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lundi 2 juillet 2012

Le Slasher...



Qu'est-ce qu'un slasher?

Le slasher est une œuvre cinématographique dont l'interprète principal est payé pour toujours sortir du cadre de l'objectif. Il est rare que l'on découvre son identité avant la toute fin du film et les seuls éléments visibles à l'écran qui nous rappellent qu'il s'agit bien d'un homme, c'est la paire de chaussures usées qu'il porte aux pieds et sa main droite qu'il accompagne toujours d'une arme dont les origines peuvent être diverses. Aussi bien cuisinier, que jardinier ou bricoleur, tout ustensile qu'il traine avec lui devient un objet contondant. Pas spécialement futé (quoique), il a pour habitude de trucider de jeunes et beaux adolescents dont le principal loisir est de copuler un peu n'importe où. De ces derniers, il est nécessaire d'en faire des victimes peu évoluées. Portées sur le sexe, l'alcool ou la drogue, les scénaristes décident toujours d'éviter que le spectateur ne s'attache aux victimes en réduisant leur temps d'exposition à l'écran. Les raisons pour lesquelles le tueur assassine aussi froidement des personnes qui pourtant n'ont jamais eu le moindre mauvais geste envers lui restent souvent floues. Voire succinctes. De manière générale, il est épris de vengeance et extermine tous ceux qui se mettent sur son chemin.


L'une des caractéristiques parmi les plus étonnantes chez cet être profondément malade, c'est la résistance physique dont il fait preuve dès lors que l'une de ses victimes ose se défendre. Il est capable d'encaisser des chutes de plusieurs mètres. Il résiste sans mal aux coups de haches, de couteaux ou d'aiguille à tricoter. Certains d'entre eux sont même en mesure de revenir d'entre les morts après avoir été soigneusement réduits à l'état de pantins désarticulés.
Le tueur du slasher possède une endurance exceptionnelle. Et même bien au delà, il est capable de rattraper un adolescent en fuite qui court à perdre haleine et cela, simplement en marchant. A croire qu'il est en possession d'un pouvoir extraordinaire: la téléportation ! Quelques-uns ont malgré leur pédigrée, réussi à entrer dans la légende du cinéma d'horreur. Ce qui tend à prouver que même dans la fiction, il est des métiers qui ne requièrent pas une once d'intelligence, d'instruction ou de culture.
Rarement gâté par la nature, il a souvent le bon sens de cacher son visage derrière un masque. Une manière sans doute d'approcher ses victimes pour ne pas les effrayer avant de les tuer.
Aujourd'hui, il est rare que l'on s'effraie lorsqu'il apparaît sur la toile blanche. Cet évident soucis provient sans doute du fait qu'il est désormais un peu trop représenté au cinéma. On le voit même forniquer avec la comédie. 
 


Les origines du slasher (de 1971 à 1989):


Considéré comme le plus ancien des slashers "Black Christmas" date de l'année 1974. Et pourtant, il suffit de retourner un peu plus loin dans le passé pour trouver une œuvre dont les codes ressemblent beaucoup à ceux du genre qui nous intéresse ici. Maître incontesté du genre Giallo (films policiers horrifiques teintés d'érotisme et dont son compatriote Dario Argento est aussi l'un des grands pourvoyeurs), Mario Bava fut l'auteur d'une "Baie Sanglante" en 1971 dont semblent s'être inspirés les responsables du classique "Vendredi 13" (ce dernier allant jusqu'à piller quelques idées de meurtres du film de Bava). Si dans sa dernière partie le film ressemble à un défouloir assez violent, les cinq ou six premiers meurtres sont exécutés de manière anonymes et sur un rythme étonnamment plus vif que celui que nous infligeront la majorité des slashers à venir. Sept ans plus tard, en 1978, c'est John Carpenter qui s'y colle avec son très célèbre "Halloween". Considéré comme l'un des grands classiques du genre, c'est lui qui impose définitivement les codes à retenir. L'année suivante, David Schmoeller réalise un étonnant "Tourist Trap". Si la principale différence entre son film et la majorité des autres slashers est le pouvoir de télékinésie dont est doté son tueur, l'œuvre fait bien partie du genre. En 1981, le producteur Sean S. Cunningham ("La Dernière Maison Sur La Gauche") scénarise et réalise l'un des plus slashers les plus connus des amateurs et même de ceux qui ne s'en sont pas fait a spécialité: "Vendredi 13". Une œuvre qui connut un nombre incalculable de suites plus ou moins (surtout moins!) réussies. Les années quatre-vingt vont beaucoup inspirer les scénaristes. A moins qu'il ne s'agisse de l'inverse au vu de la relative faiblesse et de la redondance des scénarios proposés. "Le Monstre Du Train" de Roger Spottiswoode, "Le Bal De L'horreur" de Paul Lynch et "Pyromaniac" de Joseph Ellison rien que pour l'année 1980. Durant cette décennie, les classiques de Carpenter et de Cunningham voient naître leurs premiers rejetons.


Le genre, très vite, tourne en rond et finit par se mordre la queue. Fort heureusement, parmi la foule de films proposés, il en est, il est vrai assez rares, qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. Mais c'est sans doute davantage grâce à leurs effets-spéciaux réussis qu'à leur scénario. Deux films vont vraiment marquer les esprits. Peut-être même plus encore que les classiques reconnus. Il s'agit de "The Burning" de Tony Maylam et de "The Prowler" de Joseph Zito. La présence de Tom Savini au générique n'est sans doute pas étrangère à la qualité de ces deux œuvres comptant parmi celles qu'il faut absolument avoir vu si l'on veut se pencher sur le genre slasher. S'il fallait d'ailleurs n'en retenir qu'un, le second serait sans doute celui-ci.
Si une grande majorité des slashers nous vient des États-Unis, on découvre parfois avec bonheur de petites productions venues d'ailleurs fort sympathiques comme l'excellent "Bloody Bird" de Michele Soavi en 1987 dans lequel le tueur porte un immense masque d'oiseau. L'auteur du cultissime (et très glauque) "Maniac" William Lustig reprend la caméra pour nous proposer un gentillet (mais efficace) "Maniac Cop" en 1988 avec un flic pour assassin !!! "Douce Nuit, Sanglante Nuit: Coma" fait comme ses ainés et embauche une nouvelle fois le Père Noël pour une série de massacres en 1989.


De la suite... sans les idées (de 1990 à nos jours):



Lorsque les années quatre-vingt dix démarrent, "Vendredi 13" en est déjà à son septième chapitre et "Halloween" repart pour un cinquième volet. Durant cette décennie, beaucoup de slashers médiocres vont voir le jour. Beaucoup de suites également. Wes Craven donne naissance au premier "Scream" en 1996 et Jim Gillespie au premier "Souviens-Toi L'Été Dernier" deux tentatives jugées réussies mais cela demeure une histoire de goût.
Les années 2000 vont voir éclore beaucoup de remakes. Les "Vendredi 13", "Halloween", "Meurtres A La Saint Valentin" et même "Black Christmas" vont être remis au goût du jour avec plus ou moins de bonheur. En France, on préfère se pencher du coté du survival mais dans le courant de l'année 2012 devrait sortir "Dans La Forêt" de Pascal-Alex Vincent, l'une des rares incursions dans le genre...

2 commentaires:

  1. Trop de slashers tue le slasher...
    Tu m'as appris là un terme que je ne connaissais pas.
    L'avantage, c'est qu'on ne peut pas dire que l'acteur joue mal !

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  2. Parmi mes préféré du genre et dont tu ne parles pas, il y a Intruder de Scott Spiegel ou encore The dorm that dripped blood de Jeffrey Obrow et Stephen Carpenter. Tous les clichés y sont présents mais j'ai trouvé que les meurtres et les effets spéciaux font la différence.
    Et j'ajouterai aussi le jour des fous qui est plutôt sympathique (avec Caroline Munro)

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