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jeudi 27 octobre 2022

Last Seen Alive de Brian Goodman (2022) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Il y a deux ans, l'acteur Gerard Butler tentait de sauver sa peau ainsi que celle de sa famille d'un cataclysme annoncé à l'échelle mondiale dans Greenland – le dernier refuge de Ric Roman Waugh (à noter qu'une séquelle intitulée Greenland – Migration est attendue ''prochainement''). Cette année, le voici lancé à la poursuite de celui ou ceux qui a ou ont kidnappé sa femme alors qu'il faisait le plein d'essence dans une station-service et qu'elle allait s'acheter de quoi se désaltérer. Question originalité, le film se pose là. Et quitte à se regarder une histoire d'enlèvement débutant dans une station-essence, autant se refaire l'excellent mais très dérangeant L'Homme qui voulait savoir de George Sluizer avec l'acteur français Bernard-Pierre Donnadieu. Last Seen Alive met en scène le personnage de William Spann, lequel rencontre des difficultés d'ordre affectifs avec son épouse puisque celle-ci lui annonce qu'ils vont devoir faire un break alors qu'ils se dirigent en voiture chez les parents de celle-ci. Contraints de faire un détour vers une station-essence alors qu'ils ne sont plus qu'à huit kilomètres de leur destination, Lisa ( Jamie Alexander) disparaît après être entrée à l'intérieur d'une boutique tenue par un certain Oscar (Michael Irby). Durant vingt minutes, William fait le tour de la station, fouille les toilettes, entre dans la boutique et finit dépité par appeler les parents de Lisa pour savoir si elle ne serait pas chez eux (c'est vrai quoi ! Qu'y-a-t-il de plus logique que de faire à pieds les huit kilomètres qui la séparent de leur demeure plutôt que d'attendre que William ait rempli le réservoir de sa voiture et de s'y faire accompagner ???). Puis l'homme appelle les flics et tombe sur le détective Paterson (Russell Hornsby) qui tente de le rassurer et lui promet d'envoyer une équipe sur place dès qu'il aura des hommes à disposition ! Bref, la journée commence mal pour notre héros qui en plus va être traité à charge par le réalisateur, le scénario de Marc Frydman et la quasi-totalité des personnages.


Mettons de côté les méchants du film qui logiquement rechigneront à collaborer avec la police et l'époux et positionnons-nous du côté de William, époux apeuré, inquiet, désespéré de voir qu'autour de lui, tout le monde semble s'inquiéter de son attitude et a du mal à donner du crédit à ses propos. Complément absurde ! Si l'on sait que dans beaucoup de cas, les responsables de disparitions ou de meurtres sont souvent des proches voir l'époux de la victime, Last Seen Alive traite cette éventualité avec un peu trop d'assurance. En fait, une manière de faire porter le doute sur le personnage principal alors qu'en réalité, la vérité est bien plus simple que cela. Car le problème du long-métrage de Brian Goodman, c'est son scénario justement. Si le coup de l'enlèvement d'une femme dans une station-essence n'est pas tout neuf, le reste ne fait malheureusement pas non plus la moindre preuve d'originalité. Chaque séquence, chaque plan semble être la redite d'un quelconque thriller qui avait au moins, à l'époque, l'avantage de faire preuve d'originalité. Ici, rien n'est laissé au hasard. Et surtout, rien ne permet au spectateur de faire travailler son imagination tant les codes du genre sont respectés sans oser faire le moindre écart. Sans être nul, Last Seen Alive paraît franchement ridicule. Gerard Butler y perd de sa superbe et ne parlons même pas des seconds et troisièmes rôles qui tous sont victimes d'une forme de caricature renvoyant presque le film au statut de nanar. Laissant de côté la moindre caractérisation, le film de Brian Goodman laisse s'échapper le moindre sentiment. On se fiche du sort de Lisa, laquelle est froidement et impersonnellement interprétée par une Jamie Alexander ne dégageant pas la moindre émotion. De leur manière d'être immédiatement soupçonneux envers William, les parents de la jeune femme et le détective Paterson apparaissent peu crédibles. Si le réalisateur tente une percée dans l'univers du thriller avec ses trafiquants surarmés, là encore le film fait chou blanc. Grotesque et désespérément creux, le long-métrage s'oubliera quelques heures seulement après la projection. Il y a tellement mieux dans le genre qu'il devient inutile d'accorder à Last Seen Alive les quatre-vingt dix minutes qu'il exige... Un flop !

 

vendredi 10 août 2018

Stuck de Stuart Gordon (2007) - ★★★★★★★☆☆☆



Dans la vie, il y a pire que de perdre son emploi, son logement, sa famille ou sa fierté. Pire que de partager une bouteille de mauvais vin avec un clochard, dormir sur un banc public, ou être ignoré des passants. Le pire est arrivé à Tom (l'acteur Stephen Rea), qui alors qu'il déambule dans la rue à la recherche d'une mission où passer la nuit, est renversé par une voiture au volant de laquelle se trouve Brandi. Une jeune femme bien sous tous rapports. Une infirmière proche de ses patients, compréhensive, mais dont le penchant pour certaines drogues va la plonger dans un cauchemar sans fin. Un très mauvais rêve dans lequel elle va attirer non seulement Tom, mais également son compagnon Rashid. Le cinéaste Stuart Gordon se penche sur cette sordide histoire inspirée d'un fait-divers authentique. L'auteur de Re-Animator, de From Beyond et de Dagon signe en cette année 2007, ce qui demeure jusqu'à aujourd'hui, son dernier long-métrage. Le cinéaste offre le premier rôle à l'actrice américaine Mena Suvari que l'on a pu notamment voir dans American Beauty de Sam mendes, l'immonde Jour des Morts de Steve Miner ou la série des American Pie. Le britannique Stephen Rea n'est pas un inconnu des amateurs de cinéma puisque dès le début des années quatre-vingt, il a débuté une longue carrière qui l'a vu interpréter d'intéressants personnages dans La Compagnie des Loups de Neil Jordan, Citizen X de Chris Gerolmo, ou encore V pour Vendetta de James MC Teigue.

Stuck est une excellente surprise, et même si son doublage en française se révèle plutôt médiocre, l'épreuve subie par ses principaux personnages a de quoi passionner les fans de thrillers et d'épouvante. Le récit se résume simplement,, entre le garage d'une jeune femme responsable d'un accident de la route ayant fait une victime en la personne d'un SDF nouvellement... promu au statut de clochard, et l’hôpital dans lequel elle travailler avec dévotion. Le résultat est particulièrement satisfaisant. Surtout que l'on se demande de quelle manière aboutira ce récit, entre la tentative désespérée de la jeune femme de se débarrasser du corps encore chaud de sa victime, et de cette dernière, dont les dernières forces suffisent à le maintenir en vie et lui faire espérer que quelqu'un lui viendra en aide. Une hypothèse qui ne débouche sur rien, entre des voisin immigrés ne voulant pas provoquer le moindre remous, et un très... 'précieux' passant qui n'a d'yeux que pour son petit roquet, ignorant les suppliques d'un homme en train de se vider de son sang dans le garage d'une infirmière endossant le costume d'une hypothétique meurtrière.

Stuart Gordon évoque un temps les conditions précaires des laissés pour compte. De la broyeuse administrative qui demande à son client de remplir un dossier afin de s'inscrire à l'ANPE alors même qu'il a déjà obtenu un rendez-vous après avoir rempli et envoyé ce même document , jusqu'à la rue, dont le cinéaste nous épargne certains aspects pour se concentrer davantage sur le choc, au sens propre, qui va bientôt unir dans le sang, Brandi et sa victime. Considérant que Stuck est inspiré d'un fait-divers authentique, le spectateur ne pourra qu'éprouver quelques frisson d'horreur à l'évocation du cauchemar vécu par un homme qui passa plus de vingt-quatre heures encastré dans le par-brise d'une voiture enfermée dans le garage de sa propriétaire. Le personnage de Brandi nous étant tout d'abord présenté comme une infirmière admirable, la jeune femme se mue peu à peu en un monstre de froideur, allant jusqu'à demander à son compagnon de tuer l'homme dont elle n'arrive décidément pas à se débarrasser. Derrière l'horreur de cette situation, le cinéaste imprime à son œuvre quelques séquences amusantes, pourtant liées à l'horreur de la situation. Dans la peau de Rashid, l'acteur Russel Hornsby déclenche des rires (in)volontaires de la part d'un public amusé devant l'inaptitude du personnage à accepter la responsabilité de se débarrasser du corps de Tom. Stephen Rea est convaincant, et même parfois touchant, surtout au début, lorsque son personnage est mis face à sa nouvelle condition de sans domicile fixe. Stuart Gordon réalise là une série B très honnête à laquelle nous pourrions cependant reprocher une esthétique un peu trop lisse. Mais à part cela, Stuck est une agréable surprise...
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