Ceci étant dû à la forte impression de dépaysement que dégagent les décors étouffants dans lesquels progressent les protagonistes.

Une longue traque dont les victimes seront ceux prétendument entraînés à la survie. Sauf que Walter Hill ne leur donne aucune chance en les armant d'armes chargées à blanc. L'un des trappeurs lancés à leur poursuite n'est autre que Brion James dont le visage de second rôle du septième art est bien connu. L'angoisse naît également de la permanente impression que les soldats sont épiés. Les cajuns ne font finalement que se venger de la grossière erreur commise par les soldats. Des hommes finalement pas si bien entraînés que cela et qui tomberont les uns après les autres.

Plus encore que la traque entre les chasseurs et leurs proies, c'est peut-être la dernière partie du film qui prend le plus à la gorge. Car dans ce lieu au premier abord réconfortant du petit village dans lequel se retrouvent les quelques survivants se dégage une troublante impression. Un peu comme celle que l'on doit ressentir lorsque nous mettons les pieds chez quelqu'un sans y avoir été invités. On retrouve ici les gueules sympathiques de quelques valeurs sûres comme Keith Carradine, Powers Boothe, Fred Ward, Peter Coyote, Alan Autry ou encore Sonny Landham (Predator). Sans Retour demeure encore aujourd'hui l'un des meilleurs représentants en matière de survival.

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