Rome,
le six juin à six heures du matin. Robert Thorn se rend d'urgence à
l'hôpital où sa femme Katherine vient d'accoucher. L'enfant qu'elle
attendait est mort en venant au monde et Robert craint que sa femme
n'en meurt de chagrin. Cette dernière n'est pas encore au courant et
le père Spiletto propose alors à Robert d'adopter un bébé dont la
mère est morte en accouchant au moment même où leur enfant est
sorti du ventre de Katherine.
Le
couple quitte l'Italie pour se rendre à Londres où Robert à été
nommé ambassadeur à la cour de Saint James. Installés dans une
très luxueuse demeure, ils coulent des jours heureux en compagnie de
leur fils Damien et de sa baby-sitter. Les années passent, l'enfant
grandit, et le jour de ses cinq ans, une grande fête est organisée
dans le parc attenant à leur maison. Alors que les camarades de
Damien s'amusent, sa baby-sitter , perchée sur le toit de la
demeure, se jette dans le vide le cou entouré d'une corde.
Pénétrant
l'enceinte de l'ambassade où il travaille, Robert est questionné
par une poignée de journalistes qui veulent connaitre les raisons du
suicide de la baby-sitter. Débarrassé des curieux, il reçoit la
visite du père Brennan dans son bureau. L'homme de Dieu tient des
propos incohérents et affirme vouloir sauver Robert des griffes du
malin. Le père était présent le jour où l'enfant est né et
semble avoir d'importantes informations à communiquer à
l'ambassadeur.
La
nouvelle gouvernante, Madame Baylock, vient d'arriver et propose à
la mère de Damien de faire connaissance avec l'enfant. La présence
de la baby-sitter semble avoir été orchestrée par une agence
puisque ni Katherine, ni Robert ne l'ont engagée. Maternelle, Madame
Baylock rencontre ses premières difficultés le jour où elle refuse
d'habiller Damien pour aller à l'église. La mère de l'enfant
insiste et c'est accompagné de ses parents qu'il file vers l'église.
A l'approche de l'édifice religieux, Damien change d'humeur. Il est
prostré, puis s'agite et se met à hurler...
"The
Omen" est le premier volet d'une série portée sur l'enfance
diabolique. Si le film est vieux de trente-six années, il n'en
demeure pas moins l'une des plus brillantes représentation du genre.
On est loin encore des impressionnants effets-spéciaux de
"L'Exorciste" de William Friedkin mais le film de Richard
Donner n'a pas à rougir de la comparaison. Ce cinéaste habitué du
genre fantastique (il est l'auteur des deux premiers "Superman"
avec Christopher Reeves) est surtout connu pour avoir tourné les
quatre épisodes de "L'Arme Fatale" avec Mel Gibson. Pour
"Damien, La Malédiction", il fait appel à des acteurs
connus, ce qui déjà, dans le genre, est relativement rare pour être
signalé. Gregory Peck, qui tient ici le rôle du père, est plutôt
habitué aux films policiers, de guerre, et surtout aux westerns dans
lesquels il excelle. Lee Remick campe celui de l'épouse. Elle même
n'est pas coutumière du fait, mais réitérera l'expérience deux
ans plus tard avec l'excellent "La Grande Menace" aux cotés
du génial Lino Ventura et de l'inquiétant Richard Burton.
Le
film propose une succession d'évènements étranges liés au
personnage de Damien, jeune enfant à peine âgé de cinq ans et
possédé par le Diable. A moins qu'il ne s'agisse de l'antéchrist
lui-même revêtant l'apparence de l'innocence. Soutenu par sa
nouvelle nounou, il compte quelques ennemis dans les rangs desquels
se situe le père Brennan. Le prêtre en effet tente de convaincre
Robert Thorn que le mal se cache derrière le visage angélique de
Damien.
La
place allouée au personnage de Damien (campé par Harvey Stephen)
est relativement pauvre puisque la majorité des évènements
dramatiques se produisent en son absence ( la mort du père Brennan,
l'attaque des chiens dans le cimetière) ou sans la moindre
intervention physique de sa part. C'est en réalité la baby-sitter
qui révèle un comportement vraiment inquiétant. Son arrivée au
sein des Thorn deux questions. Si l'on devine très vite que sa venue
n'est pas due au hasard, on se demande si elle est présente pour
servir le Malin ou si ses intentions sont louables.La partition de
Jerry Goldsmith sert à merveille le film de Richard Donner, quand à
la direction artistique et la photographie, elles apportent beaucoup
au sentiment d'effroi qui survient lorsque apparaissent les premiers
signes d'un événement tragique à venir.
Si
le film de Richard Donner a pris quelques rides, il n'en demeure pas
moins une réussite du cinéma fantastique américain et conserve les
qualités qui font de lui un classique du genre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire