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mercredi 27 août 2025

100 Millions ! de Nath Dumont (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour son premier long-métrage à voir le jour sur grand écran, on ne peut pas dire que le réalisateur Nath Dumont ait choisi la facilité. Ou plutôt, si. Enfin, non. Ou alors peut-être. Quoique cela dépend de l'angle sous lequel l'on aborde le film. D'un point de vue strictement scénaristique, 100 millions ! n'est pas allé chercher bien loin son inspiration. Car des comédies qui mettent en scène des personnages face à des situations sociales critiques, il suffit de piocher au hasard et à l'aveugle dans l'immense vivier que regroupe le genre pour trouver de quoi satisfaire sa curiosité. Les mettre ensuite face à une solution radicale matérialisée à travers des gains très importants (héritages, loto, etc...) est là encore une méthode couramment utilisée dans ce genre de productions. Bref, on sait déjà à peu près sur quoi l'on va tomber. Mais encore, bien écrit et parfaitement interprété, la pilule aurait pu passer. Sauf qu'ici, le réalisateur en remet une couche en offrant les deux principaux rôles à un ''couple'' qui, réuni au cinéma, n'a jamais vraiment fait d'étincelles. Il suffit de jeter un œil à la carrière de Michèle Laroque pour s'en convaincre. Quant à Kad Merad, accepter d'interpréter en 2018 le rôle du Docteur Steinman dans l'infâme premier long-métrage en tant que réalisatrice de celle qui persévérera dans la médiocrité en 2021 avec Chacun chez soi et 2022 avec Alors on danse, le pauvre est devenu l'une des risées du cinéma français. Qu'attendre alors du long-métrage de Nath Dumont ? À priori, pas grand chose. Surtout lorsque dans sa première partie, la comédie accumule tous les poncifs du genre dans ce qu'il peut avoir de plus navrant. Un copier/coller confinant au plagiat emprunté au pire de ce que peut proposer la production française en matière de comédie ! Ouvrier syndicaliste dans une imprimerie à la dérive, Patrick (Kad Merad) vit avec son épouse Suzanne (Michèle Laroque). L'entreprise risque de fermer ses portes tandis que le couple n'arrive plus à payer les traites de leur maison. Leur banquier (Sören Prévost dans le rôle de Monsieur Troadec) les relance en permanence et ils s'attendent à voir débarquer chez eux les huissiers. Mais si l'on vient frapper à leur porte, ça n'est pas pour leur annoncer de mauvaises nouvelles mais pour leur apprendre que Patrick a hérité de la faramineuse somme de cent millions d'euros correspondant à un héritage. Bref, voilà le couple désormais à l'abri du besoin. Patrick décide malgré tout de continuer à travailler et à épauler ses collègues tandis que Suzanne compte bien profiter de tout cet argent pour améliorer son existence...


Si dans les grandes largeurs le long-métrage s'inspire effectivement de nombreuses comédies similaires, dans le détail, cela est parfois encore plus flagrant. Le scénario lorgnant même du côté de l'emprunt le plus éhonté. Un exemple ? Lorsque Patrick offre à son ami et collègue Saïd (Fatsah Bouyahmed) une superbe voiture, il est quasiment impossible de ne pas y voir un authentique plagiat de la séquence de Ah ! si j'étais riche de Michel Munz et Gérard Bitton dans laquelle Jean-Pierre Darroussin/Aldo Bonnard offrait à son ami en collègue François Morel/Jean-Phi la voiture de ses rêves. Sauf qu'ici, la mise en scène de la séquence est totalement ratée. Pas la moindre trace d'émotion. Mais comment s'attendre à autre chose lorsque l'on offre à Kad Merad ou à Fatsah Bouyahmed l'opportunité de jouer sur la fibre émotionnelle quand l'un et l'autre en sont incapables ? Charriant continuellement son lot d'emprunts, de caractérisations et de sujets déjà évoqués des dizaines voire des centaines de fois au cinéma, l'on a droit à cette nouvelle mode consistant à introduire un personnage dont la vocation est de venir en aide aux migrants (Jade-Rose Parker dans le rôle d'Amandine, la fille de Patrick et Suzanne). Venant de la télévision, Nath Dumont intègre au casting l'acteur espagnol Agustín Galiana que les téléphages connaissent notamment pour son rôle de Lisandro Iñesta entre 2020 et 2023 dans la série Ici tout commence. Il incarne ici le rôle du galeriste Juan. Un homme séduisant qui va tenter de séduire Suzanne alors que le couple est en plein conflit. Notons également la présence de Martin Karmann dans le rôle de Lucas, le fils de Patrick et Suzanne, patron d'une entreprise florissante qui va avoir maille à partir avec le très zen et écologiste PDG d'une entreprise, Jérôme Gauthier qu'interprète Lionel Abelanski. Si tout est évidemment écrit d'avance et que rien ne vient pratiquement étonner le spectateur durant le déroulement du récit, on se surprend finalement à assister au spectacle avec un certain plaisir. Comparé à la majorité des immenses purges qui se prétendent être des comédies à sortir chaque année, Nath Dumont parvient à sauver les meubles en multipliant les séquences plus ou moins cocasses. Quelques petites idées originales malheureusement noyées dans un conglomérat de redites qui finissent pourtant par épuiser le spectateur...

 

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